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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Décidemment cette saga est réellement un très bon cru.

Il se lit tout seul et le pire c'est qu'on en redemande. L'histoire est prenante et palpitante. on a vraiment envie de savoir… et là quand tu arrives à la dernière page tu détestes l'auteur parce que il va falloir attaquer le tome 4 pour en savoir plus…

Mais quelle écriture en tout cas. Très addictive.
Enfin je ne vois que des qualités dans cette série de fantasy : un scénario imparable, des personnages qui ont un charisme de dingue, des intrigues , des complots.
"Je déteste toujours tomber dedans des pièges, en revanche, il y a toujours un petit quelque chose d'enivrant à les préparer."
Une petite citation qui en dit long.

Une chose est sure c'est que je ne vais pas tarder à me ruer sur la suite… et me fait regretter amèrement l'annulation des imaginales
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Malleus Maleficarum, tel est le nom d'un célèbre traité de chasse aux sorcières « best-seller » médiéval rédigé par Jacob Spenger et Heinrich Kramer à l'intention des inquisiteurs catholiques. Toutefois, c'est également le surnom donné au nouvel antagoniste du Bâtard de Kosigan : Juan Ginès de Las Casas, cardinal du Saint-Office de l'Inquisition, dit « le Marteau des Sorcières ».

C'est en se rendant à Cologne au sein du Saint-Empire romain germanique en mai 1431 que la Compagnie des loups, dirigée par Pierre Cordwain de Kosigan, entrevoit une triple mission rapportant autant sur le plan financier que personnel lui être proposée. Déjà, suite aux événements de le Fou prend le Roi, le Bâtard recherche l'origine de ses propres pouvoirs magiques, et notamment les traces du passage de sa mère en terre germanique. Ensuite, d'étranges raids sur des convois marchands fragilisent le duc de Cologne qui embauche la compagnie de mercenaires et semblent liés à une vengeance personnelle. Enfin, et surtout, autour de la ville, est organisé le Mundkreises, un cénacle de sorcières poursuivies très activement par le Grand Inquisiteur qui s'est installé dans les parages au point de gérer beaucoup de monde et d'en inquiéter un encore plus grand nombre.
Dès le départ, même si ce roman est un troisième tome, Fabien Cerutti rappelle bon nombre d'éléments généraux de compréhension qui permettent de se plonger dans celui-ci les yeux fermés sans peur de s'y perdre (même si, bien sûr, il est plus agréable de connaître les autres aventures du héros). Pour cela, l'auteur utilise quelques tournures scénaristiques qui ont déjà fait mouche dans les deux autres tomes parus : en parallèle des aventures du Bâtard au XVe siècle, se déroulent les rocambolesques enquêtes d'un de ses descendants au XIXe siècle (1899-1900 surtout) ; à l'aide de ses amis et confrères historiens ou enquêteurs (on recroise le fameux Ernest Lavisse par exemple), Kergaël de Kosigan cherche la vérité cachée sur sa famille et sur les créatures prétendument fantastiques que furent les elfes, les mages, les orcs et autres nains ou dragons que son ancêtre cite pourtant comme véridiques dans les mémoires qu'il retrouve au fur et à mesure ! Ses recherches se font à partir des archives qu'il peut récolter, et forcément il y a des « manques à combler »… Cela permet en tout cas deux choses primordiales : très vite replacer toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension par le lecteur et également s'amuser à tisser, à l'aide d'un récit épistolaire encore plus étoffé dans ce tome-ci, une histoire secrète au sein de l'Histoire que nous connaissons actuellement.
Évidemment, le lecteur zélé de Fabien Cerutti a plaisir à retrouver aussi les personnages de la Compagnie de Kosigan, notamment l'arbalétrier byzantin Qu'un-Coup et la Changesang italienne Dùn. D'ailleurs, lien est fait avec la nouvelle parue dans l'anthologie des Imaginales 2017, à vous de lire, il y a du conséquent à apprendre… Dans un style agréable, l'auteur place un nombre incroyable de petits faits historiques du quotidien (comment manger, se vêtir, les occupations de nobliaux, etc.) sans jamais en mettre des tartines ni créer des scènes pour les caser. Un peu de subtilité, ça fait du bien. À propos, l'auteur n'est pas historien par hasard et se fait plaisir (mais c'est un travail monstre) en utilisant quantité de personnages historiques à bon escient, et ça en fait des faits à vérifier ou bien à tordre de manière à créer de l'uchronie de fantasy. D'ailleurs, ce tome permet une déconstruction de l'histoire de la religion chrétienne sur le temps très long, par l'intermédiaire des créatures dites démoniaques qu'elle a exterminé au fur et à mesure. Certes, cela crée davantage de narrations à propos des créatures magiques là où le tome précédent se concentrait surtout sur des éléments uchroniques qui nous sont bien sûr inconnus dans notre connaissance historique du moment. Bref, ce troisième tome recèle encore de sacrés moments d'anthologie dont quelques passages de tortures encore bien crades, l'épisode de la « couille du troll », de la littérature érotique médiévale (Mesdames, qu'il est doux de faire chanter votre lune…), et bien sûr l'amour courtois façon Kosigan à suivre avec toujours autant de plaisir.

