- Comment je m'appelle alors?
- Tu es Sine MacBay, la petite-fille d'Abigail MacBay qui habite ici. Moi, je suis Holokai Keihanaikukauakhihuliheekahaunaele, fils d'Iekika Keihanaikukauakhihuliheekahaunaele.
- Iekika quoi?
- Keihanaikukauakhihuliheekahaunaele.
- Mmm
- Oui. Et mon prénom signifie " homme de l'eau", puisque tu veux le savoir.
( p 50)
Les volcans se réveillent ! me suis-je dit, tandis que je courais entre les champs de lave noircie que les urbanistes avaient artistiquement contenus, pour faire si chic, dans Whiteland.
Mais c'était une phrase idiote. Car, à la vérité, les volcans ne s'étaient jamais endormis que d'un œil : l'homme avait juste été assez léger pour croire qu'il pouvait dicter sa loi...
Quand on est enfant, on croit à la rédemption, on est convaincu qu'on peut changer les gens. Peut-être parce qu'on est gavé de films et de livres niaiseux, où les vilains finissent par pleurnicher en reconnaissant leurs fautes, et où les divers personnages se disent tellement souvent "je t'aime" qu'on en attrape une bonne nausée...
Nous, les survivants, n'avons jamais tout à fait cessé de trembler...