Ce que je sais de toi

Au temps de l'Egypte des années 80 Tarek, un jeune médecin de la bourgeoisie cairote s'éprend d'un prostitué de la basse ville. Une passion qui va être à l'origine de son propre malheur et conduire à la perte de ceux qu'il a aimés. 
Après une première impression pénible liée à un tu et un conditionnel qui se répètent au fil des pages, j'ai trouvé l'histoire de Tarek très longue et finalement assez plate. Dommage car elle aurait présenté à mon sens plus d'intérêt avec moins de considérations rebattues sur la culpabilité et le sens de la vie au profit d'une histoire égyptienne plus développée. Comme les questions que soulevèrent la Palestine, les Frères musulmans, le barrage d'Assouan ou les nationalisations. Ou l'histoire des Chawams chrétiens originaires du Liban, de Syrie, de Jordanie ou de Palestine, qui s'établirent sur les rives du Nil pendant plusieurs générations, avant d'émigrer. Ou celle d'une Égypte à la reconquête de son identité arabe et musulmane, que galvanisèrent le patriotisme nassérien et ses rêves de grandeur retrouvée. Ou l'Egypte de Sadate qui finit assassiné lors les commémorations de la guerre du Kippour. Toutes choses dont Éric Chacour parle, mais trop peu, au regard des interminables états d'âme de son héros.
Mais ce n'est que mon avis, bien sûr.

Après avoir passé quelques jours en Irak, ce roman m'a transportée en Egypte ( bilan carbone zéro pour mes voyages !)

le Caire
" -Je voudrais la voiture noire là-bas
-Il te faudra un bon travail pour te l'offrir, ingénieur ou médecin. Lequel préfères-tu ?
-Médecin plutôt...
Tu avais l'âge de n'avoir pour projet que ceux que l'on formait pour toi "

Tarek devient médecin comme son père. Il reprend son cabinet et vit chez ses parents avec sa soeur dans un quartier huppé du Caire. Une vie déjà toute tracée !...
Il rencontre Mira au Sporting Club. Après quelques jours elle disparaît.
Quatorze ans plus tard ils se croisent à nouveau , très vite ils se marient et emménagent dans la maison familiale. Mira s'entend bien avec sa belle-mère.
Tout va bien...

Tarek ouvre un dispensaire dans le quartier des chiffonniers. L'odeur des déchets brûlés est épouvantable mais c'est là , qu'une fois par semaine il exerce avec passion une médecine générale pour les plus pauvres.
C'est aussi là qu'Ali rentre dans sa vie. le jeune homme vit seul avec sa mère malade. Il aide Tarek au dispensaire, les liens se resserrent entre eux. le soir de l'enterrement de sa mère, Ali embrasse Tarek. Celui-ci ne connait pas grand chose de l'homosexualité, ce qu'il sait c'est que ce baiser ne lui a pas déplu...
A partir de ce jour, Tarek mène une double vie. Avec Mira d'un côté, avec qui il essaie d'avoir un enfant et de l'autre avec Ali qu'il aime passionnément.
Les gens jasent, la clientèle diminue, jusqu'au jour où le cabinet est vandalisé.
Ali disparaît, la mère de Tarek lui annonce sa mort.
Désespéré Tarek fuit au Canada où il s'installe.
C'est là première partie...je ne dévoilerai pas la suite.

Ce roman a été beaucoup lu et a fait l'objet de nombreuses très bonnes critiques. C'est un bon livre, très bien écrit et construit.
Il est question d'amour et de désamour, de morale, de non dits, de fuites et de rendez-vous manqués, de choix de vie...
J'ai beaucoup aimé la première partie, la surprise de la deuxième, mais je n'ai pas vraiment vibré à cette lecture.

