Préjudice (BD)

Il est clair qu'un viol entraîne un grave préjudice chez la victime. Celle-ci est devenue malgré tout une femme équilibrée et qui n'a pas gardé de la rancoeur contrairement à certaines de ses copines au village qui se sont mobilisées pour assurer la vengeance des femmes par rapport aux crétins.

J'ai bien aimé le début mais pas le final qui m'a semblé tellement peu authentique dans son aspect crédibilité. Je ne comprends pas d'ailleurs la longue incarcération de l'une des protagonistes qui va tout prendre sur elle alors que la preuve de la culpabilité n'est pas du tout établie objectivement parlant. Il faut quand même de l'ADN ou des témoignages accablants et sans compter sur les circonstances atténuantes. Bref, l'auteur n'a certainement pas fait du droit pénal.

C'est dommage car c'était assez entraînant avec ces petits détails dissimulés ici et là. Franchement, il y avait du potentiel mais c'est un ratage quand même. Il faudra faire mieux la prochaine fois pour convaincre le lecteur fan de polar. A noter qu'il manque également l'émotion qui ne passe pas vraiment.

Par ailleurs, il est vrai que le dessin a un côté enfantin qui ne correspond guère à ce genre de drame intimiste. Il y a comme une erreur de correspondance. Mais tout est une affaire de goût.

Après, il reste néanmoins la thématique intéressante du harcèlement scolaire ainsi que des femmes. Faut aimer. Cela n'a pas été mon cas.

Hélène, une jeune femme, revient sur les lieux de son adolescence, là où habite encore son père qui perd la mémoire, pour l'enterrement d'une amie de lycée. Dans sa chambre d'ado, elle retrouve son journal intime sous une lame de parquet. Elle se remémore alors un drame qui lui est arrivé et qui lui a permis de se lier avec trois autres filles. ● Difficile de dire qu'on n'a pas vraiment apprécié cet album pétri de bonnes intentions, surtout en tant qu'homme, puisqu'il dénonce des violences faites par les hommes sur les femmes. ● Pourtant, c'est le cas… Je n'ai pas vraiment aimé les dessins, non qu'ils soient laids, mais ils ne sont pas à mon goût. Les cases sont trop grandes, le dessin a un côté enfantin. ● J'ai trouvé l'intrigue simple, pour ne pas dire simpliste, malgré les nombreuses analepses. L'album se lit en même pas un quart d'heure montre en main. Je pense qu'il manque de substance. ● Je remercie Babelio et les éditions MARAbulles (Marabout) de m'avoir permis de lire cet ouvrage dans le cadre d'une opération Masse critique.

Club N°51 : BD non sélectionnée
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Hélène revient dans sa ville d'enfance où elle était au lycée.

On comprend vite, qu'elle et ses copines ont eu quelques soucis grâce à des flash-back.

Bon petit polar qui dénonce, parfois la bêtise de la gente masculine.

Aaricia
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Une histoire de vengeance sur fond de violence masculine sur la gente féminine et les conséquences que cela peut entraîner.

Ça fait froid dans le dos.

David
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A l'occasion de l'enterrement d'une de ses amie de jeunesse, Hélène retourne sur les lieux de son adolescence. L'occasion de retrouver un père à la mémoire défaillante et les amies avec qui elle a formé un groupe soudé qu'un événement tragique hante depuis longtemps.

Si Hélène est maintenant une jeune femme épanouie, épouse et mère, son adolescence a été difficile, entre la mort de sa mère et un drame dont elle a eu du mal à se remettre.... Ce retour aux sources est synonyme de retrouvailles avec ses copines d'antan mais aussi de révélations inattendues, les faits ne sont pas ce qu'elles avaient toujours cru...

Un album extrêmement vite lu et qui s'organise comme une enquête autour de la mémoire. On se laisse très facilement prendre par ce récit, d'autant plus que l'alternance entre le présent et le passé distille les circonstances du drame petit à petit, rendant l'atmosphère lourde d'un secret trop longtemps tu, aiguisant la curiosité jusqu'à la vérité surprenante.
A la fois polar, témoignage, chronique d'une amitié indéfectible, cette bande dessinée surfe sur divers genres et offre des moments très émouvants entre un père fragilisé et sa fille et des moments durs où la violence s'impose.
Les dessins travaillés suivent judicieusement cette alternance entre couleurs et lumière au présent et monochrome plus sombre du passé, les ellipses de temps graphiques sont astucieuses et participent à l'ambiance pesante de certains chapitres.

