- Quelle surprise ! Ne serait-ce pas notre vieil ami Victor Olympius qui nous arrive de ce pas si solennel ?
- Il n’a guère changé. Sa toilette brille de mille feux.
- A en juger par la rondeur de ses courbes, la famine n’a guère affecté la Cour de Milan.
Mieux vaut ne pas vexer l’empereur.
- Rome a accueilli tous les dieux de l’univers, Marie ; ensemble ils protègent l’Empire. Mais, bien sûr, le dieu des Chrétiens entend régner sans partage ! Ses dévots pratiquent une intolérance insupportable !
- Regarde-le, ton Empire, il craque de partout ! Seul, Dieu est Vérité, Lui seul est Amour. Comment pourrait-il partager avec le mensonge ?
- Oh vous les Chrétiens, vous avez toujours raison !
- Ah, ce sang ! Tout ce sang ! Regarde, Comazôn, regarde, comme cette horreur est sublime !
- Bravo, César, quel splendide spectacle as-tu offert à ton Ba’al, aujourd’hui !
- Brûlez tous ces résidus de la culture païenne. La postérité n’en aura nul besoin.
- Ce sont bien les corps de Plotin et Marinus, les deux légionnaires qui manquaient à l’appel. On ne connaît pas le troisième…
- Encore un raid des Saxons. Une répétition avant la grande invasion… Combien de temps encore Rome parviendra-t-elle à se maintenir dans ces contrées ?
- Depuis que les empereurs ont quitté Rome, plus personne n’entretient ces merveilles. Quel gâchis !
- La Villa Hadriana appartient au passé.
- L’immonde Théodose a succombé trois mois seulement après avoir ordonné extinction du Feu de Vesta, la fermeture des temples et la mort d’Hélène.
- Il est décédé d’hydropisie, ont dit les médecins…
- Les hommes de l’art ne sont pas dans le secret des dieux. En fait l’Olympe l’a puni pour tous ses sacrilèges !
- J’avoue que recevoir un diacre du Latran dans mon bordel me crève de rire… Si ton bâton de pasteur se trémousse à l’idée de lutiner l’une de mes petites brebis...