Le Marteau des sorcières est encore un tome parfaitement maîtrisé, avec une intrigue suivant un rythme enlevé, une fantasy historique très convaincante et des petites trouvailles à savourer. Vivement la suite, car le suspense de fin est insoutenable, et c'est honteux de nous laisser ainsi !

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Quelle suite et quelle série!

Après la Champagne et la guerre de Cent ans, la compagnie de mercenaires part pour le Saint Empire germanique. L'occasion de revoir Gunthar von Weisshaupt, humal vivant dans cet empire. Pour Pierre, il s'agit surtout de percer le secret sur ses origines : le cercle de sorcelières de Cologne devrait l'y aider. Sauf que l'Inquisition est là... Notamment un cardinal très zélé, Las Casas, surnommé le Marteau des sorcières.

Comme de coutume, le Bâtard de Kosigan manipule pour mieux servir ses intérêts. Si cela demande d'avoir plusieurs contrats avec des parties sur le papier opposées, pourquoi pas? Loyaux à ses hommes, séducteur dans l'âme, cynique en son for intérieur, on suit une nouvelle fois la vie de ce capitaine mercenaire dans une écriture intimiste : narration interne, journaux, rapports et lettres sont ce qui rythment notre lecture. L'action n'est pas ralentie, tout au contraire. Les courts chapitres s'alternent à un bon rythme et les pages se tournent tout aussi vite. On prend donc plaisir à cette lecture. Un seul petit détail me gêne : étant accusé de régicide, je me demande s'il est cohérent que le Bâtard décroche aussi facilement des contrats même à l'étanger...

Comme pour les autres tomes, on suit également la vie de son descendant, Kergaël, qui découvre les récits de son ancêtre qui ne sont pas sans faire basculer L Histoire puisqu'ils réécrivent tout un pan de notre connaissance : une époque passée teintée de fantasy. Avec des amis, ils découvrent des secrets tout en étant épié par des sociétés secrètes au but variable. Alors que les épisodes sur Kergaël étaient moins présents dans les deux premiers tomes, on leur donne une bonne part dans ce récit. Il faut dire que les révélations sont là, il leur donc un minimum de place!

Cette Histoire revisitée, les personnages et l'intrigue continuent à beaucoup me plaire. Je trouve le concept original et bien ficelé. Il y a un bon rythme de lecture, la plume me plaît beaucoup. L'auteur sait doser les mystères : des réponses nous sont données, mais pas toutes, uniquement ce qu'il faut pour qu'on morde à l'hameçon.