Ce que je sais de toi est le premier roman d'Eric Chacour. de parents égyptiens Eric Chacour est né à Montréal et partage sa vie entre le Québec et la France.
C'est donc un roman francophone fait d'une écriture élégante.
Ce que je sais de toi a obtenu le Prix Fémina des lycéens en 2023 et a été encensé par la critique et les Babéliotes.
Et pourtant je ne me joins pas à ce torrent de louanges. J'ai apprécié la qualité de l'écriture et la lecture du roman est très agréable, mais je n'ai ressenti que peu d'émotion pour les personnages que nous fait découvrir Eric Chacour. Peut être est ce dû au découpage du livre en trois parties : Toi, Moi, Nous. le narrateur, inconnu étant le moi. Il parle donc à la place du Toi et du Nous.
Cela m'a gêné car à aucun moment nous n'avons en réalité accès aux sentiments des autres personnages que le narrateur. Ce narrateur inconnu étant évidemment la clé de voûte du roman.
Toi est donc Tarek, un jeune médecin égyptien qui a repris le cabinet médical de son père au Caire dans les années 1980. Il est marié à Mira, femme discrète. Sa vie familiale tourne aussi autour de la matriarche arabe, de la soeur et de la servante qui connaît la plupart des secrets de familles. Médecine oblige, nous sommes dans la haute société égyptienne.
Et cette aristocratie n'est pas du goût de Tarek. Il ouvre un dispensaire dans le quartier défavorisé de Moquattam. Ce sera une redécouverte de son métier de médecin. le temps n'a plus de prise. Une amitié va naitre avec Ali, pauvre résident du quartier Moquattam. Tarek va le prendre sous son aile et tenter de l'ouvrir à d'autres horizons.
C'est cette histoire que nous raconte le narrateur. Comment la connaît-il ? Est-il un personnage influent de cette histoire ? Une fois le narrateur connu, on pouvait espérer plus d'émotions, de ressentis et de sentiments. Ce n'est pas ce que j'ai ressenti.
Mais ce n'est que mon avis et il est loin d'être majoritaire.

Avez-vous déjà lu à haute voix ?

Car je me suis surprise à réaliser cet exercice lors de la lecture de ce roman tellement j'ai été séduite par la qualité de l'écriture, ce qui n'a pas manqué de me procurer quelques frissons d'émotions.

La narration à la deuxième personne est subtile tant pour l'intrigue (car nous nous demandons de qui elle émane) que pour notre empathie qui en est exacerbée.

L'histoire de ce médecin tout juste marié qui tombe amoureux d'un jeune homme dans l'Egypte des années 80 en pleine mutation avait tout pour me plaire elle aussi, j'ai d'ailleurs apprécié la première partie.

J'ai lu quelques retours qui mentionnent «la douceur» du roman. C'est à mon avis cette douceur qui m'a déroutée pour la suite, un peu plus de nuances ne m'aurait pas déplu ni une fin moins romancée qui perd en crédibilité, sans vouloir en dire trop.

Ce que je retiens de vous Monsieur Chacour est surtout ce style magnifique et maîtrisé qu'il me plaira de retrouver dans un prochain roman.

Pour celles et ceux qui aimeraient découvrir un roman sur un thème similaire, je conseille "Les nageurs de la nuit" de Tomasz Jedrowski qui m'avait particulièrement touchée.

Je n'ai pas adhéré à l'engouement suscité par ce roman. Par la voix d'un narrateur dont on ne découvrira l'identité que plus tard, on suit le destin tout tracé de Tarek, jeune médecin d'origine levantine établi au Caire, qui suit les traces de son père et remplit de fierté ses parents. Jusqu'au jour où un amour inattendu et interdit le terrasse et le fait dévier de tout. du scandale, on passera au drame. Bien que le narrateur inconnu apporte un certain suspense, il crée une distance émotionnelle avec la première partie de l'histoire dont il n'est pas partie. J'ai trouvé que les personnages tombaient dans les clichés. Il y a certes des moments émouvants, mais j'ai trouvé que l'auteur n'arrivait pas à la hauteur de ses ambitions. On se veut dans une tragédie, mais le souffle romanesque n'y est pas. Ou alors, je suis passée à côté !

Très bien écrit mais la fin un peu bâclée ; j'ai bien aimé le début , l'ambiance du Caire et la description de la société cairote de ces années ; le récit en trois parties toi, moi, nous est une bonne trouvaille mais suis resté un peu sur ma fin au dernier chapitre .

"J'ai cru que je pourrais rester extérieur à ce récit, c'était insensé, on ne peut pas rester extérieur à sa propre histoire "

1980, le Caire, Tarek a repris le cabinet médical de son père.
Il est issu d'une famille aisée aimante, une matriarche autoritaire, une soeur confidente et une domestique gardienne des secrets familiaux.
Lorsqu'il ouvre un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam, il y rencontre Ali ...

