Alliance de la douleur et de la grâce, de la tendresse et de l'angoisse.
Il faut prendre toute douleur, toute contrainte, toute solitude involontaire comme un apprentissage de la mort. Toute joie aussi.
(cet instant entre tout et rien - ou plutôt entre rien et tout)
Si Dieu veut que je meure, c'est lui que ça regarde !
Dans ce train qui roulait
Je pensais à n'a vie
Je pensais à la mort.
Une lampe allumée,
Une fumée qui monte,
Croire que le bonheur
Est toujours chez les autres,
C'était cela la vie.
(Enfermé sans paroles
Avec des inconnus,
N'était ce pas la mort ?)
Le christianisme ne soucie pas d'être compréhensible : son évidence est d'un autre ordre.
Mais se battre tout seul au milieu de l'indifférence, de la hâte des autres, de leur horrible pitié, se battre en sachant que la victoire ne sera jamais qu'ébauchée...
La seule façon de défier la mort chaque jour de sa vie est d'aimer. Celui qui pense comme moi que la mort n'est qu'un commencement, qu'elle débouche sur Dieu, qu'elle est, contrairement à l'apparence, l'anti - ténèbres, l'anti - néant, et que notre passion et notre.mort, fussent elles les plus douloureuses, les plus humiliantes, ne sont que le ténébreux prélude de la Résurrection.
Il s'agit de se remettre comme un enfant entre les mains du Seigneur - et cela n'a rien à voir avec les volets clos, l'eau bénite et les prie-Dieu.
Non, la mort, c'est cette éclatante promesse : ils verront Dieu !