Contes arabes en bandes dessinées

Une dizaine de contes dont la lecture est agréable.
La moitié met en scène (uniquement) des animaux. Et tous mettent en scène des valeurs importantes dans la tradition coranique : la générosité, la bienveillance et l'entraide.
La morale de ces contes met en garde contre la nature malicieuse et profiteuse des gens, mais aussi contre le caractère parfois tyrannique et injuste de ceux qui détiennent le pouvoir. Scénarios malveillants souvent déjoués grâce à l'ingéniosité des personnages.

Les adaptations en BD ont la cote ces dernières années et permettent de découvrir un univers rapidement et de manière ludique. Les contes arabes offrent une première approche d'un genre finalement assez différent du conte européen. Loin des fées, sorcières et autres princes charmants, ces récits, empreints de sagesse et de bon sens, nous entraînent dans le monde de la fable : facéties, bonne humeur et petites leçons de vie sont au coeur de ces jolies histoires. On retrouve des thèmes universels : la duperie, la cupidité, la loi du plus fort et heureusement, la malice et l'ingéniosité qui permettent de se tirer d'un mauvais pas...

Je ne vais pas vous résumer les contes, qui sont très courts, et dont je vous gâcherais la primeur mais je m'en tiendrai à quelques mots sur ceux qui m'ont marquée.

Le renard et la hyène rappelle la fable le renard et le bouc tandis que le serpent et le dinar est très proche de la poule aux oeufs d'or, une autre fable de la Fontaine inspirée du fabuliste grec Esope. Ce conte m'a qui plus est rappelé le récit biblique de la faute originelle, expliquant les motifs de la défiance des humains pour les serpents et vice-versa. Je crois que ce que j'aime par-dessus tout dans les contes et les mythes, c'est retrouver des points communs d'une civilisation à l'autre, preuve que nous sommes tous confrontés au quotidien, et à travers les siècles, aux mêmes problématiques. Enfin, Les chaussures volées m'a fait sourire par son retournement de situation.

Si les illustrations ne m'ont pas semblé transcendantes (il faut avouer que je viens de lire Blanche-Neige illustrée par Benjamin Lacombe qui est un vrai chef-d'oeuvre...), elles sont cependant soignées et ont le mérite de nous plonger avec dynamisme dans l'action par leur mouvement, le cadrage des vignettes et les couleurs.

A conseiller à tous ceux, petits et grands, qui veulent découvrir l'univers des contes arabes en images !

Il est vrai qu'on reste un peu sur notre faim à chacune des conclusions de ces petites histoires de morale arabe. On se dit qu'il n'y a pas de véritable finesse ou profondeur comme dans les contes chinois par exemple. En même temps, il s'agit d'une autre culture qu'on doit respecter également même si tout cela nous paraît assez enfantin.

Pour le reste, j'ai bien aimé les intermèdes qui nous explique le monde musulman avec toutes ces nuances. Ainsi, on sera faire la différence entre un hibab, un tchador, un niqab ou une burqa. Il y a d'autres petites choses intéressantes à apprendre de façon très ludique. le dinar par exemple était une ancienne monnaie romaine appelé denarius.

Voici un recueil de 10 petits contes, très courts, racontés et dessinés par des auteurs différents. le résultat est assez inégal. J'ai bien aimé les contes inspirés des aventures de Nasreddin Hodja, célèbre personnage de la culture arabe, ce sont les plus réussis tant du point de vue de la narration que du dessin. J'ai moins aimé les fables mettant en scène des animaux, je les trouve moins intéressantes. Certains contes sont plus subtiles que d'autres, et un ou deux sont carrément ratés, avec une narration faible et des dessins criards.
Une petite BD jeunesse facile à lire dès le CE2.

10 petits contes très sympathiques avec chacune d'entre elles une morale qui illustre l'histoire.
On peut y voir un renard qui se fait avoir mais rusé comme il est, s'en sort avec astuce ; un lion qui se fait respecter des autres animaux mais qui se fait avoir dans une autre ; une autre avec une chute rigolote … bref, ces petites histoires m'ont beaucoup plu et sont aussi plaisantes qu'elles sont courtes.