Une bonne lecture, un peu trop rapide cependant, j'aurais aimé plus de pages pour approfondir certains aspects de l'histoire. Il n'en demeure pas moins que le thème est fort et la fin extrêmement touchante.

Lien : https://chezbookinette.blogs..

Comment ce livre est arrivé entre mes mains ? Par l'intermédiaire de la bibliothécaire qui me connait depuis plus de 30 ans, qui connait ma passion pour les BD, mon éclectisme en terme de lecture...

le couverture m'a interpelé : du rouge, du noir et ces quatre filles dont une avec une batte de base ball et une autre avec un couteau. Qui est cet homme qui tourne le dos et semble fumer une cigarette ?

Hélène se rend à l'enterrement de l'une de ses copines de lycée et revient sur les lieux de sa jeunesse. C'est une jeune femme mariée et mère de famille.

Son père est atteint de la maladie Alzheimer et fait référence au passé, il semble avoir oublié le décès de sa femme 15 ans plus tôt, mais il vit encore chez lui.

Le livre est construit sur le principe de chapitres courts voire très courts et du va et vient entre le présent et le passé. Très vite, on sent qu'un lourd secret est sous-jacent. Hélène retrouve son journal où elle consignait tout. L'histoire va remonter à la surface et lever des voiles sur le passé.

Les autrices abordent les thèmes du harcèlement en général et du harcèlement scolaire en particulier, mais aussi de la violence faite aux femmes et celui de la vengeance.

Tous ces thèmes sont survolés, ce qui un peu dommage, on aurait pu attendre un peu plus de profondeur chez les personnages afin de les trouver un peu moins caricaturaux. Quant aux pratiques de la police et de la justice, le scénario est très léger.

Ce qui reste c'est la volonté d'aborder des sujets difficiles et peut-être de participer à la libération de la parole des victimes et des témoins. le graphisme simple voire simplifié l'est peut-être pour cibler un public plus jeune (public de collégiens ?) et de centrer sur les idées plutôt que sur le dessin ?

Le rôle du père n'est pas sans rappeler celui d'Éliane (Elle) dans l'été meurtrier, superbement joué par Michel Galabru. le père justicier (même si dans "L'été meurtrier", il ne s'agissait pas du viol de sa fille) qui s'enferme dans une sorte de bulle ensuite comme pour se punir d'avoir fait justice lui-même.

Pour résumé, j'ai lu cette BD très vite. le talent des autrices aurait permis d'étoffer l'histoire, de donner de l'épaisseur aux personnages et de pousser plus loin la réflexion.

Même si j'en achète de temps en temps, je ne lis pas beaucoup de graphiques, préférant de loin les romans. En effet, je suis toujours « frustrée » quand je lis ce genre d'oeuvre car cela se lit très vite et j'ai toujours peur de manquer un élément. Pourtant, ici, malgré mes a-priori, j'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé.

Hélène revient dans sa ville natale pour assister à l'enterrement d'une amie de lycée. Elle revoit son père, dont la mémoire déraille, ainsi que d'autres copines de l'époque. Elles ont un secret, on sait d'emblée que quelque chose de lourd est arrivé, on apprend au fil des pages de quoi il en retourne.

Malgré mes réticences à lire ce genre littéraire, je suis toujours émerveillée par le talent d'un auteur et/ou d'un dessinateur, moi qui n'ai aucun début de talent artistique. Et j'ai particulièrement aimé les planches de ce roman, les détails, les ellipses, en un dessin, je suis parvenue à ressentir une émotion. En effet, ce graphique a au final très très peu de texte, se lit très vite (un quart d'heure est largement suffisant), et pourtant, à mon plus grand étonnement, à un moment de l'histoire, des larmes me sont montées aux yeux. Je pense que c'est la première fois que cela m'arrive avec un graphique.

L'histoire se lit facilement, au rythme de courts chapitres se terminant à chaque fois par une image marquante. Les allers-retours entre les deux époques sont facilement identifiables grâce aux dessins, en couleur pour le présent, en noir et blanc pour le passé.

Le petit bémol que je lui ferais est que ça se lit trop vite, que le ratio prix/temps de lecture est quand même élevé, et que la fin m'a semblé un peu artificielle.

En bref, une belle découverte, un roman graphique qui m'a touchée en plein coeur, des thèmes forts, même si trop brièvement exploités, à cause du support qui ne permet pas d'entrer en profondeur dans la psyché des personnages. Une oeuvre que j'ai vraiment beaucoup appréciée.


