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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel style éblouissant pour une femme aussi jeune, chaque ligne est un pur chef d'oeuvre, c'est brillant, poétique, puissant. Un tourbillon qui nous emporte de Paris jusqu'à Singapour, Bombay, Népal, Sikkim, Calcutta pour finir par Bangkok, Penang et Singapour.
On est au niveau d'un autre voyage en même temps, tant de talent, par moments, c'est presque trop.
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Ce qui frappe avant tout dans ce livre, c'est le style. Un style soigné, imagé, érudit mais au parler franc et jeune. Il y a chez la narratrice une envie de toujours aller voir ailleurs, de chercher quelque chose sans savoir quoi qui mène le lecteur dans une attente permanente des événements. Les descriptions des lieux et des situations sont magnifiques. J'ai personnellement eu plus de mal à entrer en empathie avec la narratrice car je n'aurais certainement pas pris autant de risques qu'elle. Mais je n'aurais certainement pas écrit un aussi bon roman non plus. A découvrir.
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Muriel Cerf a une très belle écriture. On a réellement l'impression de voyager à ses côtés. Pour moi, elle n'a pas la reconnaissance qu'elle mérite. Pourtant son écriture est raffinée, poétique, ça change de tous les auteurs qui écrivent à la chaîne (Nothomb etc..). Muriel Cerf a vraiment un don !
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Je n'avais pas lu de livre de Muriel Cerf ! J'avais en mémoire son beau visage de jeune fille...L'Antivoyage vaut non par le parcours de l'auteure dans des pays très recherchés dans les années soixante-dix par les hippies mais par la beauté inventive, à la fois raffinée et concrète, de l'écriture. Tous les sens sont sollicités et c'est vrai, il y a un éblouissement. Quel regard et quelle aptitude à tout capter ! Je ne peux pas dire que j'ai été totalement conquise mais je suis admirative de cette façon de jouer avec la langue française. Il faut avoir un talent profond et une grande originalité d'esprit pour écrire ainsi !
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Un livre culte explosant d'images magnifiques sur l'Asie. du lyrisme, bien entendu, du dépaysement, certainement. Un beau tour de force où la langue est belle et joyeuse !
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Muriel Cerf a 20 ans lorsqu'elle écrit ce récit autobiographique. C'est à peine imaginable une telle écriture et un tel regard à un si jeune âge ! Salué à l'époque par Malraux, son écriture est un mélange de poésie et de désinvolture, ayant pour toile de fond un voyage initiatique à travers l'Asie dans les années 70.
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En 1974, L'Antivoyage parut, propulsant Muriel Cerf, personnalité singulière, parmi les plus grands auteurs. André Malraux avait d'ailleurs dit qu'elle « possédait le don de la narration ». Intrigué, je me suis procuré ce roman car j'avais envie de découvrir le style de Muriel Cerf. Et quelle belle surprise ce fut ! Mais pourquoi avoir nommé ce roman « L'Antivoyage » ? Pourquoi ne pas l'avoir
prosaïquement nommé « le Voyage » ? Plongez-vous dans sa lecture pour le découvrir !

Muriel, notre narratrice de vingt ans s'apprête à partir pour un long périple en Asie avec Rita, sa copine du lycée ! Je crois que j'ai rarement lu une écriture aussi vivante et puissante, on sent l'énergie de l'auteur dans ses termes, tantôt c'est un récit, tantôt un conte, tantôt journal de bord ! L'itinéraire de notre voyageuse est le suivant : après une escale au Caire, direction Bombay et là... c'est le temps de la désillusion. L'Inde et ses légendes ? En fumée ! Dispersées aux quatre vents !

Sous un soleil de plomb, la narratrice découvre la misère des autochtones, l'enfer des maisons closes et les fléaux qui ravagent le pays. Mais notre aventurière s'avoue-t-elle vaincue ? Non, elle en redemande, Bombay n'était qu'un échantillon de sensations fortes, cap sur Katmandou la chaotique !

Ouf, l'air est plus respirable est moins vicié qu'en Inde ! La nourriture est comestible ! Des sandwiches au ketchup ? Ils feront l'affaire, donnez, donnez ! de la noix de coco ? Vous en mettez partout ! Dans les cheveux, sur le corps et dans les plats ! Qu'à cela ne tienne, ça nous fera de beaux souvenirs, allez, adjugée vendue !

Tiens, un môme qui n'a pas la langue dans sa poche veut nous escorter ? Allez, on l'emmène, il connaît le coin ! Ce n'est plus un voyage mais un pèlerinage, une ascèse ! On perd du poids à parcourir tant de kilomètres ! Direction Calcutta. C'est épouvantable : cette odeur de terred, sueur, de calcination est insoutenable, il faut que je m'immobilise quelques instants tant le soleil m'accable. Tiens, un nouveau visage qui m'a l'air sous le charme de la narratrice. Difficile de savoir ce qu'il peut bien penser avec ses airs de Mazarin. Qui sait, peut-être n'est-il pas si méchant que cela... mais cela suffit, la narratrice s'enivre, s'amuse, se lasse... poursuivons ce périple à Singapour. Des hôtels, des couverts, des clients habillés à la mode occidentale ! J'en avais presque oublié leur existence ! Amaigrie et rougie par le soleil, dans son jean élimé, l'aventurière peut enfin entamer un retour à la civilisation... mais en a-t-elle réellement envie ? Après tout, ce périple ascétique n'est probablement pas encore achevé... Paris et les siens lui semblent si lointain, à des années-lumière même !
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Chez Muriel Cerf

Dans le journal Le Monde du 31 octobre 1975, Muriel Cerf déclarait à propos de son premier ouvrage (paru en 1974 au Mercure de France) apprécié de toute une génération, décrié par d'autres : Je ne répondais pas à une mode. Je me suis sentie propulsée en Asie sans motivation particulière, sinon celle d'une nécessité biologique.

La voyageuse du soir
Partir
L'antivoyage
Les chemins de Katmandou
Voir Bali et mourir

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