Je ne sais si certains veulent les lire dans le désordre. Je le déconseille, ce serait rater beaucoup. Pour autant, cela reste possible, à part entre le tome 3 et 4. Les fins des deux époques du récit nous laissent des cliffhanger saisissants. Résultat : je me lance immédiatement sur le tome 4 pour conclure cette tétralogie! (Encore que, il semblerait qu'il y ait un recueil de nouvelles...)
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Quel plaisir de retrouver messire de Kosigan et sa compagnie de mercenaire !
Après deux tomes de haute volée ("l'Ombre du pouvoir" et "le Fou prend le Roi"), qui se suffisaient à eux-mêmes, (mais plantaient le décors) ce "Marteau des Sorcières" se termine sur un insupportable cliffhanger !

Suite aux évènements du deuxième tome, qui se déroulèrent en France, en pleine guerre de cent ans, Pierre Cordwain de Kosigan mène sa compagnie (les Loups de Kosigan) à Cologne, en plein Saint Empire Romain germanique. Il est à la recherche d'informations sur son passé, notamment sur sa mère, et espère faire d'une pierre deux coups, en menant à bien la mission que lui confie l'Herzog (duc) de Cologne, Dagmar von Hohenstaufen. Entre les hommes du cardinal De Las Casas (légat du pape et chef de l'Inquisition), un mystérieux cénacle de sorcières et une situation politique des plus délicate (l'approche de l'élection de l'Empereur), tout ne se déroulera pas comme l'escomptait messire de Kosigan. En parallèle, les aventures de Kergaël (le descendant de Pierre) se poursuivent en 1900...

Encore une fois, pas grand chose à jeter dans cet opus de grande qualité. Définitivement, Fabien Cerutti s'impose comme un auteur qui compte dans le paysage de la fantasy française. Son écriture est fluide, tout en faisant montre d'une certaine exigence littéraire. L'emploi de termes "moyen-âgeux" est dosé à la perfection pour entretenir l'ambiance de ce XIVème siècle fantasmé, tout en permettant une lecture aisée et agréable. Les éléments de fantasy (nous sommes ici dans un moyen-âge où la magie et les créatures surnaturelles existent) se font de plus en plus présents à mesure que l'histoire avance, mais sans occulter l'aspect historique, le tout se marie à la perfection. Comme dans le tome 2, plusieurs personnages de la team Kosigan sont mis en avant et c'est très agréable, d'autant plus qu'on sent bien que la caractérisation a été bien travaillée. Actions et intrigues sont toujours au rendez-vous.

Au final, Fabien Cerutti reprend tous les ingrédients qui ont fait le succès des tomes précédents, et c'est bien normal, on ne change pas une équipe qui gagne. Et puis on commence à avoir enfin des réponses à nos questions et les liens entre la trame du Bâtard de Kosigan et celle de son lointain descendant Kergaël n'ont jamais été aussi proches. le tome 4, "le Testament d'Involution" marque la fin du premier cycle, en espérant, bien sûr, qu'il y en aura d'autres.

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Cette saga, c'est comme le bon vin...

Et une demi-étoile de plus !

Avec ce troisième opus, nous suivons notre mercenaire ( chéri ? non faut tout de même pas exagérer- ) en destination de Cologne, dans le Saint Empire Germanique.
Il a pour mission, cette fois-ci, d'enquêter sur les sorcelières et d'apprendre pourquoi Las Casas, le cardinal du Saint-Office de l'Inquisition, s'est engagé dans une véritable chasse aux sorcières.
Pour Kosigan, il s'agit de faire d'une pierre deux coups. Ramasser un bon pactole une fois sa mission réussie mais surtout en savoir plus sur sa mère qui a séjourné quelque temps à Cologne et par conséquent d'en apprendre plus sur sa véritable identité.