Un grand merci à Babelio pour la masse critique graphique ainsi qu'aux éditions MARAbulles pour l'envoi du livre

Une BD (un peu trop) ramassée sur ce que j'appelle "la domination des bollocks" et l'amitié féminine sous la voile des secrets.
Trop simplifié peut-être, aussi bien dans le développement de l'histoire que dans le graphisme très lisse, j'ai néanmoins apprécié que les filles passent aux actes... radicaux. ^_^

J'étais passée complètement à côté de cette sortie, il faut dire qu'on en a beaucoup et qu'il faut commencer à regarder la couverture de près.
L'histoire est racontée de manière incisive, brute, en jouant sur le passé et le présent, sans entrer dans les détails trop sordides mais en montrant largement assez.
Le graphisme coloré du présent est très beau, très doux. L'album se sépare en chapitre très court avec un dessin différent à chaque fois. Les moments du passé sont en noir et blanc, ils ont perdu leurs couleurs. L'adolescence fait rage aussi.
C'est édité chez Marabulles, et une autre raison de le repérer est qu'Ingrid Chabbert a participé au projet en tant que scénariste avec Pog, Pauline Bertrand s'est occupée de la partie graphique. Cette alliance a donné cet album qui devrait être lu par tout le monde, surtout les adolescents.
Hélène revient chez elle suite à la mort d'une ancienne amie, elle se rend à son enterrement. Elle en profite pour revoir son père, qui n'a plus toute sa tête. Nous apprendrons à la découvrir au fur et à mesure, pas forcément tout. Elle va aussi revoir une autre de ces anciennes amies qui lui donnera des nouvelles de la dernière, car toutes les quatre étaient ensemble adolescentes au lycée.
Elles formaient un chouette groupe d'amies, mais tout a fini comme cela ne le devrait jamais.
Nous serons également plongés au coeur de ce passé, de ces adolescents, des hormones en ébullition. Les filles ont du répondant. Elles parlent de quelque chose sans qu'on en comprenne réellement la porter immédiatement à un moment donné. Quel est le préjudice subi ? C'est une histoire dure, triste, leur amitié est porteuse d'espoir, nous abordons beaucoup de thématiques, nous frôlons le thriller, surtout que nous aurons plusieurs rebondissements.
Hélène qui a maintenant réussi a avancé dans sa vie malgré tout cherche la vérité, à savoir et à comprendre ce qu'il s'est vraiment passé. Mais nous voyons toujours ce trouble qui l'habite.
C'est bref, mais c'est percutant et bouleversant. Que peut-on tolérer ? Que faire ? Qu'est-ce qui est acceptable ? Jusqu'où aller ? Quel est le préjudice ? Comment s'en sortir ?
Les actes ont des conséquences, et cela peut s'étendre sur des années, ainsi que bouleverser des vies, des comportements, des futurs. Cela questionne la haine et la vengeance.
Et non, cela va bien plus loin que le court instant où cela se produit, qui vont même bien plus loin que ceux directement impliqués.
Mais quand même comment peut-on se comporter ainsi sans sourciller ? Limite, en trouvant cela normal et pensant ne jamais être inquiété ou puni ? N'y a-t-il pas aussi de sacrées lacunes dans l'éducation ?
D'ailleurs, nous en voyons plusieurs des lacunes de ce côté là, des comportements violents et non tolérables.

En bref, un roman graphique qui aborde des sujets de société forts mais sans les développer suffisamment... on reste sur notre faim !

Le résumé, le titre et la couverture attirent l'oeil et attisent la curiosité mais malheureusement, je pense que le format n'est pas adapté pour le message que veulent faire passer les auteurs et dessinateurs de cette histoire.
Si les thèmes abordés font forcement mouche car ils touchent de très près notre vie actuelle, tout se bouscule et reste finalement trop superficiel pour happer le lecteur. Maladie d'Alzheimer, violences conjugales, agressions sexuelles : tout est là pour dénoncer et faire ouvrir les yeux pourtant.

Côté graphique, les dessins m'ont bien plu, assez détaillés avec des temporalités différentes dans l'histoire qui sont bien identifiées et des personnages expressifs.

La vie peut basculer d'un instant à l'autre…
L'instinct de vengeance peut être puissant et mène parfois bien loin…

Que de thèmes abordés dans ces pages ! Les sujets sont forts et significatifs.
J'en dis peu car vraiment, je ne voudrais rien dévoiler. Plongez sans hésiter dans cette bd !!!