Ivresse des automnes lents, des ciels lourds, des longues agonies, des fins du monde. Arrière-saisons au goût de sucre et de sang : tout semble mûr, et rien n'est mort. Rien encore...
"D'ailleurs, n'en soyez pas honteux : à la Cour on joue l'Evangile sans l'avoir feuilleté ; à Paris on joue l'honneur sans le consulter.... Et puis Sénèque, moi non plus je ne l'ai pas lu." Elle détestait Sénèque à dire vrai, parce que les vaincus l'adorent.
On peut changer la fin des contes, pas le cours du destin.
Le XVIIIe est balzacien avant la lettre : il monnaye.
Il est difficile de vivre avec un mort : son amour pour lui s'éloignait, aussi vague que le souvenir d'un pays étranger.
Pourtant, on n'était qu'en mai ... Tandis qu'elle passait son mouchoir sur son cou, son regard balaya le paysage : en haut, les landes fleuries de genêts, les clochers de bardeaux, le chaume des villages ; plus bas, le moutonnement sombre des forêts et le vert tendre des prés, herbe de mai douce comme une chevelure de nouveau-né ; et plus bas encore, les étangs aux rives bordées d'un friselis cérusé, aux lointains perdus dans un bleu laiteux. La beauté entrait si fortement par les yeux qu'elle submergeait tous les sens : on croyait la respirer, l'entendre. Une symphonie dans laquelle chaque arbre tenait sa partie : les hêtres encore bruns, secs, grinçaient comme des violes, les peupliers mettaient dans l'air la note claire des harpes, les sapins noirs dévalaient les pentes dans le roulement grave des tambours. Un coucou chanta ...
Les méchancetés sont parfois à double tranchant, certaines bontés à double rendement.
Mourir, c'est se désintéresser. Et elle n'avait aucune envie, en effet, de connaître la suite de l'histoire ; elle en avait beaucoup vu et n'était pas curieuse d'en voir plus long...
Le bonheur, une éclaircie entre deux averses.
Ivresse des automnes lents, des ciels lourds, des longues agonies, des fins du monde. Arrière-saisons au goût de sucre et de sang : tout semble mûr, et rien n'est mort. Rien encore...