En parallèle, le descendant de Kosigan, Kergaël, toujours en quête de ses origines se retrouve empêtré dans une aventure dangereuse, aux prises avec des organisations secrètes en rapport avec l'héritage de son ancêtre.

J'ai vraiment bien aimé ce troisième tome !
Kosigan se trouve à la fois impliqué dans des intrigues politiques et religieuses qui se révèlent fort passionnantes. Et l'on commence, enfin, à faire un lien entre ce qu'il se passe en 1341 et en 1900. Les découvertes de Kergaël et de ses acolytes permettent au lecteur un éclairage très intéressant sur les tenants et les aboutissants de cette mystérieuse histoire.

Avec ce troisième roman, Fabien Cerutti nous livre une aventure périlleuse bien ficelée mais surtout offre à notre imaginaire la possibilité d' un monde fantastique et occulte que Rome s'est efforcée de faire disparaître mais qui résisterait toujours et encore dans l'ombre. C'est tellement bien décrit qu'on a presque envie d'y croire !

J'ai également apprécié la place faite aux femmes. Dùnevia, la changesang et son franc parler, Mordeuse, silencieuse et efficace, la belle comtesse Hildane von Brine qui semble cacher bien des choses sous ses côtés ingénus, les soeurs et sorcières Stein...
Qu'elles soient assassins, comploteuses, sorcières ou dryades, elles ont toutes un caractère bien trempé qui donne bien du fil à retordre à l'habile et séduisant Kosigan et aux autres personnages masculins de ce roman.

Vite la suite !!


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Quel plaisir que de retrouver le charismatique Bâtard de Kosigan dans ce troisième tome de ses aventures.
Si le mystère reste entier sur de nombreux points, il n'en reste pas moins que les rebondissements multiples et les quelques éléments qui nous sont dévoilés dans ce tome tiennent en haleine et pousse le lecteur à se saisir du tome quatre.
Si je reste bien plus attachée à l'histoire et aux personnages de la facette médiévale de ces aventures, celle qui se déroule à la fin du XIXe siècle est de plus en plus intéressante et prenante.
Bref, je regrette fort de ne pas avoir plus de temps pour lire pour le moment (et un Dune a rattraper si je veux l'avoir fini avant d'aller voir le film au cinéma...)
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Un tome que j'ai beaucoup apprécié, même si j'étais un petit moins dedans que les précédents. Kosigan arrive à Cologne, sur les traces d'un groupe de sorcières pour découvrir son passé. Mais l'inquisition et le redoutable cardinal Las Casas se trouvent également sur place. le bâtard va devoir la jouer fine pour remplir plusieurs missions, qui peuvent converger vers des bus proches heureusement. J'ai adoré le suivre alors qu'ils tirent des ficelles un peu partout, intrigue, joue de son charme....Il est toujours passionnant à suivre ! Dommage j'aurai voulu en savoir un peu plus sur son bras droit, qui sort un peu de l'ombre dans ce tome. Son descendant lui, fait de gros progrès dans son enquête et c'était tout aussi palpitant à suivre. D'autant que la fin est assez explosive de son côté . Une petite pause et je replongerai avec plaisir dans le dernier tome du premier cycle !
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Après ses déboires en France, le batard de Kosigan mène sa troupe sur le très saint empire germanique et se met au service du seigneur de Cologne.

Et l'aventure continue! le batard de Kosigan aimerait mettre à profit sa présence à Cologne pour se rapprocher d'un groupe de sorcelières flamandes que sa mère aurait fréquenté et ainsi élucider le mystère de ses pouvoirs magiques. Mais il n'est pas facile d'approcher le cénacle lunaire, surtout qu'à Cologne rode la sainte inquisition à la recherche de vieilles races à exterminer.
On ne se lasse pas de cette écriture incisive non dénuée d'humour. Un roman de cape et épée mêlant histoire et fantastique qui est entrecoupé par les échanges épistolaires du descendant du batard de Kosigan.
Si les 2 premiers tomes étaient des missions indépendantes, pour celui-ci il nous faut lire le tome 4 pour avoir le fin mot de l'histoire!
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Parti à la recherche des traces passées de sa mère, Pierre Cordwain de Kosigan s'est lancée, à la fin du roman précédent, le fou prend le roi, dans une nouvelle expédition. Se sont d'autres cieux, sous lesquels le mystérieux mais néanmoins roué mercenaire, va devoir évoluer : ceux du Saint Empire Romain germanique et plus précisément dans la ville de Cologne.

