Une histoire d'amour radioactive

La capitaine Javier et le lieutenant Plancher enquêtent sur une série de suicides surprenants : des hommes victimes de cancers foudroyants, qui ont lâché les amarres familiales avant de choisir le moment de leur mort...
Les deux policiers cachent un secret : tous les deux homosexuels, ils vont bientôt vivre en couple.
On suit en parallèle la vie de DRH, petit cadre des ressources humaines dans une entreprise qui licencie à tout va et pour laquelle DRH sacrifie sa vie familiale...

Disons le tout net : l'intérêt majeur de ce roman noir est le style de narration choisi : l'enquête des deux policiers et leur vie amoureuse d'un côté ; la vie de DRH, dont on sent qu'il va tomber dans le même piège que les suicidés, de l'autre ; les deux angles d'observation conduisant à la solution de l'énigme.
Pour le reste, l'écriture sans être quelconque n'a rien d'exceptionnelle, et, surtout, on ne croit pas très longtemps aux histoires humaines qui nous sont racontées. L'amour entre les deux policiers et la façon dont ils le vivent sont aussi improbables qu'est incompréhensible le mode opératoire qui conduit à la maladie puis à la mort des suicidés.
En résumé, une forme intéressante ne cache pas l'inconsistance d'u fond abracadabrantesque...

Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..

Une série d'étranges suicides de malades atteints de cancers en phase terminale amènent deux flics, Javier et Plancher à se demander si derrière tout cela ne se cachent pas des crimes déguisés et une dissimulation de produits radioactifs volés dans une fabrique d'horloges à aiguilles luminescentes. Un DRH froidement odieux, véritable machine à dégraisser son entreprise sans le moindre début d'état d'âme et une certaine Veronika, fille des pays de l'Est, jouant une partie particulièrement trouble, interviennent dans cette sombre affaire. Les deux flics homosexuels arriveront-ils à démêler ce sac de noeud sans y laisser trop de plumes ?
Un bon roman noir dans lequel l'intrigue policière est traitée de manière secondaire, très facile à lire malgré une ambiance particulièrement lourde et glauque. L'auteur fait parler alternativement DRH qui est un peu le prototype de Monsieur Tout le Monde saisi par le démon de midi et Javier, le vieux flic ayant une forte tendance à s'intéresser moins à son enquête qu'aux charmes de son jeune collègue. Une histoire tout à fait improbable qui ne tient que par le style nerveux de l'auteur. Beaucoup seront sans doute lassés par les descriptions pornographiques plutôt longuettes et complaisantes des amours homosexuelles ainsi que par les interminables lamentations du vieux flic fatigué devant la déchéance de son ami atteint du sida et/ou du cancer. Eviter de lire ce genre de bouquin un jour de déprime...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/

ALL INCLUSIVE
Après son Versus qui m'avait secoué les tripes, Antoine Chainas, proclamé « Houellebecq du polar », le phénomène de la littérature noire - Gaffe aux superlatifs Bob, attention... - s'aventure dans un registre toujours aussi déviant. On n'aborde pas un Chainas comme on le ferait pour un autre auteur. Il faut s'y préparer sinon c'est l'uppercut dans les gencives et le knock-out assuré.

Pourquoi des malades échappés de l'hôpital sont-ils découverts suicidés avec la particularité d'avoir développé un cancer foudroyant ? Deux flics vont enquêter. Javier, le capitaine, tombe raide dingue du jeune Plancher. Entre en scène DRH, un mec qui dégraisse les mammouths et plutôt pas bien dans ses baskets. Il va rencontrer Veronika...

Ah, l'amour, toujours l'amour ! Tu en veux, tu vas en avoir de l'amour ami lecteur. Et du qui fait mal, et du qui fait du bien, du en direct live, à vif, en chair et en os.
... la suite sur http://bobpolarexpress.over-blog.com/2014/02/all-inclusive.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..

Sur l'histoire elle-même, il n'y a rien à ajouter à ce que les autres critiques ont écrit.

La forme - 2 histoires qui alternent d'un chapitre à l'autre puis se rejoignent - est du déjà-vu mais se révèlent toujours efficace. Elle donne du rythme au récit et maintient le lecteur en haleine.

J'ai trouvé l'histoire pas mal du tout. Visiblement, certains lecteurs l'ont trouvée trop improbable. Bon .... disons que j'en ai lu de bien plus capilotractées que celle-là.

Les dialogues sont plutôt réussis, même si le déballage de savoirs scientifiques par une des protagonistes semblent effectivement ... étonnant ... à moins qu'elle soit médecin, mais on ne saura finalement rien d'elle.

Mais ... j'ai été tenté de lâcher le roman une ou deux fois, plus qu'agacé par la description des ébats sexuels, homo et hétéro. Ça tourne quand même beaucoup autour de ça (facilement un tiers du roman) . D'accord ... je comprends le message : l'auteur veut exprimer l'amour fusionnel des deux flics. C'est même écrit au dos du livre. Mais on tombe parfois carrément dans la scatologie et la coprophagie, et là ... non ! C'est exagéré, décevant et inutile; cela dessert le récit.

Le style d'écriture: l'auteur a voulu faire de la littérature. C'est pompeux et fatigant. Les délires amoureux, les monologues délirants d'un amoureux passionné, oui mais pas quasiment à chaque chapitre. Et parfois, le vocabulaire est mal choisi: à un moment, Chainas utilise l'expression "deus ex machina" à mauvais escient.

3 étoiles parce que j'ai quand même accroché à l'histoire et que j'ai englouti le roman pour en connaître la fin.