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Citations sur Don Quichotte (170)

L'unique manière de vaincre l'amour, c'est de le fuir, et que personne ne doit se prendre corps à corps avec un si puissant ennemi; car, pour résister à ses efforts humains, il faudrait des forces divines.
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Cette défense de nous voir ne fit qu'ajouter un désir au désir, une flamme à la flamme; car, bien qu’elle imposât silence à nos lèvres, elle ne put l'imposer à nos plumes, lesquelles savent, plus librement que la langue, faire entendre à qui l'on veut les sentiments que l'âme renferme, puisque souvent la présence de l'objet aimé trouble la résolution la mieux arrêté et rend muette la langue la plus hardie.
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A voir ainsi, à nu et haut levées, les épées tranchantes de ces vaillants et furieux guerriers, à voir leur hardiesse et leur résolution, on aurait dit qu'ils menaçaient tout à la fois le ciel, la terre et l'enfer. Le premier coup fut porté par le Biscayen rageur, et il l'assena avec tant de force et de fougue que si l'épée, en atteignant son but, ne lui avait pas tourné dans la main, ce seul coup aurait mis fin au combat, ainsi qu'à toutes les aventures de don Quichotte. Mais la bonne étoile de notre chevalier, qui le réservait pour de plus grands exploits, détourna l'épée; et, bien que le frappant durement à l'épaule gauche, elle ne fit que lui désarmer tout ce côté-là, emportant en chemin une bonne partie de la visière et une moitié de l'oreille. Le tout tomba sur le sol avec un bruit épouvantable, laissant don Quichotte fort mal en point.
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Tenir une femme par sa parole, c'est tenir une anguille par la queue.
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La plume est l'interprète de l'âme: ce que l'une pense, l'autre l'exprime.
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De quoi as-tu peur, lâche créature? Pourquoi tu pleures, coeur de beurre? (De qué temes, cobarde criatura? De qué lloras, corazón de mantequillas?- De ce ţi-e frică, laşă creatură? De ce plângi, inimă de unt?)
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– De la même manière, Sancho, pour ce que j’ai à faire de Dulcinée, elle vaut autant que la plus haute princesse de la terre. Il ne faut pas croire que tous les poëtes qui chantent des dames sous des noms qu’ils leur donnent à leur fantaisie les aient réellement pour maîtresses. Penses-tu que les Amaryllis, les Philis, les Sylvies, les Dianes, les Galathées et d’autres semblables, dont sont remplis les livres, les romances, les boutiques de barbiers et les théâtres de comédie, fussent de vraies créatures en chair et en os, et les dames de ceux qui les ont célébrées ? Non, vraiment ; la plupart des poëtes les imaginent pour donner un sujet à leurs vers, et pour qu’on les croie amoureux, ou du moins capables de l’être. Ainsi donc, il me suffit de penser et de croire que la bonne Aldonza Lorenzo est belle et sage. Quant à la naissance, elle importe peu ; nous n’en sommes pas à faire une enquête pour lui conférer l’habit de chanoinesse, et je me persuade, moi, qu’elle est la plus haute princesse du monde. Car il faut que tu saches, Sancho, si tu ne le sais pas encore, que deux choses par-dessus tout excitent à l’amour : ce sont la beauté et la bonne renommée. Or, ces deux choses se trouvent dans Dulcinée au degré le plus éminent, car en beauté personne ne l’égale, et en bonne renommée bien peu lui sont comparables. Et pour tout dire en un mot, j’imagine qu’il en est ainsi, sans qu’il faille rien ôter ni rien ajouter, et je la peins dans mon imagination telle que je la désire, aussi bien pour la noblesse que pour les attraits ; à ce point, que nulle femme n’approche d’elle, ni les Hélènes, ni les Lucrèces, ni toutes les héroïnes des siècles passés, grecques, romaines ou barbares. Que chacun en dise ce qu’il voudra ; si je suis blâmé par les ignorants, je ne serai pas du moins puni par les gens austères.
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Premier roman moderne dit-on... Cervantes nourrit son roman d'éléments de sa vie : bataille de Lépante, captivité à Alger... comme un romancier de l'aventure... mais c'est là une fausse piste, car sa critique pleine d'humour du "goût du temps" pour les romans de chevalerie s'impose bien vite au lecteur, ainsi qu'une gouaille hidalguesque qui n'a rien à envier à ses contemporains Shakespeare ou Rabelais.
En négatif, je n'ai pas apprécié les débuts un peu trop longs à mon goût, une mise en place à la Flaubert... mais par la suite la verve prend le dessus et j'ai alors trouvé du Boris Vian et de l'Italo Calvino dans ce Don Quichotte, que je ne connaissais auparavant que par son héros à la triste figure...
Sur le fond, cette oeuvre me fait aussi penser à un conte philosophique voltairien ; contes dans le conte, en tiroirs, qui sont autant de prétextes pour réfléchir sur le sens de la vie, sur les vertus et vices de la création artistique... faut-il plaire au public ou l'amener à s'élever ? la raison est-elle la mesure de toute chose ou bien le petit grain de folie d'un Don Quichotte n'est-elle pas ce qui donne à l'existence son goût d'inconnu sans quoi rien ne se fait hors de sentiers battus ? Combattre les moulins et s'élever chevalier errant à la force d'un plat à barbe devenu armet... une belle leçon d'actualité, pour poursuivre sa vraie quête personnelle dans un monde qui ne semble plus croire en rien, désenchanté...
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Le mal a son terme comme le bien. Tout ce qui est extrême ne peut durer.
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L'honneur et le profit ne couchent pas dans le même lit.
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