Assez curieusement si le programme de la suite des réjouissances avait déjà été annoncé, ce fil rouge ne sera pas le plus important. Les révélations sur le passé du protagoniste ne seront pas légion et pour cause… Il faudra donc attendre encore un peu. Mais qu'importe !

Selon un rituel désormais bien établi, Fabien Cerutti va nous régaler avec un menu des plus alléchants : élection au trône impérial, tractations politiques, lutte entre une inquisition, revue et corrigée, et un cercle de magiciennes, sans oublier les aléas du quotidien d'une bande de mercenaires bien décidé à jouer sur tous les fronts mais sortie bien éprouvée des événements qui se sont déroulés sur le sol du Royaume de France.

L'intrigue qui se déroule au Moyen-âge est de plus passionnantes. Nous n'aurons pas ici l'occasion de nous ennuyer car chaque petit moment donne lieu à de l'imprévu, ou s'inscrit pleinement dans une intrigue qui n'a de cesse d'évoluer, dans des directions imprévues. Il serait criminel d'en dévoiler davantage, mais tout cela est excellent !

Pour ne rien arranger, le changement de théâtre d'opération, entraîne l'arrivée de galeries entières de nouveaux personnages. Certes, certains sont déjà connus, mais ils connaissent ici une évolution nouvelle…

Et comme si tout cela ne suffisait pas, l'intrigue qui se déroule au XIXème siècle prend ici une importante encore plus importante que celle qui lui était accordée dans le volume précédent. Des réponses sont données à quelques questions, mais dans l'ensemble le récit ne cesse ici de s'enrichir encore et toujours de nouveautés, d'imprévus, de surprises, de trahisons…

Le style de l'auteur reste égal à lui-même, nous berçant de la première à la dernière page, avec un plaisir toujours renouvelé. Ce plaisir est ici encore corrélé à une intensité scénaristique qui oscille quelque peu pour mieux placer un rebondissement imprévu, mais reste figé à un niveau très élevé. L'enchaînement des deux époques et des narrations différentes, aura raison des ultimes traces de velléités de vouloir faire autre chose que de se consacrer à cette lecture….

La taille de ce roman peut poser question. Ce troisième volume est le plus court de la série. Il faudra attendre la dernière page pour en comprendre la raison. L'escroc ! le roublard ! le faquin ! Comment ne pas devinez ici le grand sourire de l'écrivain ! Pourtant… difficile de lui en vouloir. Mais il faut reconnaître que le pardon est plus aisé à accorder lorsque le prochain volume attend bien sagement son tour dans la pile à lire. Car franchement, comment faire autrement…
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Ce troisième tome des aventures du Bâtard de Kosigan est tout aussi savoureux que les précédents ! J'ai pris un immense plaisir à retrouver la compagnie de mercenaires de Pierre Cordwain de Kosigan en 1341, tout autant que les échanges épistolaires de son descendant, Kergaël de Kosigan. Si, dans les précédents opus, les chapitres concernant ce dernier étaient passionnants bien qu'un peu frustrants, ils m'ont cette fois-ci totalement comblée : l'enquête de Kergaël et de ses collègues et amis prend une tournure plus qu'appréciable et de vraies réponses sont enfin apportées aux lecteurs. Car, une fois encore, ce tome pose les fameuses questions : la magie et les créatures fantastiques ont-elles réellement existé ? Pourquoi les avoir fait disparaitre de l'Histoire ?

