"j'avais conscience que ma perte de mémoire avait effacé tout rapport à ma propre personne, mais cette altérité si radicale, qui surgissait dans ce que mon moi-même avait de plus fondamental, m'était très difficile à vivre ; j'habitais un étranger;"
A force de vivre seul, j'étais devenu d'une sensibilité semblable à un champ de ruines;
« Le point-virgule s’est imposé, je ne sais pas pourquoi, peut-être l’idée du flux de conscience, de l’instabilité mentale, de la saisie qui ne raconte pas. Ce n’est pas le point-virgule de Flaubert. » (p. 239)
Il faut parfois une vie pour comprendre son enfance.
« la sensation la plus désagréable fut d’admettre que je n’étais au centre de rien » (p. 112)
L'intuition fréquente les secrets du réel.
Relire le magnifique ouvrage de Daniel Defoe (1719). Il est resté ouvert comme une lumière dans ma mémoire.
« une soif inapaisable pour une goutte d’humanité » (p. 86)
Il n'y a de dit signifiant qu'à l'endroit de cette déflagration de conscience que provoque l'impossible à dire.
Je découvre le dernier mot de mon Robinson:rencontre.Toute individuation pleine mène à ce lieu fondateur:La rencontre.