En savoir le moins possible sur ce roman fait qu'on en apprécie d'autant plus l'histoire.
Peut-être en ai-je trop entendu parler ou en attendais-je trop mais j'avoue que même si j'ai bien aimé, je n'ai pas été transcendée comme certaines (désolée @flo_herisson et les autres 😁)
L'écriture est pleine de sensibilité et de poésie, la narration est originale mais j'ai malgré tout ressenti quelques longueurs.

Ce que je sais de toi, je le tairai !
Je vous dirai juste que c'est un beau récit touchant qui m'a fait voyager même si le coup de coeur attendu n'a pas été au rendez-vous.
Bravo @ericchacour pour ce 1er roman ! 📚

Un beau livre.
Ce Que Je Sais de Toi a une forme audacieuse, et une écriture particulière. Je suis rentré peu à peu dans ce roman, mais aux environs de la moitié, je n'ai pas pu m'en détacher. La 2ème partie du livre est assez forte. Il faut d'ailleurs en préserver la surprise et ne pas décrire dans les critiques la structure du roman.
Il est peut-être un poil trop écrit, ce qui dans mon cas a empêché l'émotion de vraiment venir, même si sur la fin certaines pages restent émouvantes.
C'est un voyage en Égypte, un voyage dans le temps aussi, et une douloureuse façon de rappeler que dans bien des pays l'homosexualité est un délit et une honte.
Un livre dont les thèmes sont multiples, touchants, autour des amours et de la famille, et qui aurait selon moi été encore meilleur si l'écriture avait été moins pensée.
Il n'en reste pas moins que le livre est beau et fort.

Dans les années 80, Tarek a suivi les traces de son père en devenant médecin. Il a pris en charge le cabinet familial et a ouvert un dispensaire dans un quartier défavorisé.
C'est là qu'il va croiser le chemin d'Ali, un jeune homme, et que sa vie tout tracé sera complètement bouleversée.

Dans ce premier roman de la rentrée littéraire 2023, se déploie avec sensibilité le récit d'une histoire d'amour et de filiation.
Cet ouvrage explore les secrets profondément enfouis au sein d'une famille, abordant des thèmes tels que l'homosexualité, la maladie, les non-dits, les tabous et les amours interdits.

J'ai choisi de lire ce roman car il est en lice pour des prix littéraires, notamment pour Les Talents Cultura mais malheureusement, je n'ai pas eu le coup de coeur que j'espérais.
Je n'ai pas ressenti d'émotions profondes et j'ai trouvé que la lecture traînait en longueur.

Mon avis est donc mitigé, même si le livre est certainement très bien écrit. Je suis passée à côté de l'engouement des autres lecteurs,

Cependant, c'est un roman agréable et touchant que je recommande de découvrir.
Pour moi, il n'a simplement pas suscité autant d'enthousiasme que je l'aurais pensé compte tenu des thèmes abordés.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..

Livre lu dans le cadre du prix littéraire de la médiathèque où je travaille.

Si je n'avais pas eu à le lire, je pense que je ne serais jamais allé vers ce roman (ce qui est souvent le cas pour la littérature blanche, étant donné que ce n'est pas mon genre de prédilection). J'ai découvert une plume assez agréable, des personnages bien écrits mais malheureusement, je n'ai pas accroché à l'histoire.

J'ai adoré la scène de fin. A mon sens elle aurait dû ouvrir le roman. Sans qu'on ne sache rien des personnages bien sûr mais cela aurait permis une boucle et peut être une lecture plus facile et une meilleure compréhension de l'histoire. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman. L'alternance du vous et du tu ne m'a pas trop aidé même si c'est original.

J'aurais aimé que le sujet principal soit traité plus en profondeur et que les personnages soient un peu plus creusés. L'auteur en développe deux ou trois tout en en faisant graviter d'autres mais il manque un petit quelque chose pour qu'on s'y attache vraiment.

C'est un roman bien écrit, il n'y a aucun doute, mais je ne pense pas être le bon public pour ce genre de récit.