En 1341, c'est en Cologne que nous retrouvons le Bâtard et sa sympathique troupe. Si Pierre de Kosigan s'y rend à la base pour en apprendre davantage sur ses origines, le talentueux mercenaire en profite pour se rendre indispensable partout où il passe. le voilà donc mêlé aux manigances des sorcières, aux enquêtes de l'Inquisition et aux attaques dirigées contre le duc de Cologne. C'est une période particulièrement passionnante que l'auteur a réussi à rendre encore plus intéressante en y incorporant, comme à son habitude, des éléments fantastiques qui s'imbriquent subtilement dans l'Histoire telle que l'on la connait. J'ai particulièrement été conquise par le cénacle des sorcières et leur rivalité avec le fameux Las Calas, dit le Marteau des Sorcières. Je ne m'y attarde pas, je vous encourage simplement à le lire : c'est très, très bon.


Vers 1900, Kergaël de Kosigan continue son investigation et se rapproche enfin de véritables réponses. Je ne sais pas si c'est parce que j'avais l'impression d'engloutir beaucoup plus d'informations, mais j'ai trouvé les échanges épistolaires bien plus étoffés dans ce tome et ce fut un vrai régal. On y découvre des paragraphes entiers expliquant quand et comment les créatures démoniaques, la magie et tout le fantastique ont disparu de notre Histoire, le tout sans lourdeur aucune. Encore une fois, chaque fin de chapitre était un véritable pousse-au-crime qui me donnait envie d'aller lire la suite directe quelques pages plus loin au lieu de continuer ma lecture sur le chapitre suivant… sauf que le chapitre suivant en question me donnait le même ressenti. On se retrouve donc avec un véritable page-turner entre les mains qui ne se termine pas sur un cliffhanger, noooon, mais sur DEUX cliffhangers, laissant tout à la fois le Bâtard et son héritier dans des situations, disons… incertaines. Et je ne suis même pas fâchée, parce que le roman est si riche et si agréable à lire qu'il nous laisse avec quantité d'informations à appréhender en attendant la suite. En bonus, vous trouverez à la page 167 une note de bas de page vous proposant de découvrir un texte perdu par les protagonistes… dans l'anthologie des imaginales 2017. Je me suis donc sentie telle l'héritière de Kosigan à recouper les documents pour en apprendre davantage : du gé-nie. Je vous conseille donc fortement de vous procurer ce recueil, si ce n'est pas déjà fait, pour le plaisir de prolonger l'histoire !

Très sincèrement, je n'ai pas les connaissances nécessaires pour pleinement apprécier les subtilités du travail d'historien de Fabien Cerutti, mais je suis tout de même époustouflée devant le travail accompli. Il arrive à imbriquer parfaitement le fantastique et la fantasy à l'Histoire et à la littérature pour appuyer son propos, de façon à ce que le lecteur en vienne lui-même à douter de la véracité des faits tels que nous les apprenons dans les livres d'Histoire. C'est clairement une saga extrêmement bien pensée et très aboutie, à laquelle il faut donner toute l'attention qu'elle mérite. Les aventures du Bâtard me divertissent énormément tout en m'apprenant beaucoup, me font retenir mon souffle et trépigner d'impatience, sans oublier les sourires que provoque régulièrement l'attitude irrévérencieuse du Bâtard. Je suis plus qu'admirative du travail fourni par l'auteur, lequel est parfaitement mis en avant par une intrigue haletante, des personnages attachants et bien dépeints et une plume aussi jolie qu'incisive. Si j'appréciais déjà énormément cette saga, ce tome ne fait que confirmer mon engouement et je ne peux que vous encourager à découvrir à votre tour les aventures de Pierre Cordwain de Kosigan, elles valent vraiiiiiiment le coup. Pour moi, c'est évidemment un immense coup de coeur !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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