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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mrs Murdock est une riche veuve de Pasadena qui soigne son asthme en descendant chaque jour une bouteille de porto. Cette buveuse imbuvable engage Philip Marlowe pour une affaire en apparence banale. Elle soupçonne sa bru de lui avoir dérobé une pièce d'or de collection. La jeune femme a quitté la résidence familiale quelques jours plus tôt, fuyant un mari soumis à une belle-mère tyrannique et avare. Le privé doit mettre la main sur la pièce et sur tout motif qui faciliterait le divorce. Mais l'enquête va rapidement se compliquer. Décidément, les riches Californiens sont de belles fripouilles : jalousie, chantage, assassinat, contrefaçon vont pimenter cette intrigue. Les frontières sont bien minces entre la bourgeoisie, la pègre et la racaille des bas-fonds. Marlowe va se frotter à des chanteuses et à des maîtres chanteurs et se créer – une nouvelle fois ! - des ennemis chez les policiers comme chez les gangsters. «La Grande fenêtre» a de nombreux atouts : style léché, descriptions travaillées, intrigue complexe, réparties mordantes, ironie amère, regard critique sur une société corrompue et une justice au service des plus riches, une ambiance sombre où règne la violence et l'argent. Une réussite qui à mes yeux, n'a pas pris une ride. Il faut croire que l'alcool - omniprésent dans le récit - conserve !
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Philip Marlowe est engagé par Madame Bright Murdock, une vieille dame portée sur le porto, riche et désagréable (non ce n'est pas redondant) pour retrouver un vieux doublon d'or rare et onéreux (ça c'est redondant) que lui a volé sa belle-fille détestée (c'est souvent... et puis zut !). L'histoire semble simple à première vue pour un privé de la trempe de celui qui a résolu l'affaire Sternwood et aidé Moose Maloy à retrouver une dénommée Velma, deux enquêtes bien plus complexes et dangereuses. Mais les choses se compliquent avec l'entrée en scène de plusieurs personnages qui gravitent soit autour de la famille Murdock soit autour du doublon volé. Et Marlowe est toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Il tombe systématiquement sur des cadavres et les flics commencent à lui chercher des noises. Mais de fil en aiguille et d'interrogatoires en réflexions personnelles en charmante compagnie féminine ou devant un dry martini ou un high ball, Marlowe va mettre à jour une affaire de chantage bien plus importante que celle du doublon.

Paru en 1942, The High Window est le troisième roman de Raymond Chandler dans lequel le privé de Los Angeles Philip Marlowe mène l'enquête. Basé en partie sur les nouvelles "Bay City Blues" et "The lady in the lake", il est publié en français sept ans plus tard dans la Série Noire de Gallimard et connaitra de nombreuses rééditions. Il sera adapté au cinéma en 1947 sous le titre "la pièce maudite" (The Brasher Doubloon) par John Brahm avec George Montgoméry dans le rôle qu'avait immortalisé un an auparavant Humphrey Bogart dans "le grand sommeil" pour en faire un héros emblématique du film noir de l'âge d'or des studios hollywoodiens. A l'instar de son prédécesseur Sam Spade, né de la plume de Dashiell Hammett, à l'origine du courant "hard boiled", Philip Marlowe se pose en personnage cynique et pessimiste, critique de la société américaine corrompue de son époque, responsable du ternissement de l'idéalisme qui le nourrissait. Détective bagarreur, aux costumes fripés à force de dormir quelques heures sur le canapé inconfortable de son bureau ou de trainer dans les boites de nuit jusqu'au petit matin blème, parfois imbibé d'alcool bon marché, Marlowe reste moralement intègre. Chandler a d'ailleurs écrit à son sujet : "Je pense qu'il peut séduire une duchesse mais je suis quasiment sûr qu'il ne toucherait pas à une vierge." Cette vision de son héros se retrouve parfaitement dans les relations que le détective entretient avec l'une des protagonistes de "La Grande Fenêtre", Merle Davis, la secrétaire de Madame Murdock. Comme Dashiell Hammett, déjà évoqué dans ce billet, Raymond Chandler est unanimement reconnu comme un écrivain dont l'influence sur la littérature policière en général et le roman noir en particulier a marqué des générations de romanciers grâce à un style où l'on retrouve étude psychologique, critique sociale et ironie mordante. Lire Chandler est toujours un plaisir et s'identifier à Marlowe si facile et valorisant qu'on aurait tort de s'en priver.
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Une enquête de Phil(ip) Marlowe, le célèbre "privé" de Los Angeles ("Le grand sommeil" et bien d'autres). Tout part d'une banale affaire de vol familial. Un doublon en or, d'une valeur certaine mais surtout sentimentale, a disparu de la cassette d'Elisabeth Bright Murdock, une rombière passablement grip'sous qui accuse sa belle-fille de l'avoir volée. Elle engage notre détective de choc, qui va se retrouver plongé dans une étrange affaire, où doublons et coups de poing se multiplient comme les pains de l'Évangile. Comme dans toute l'oeuvre de Raymond Chandler, ce n'est pas l'enquête qui est la plus passionnante (mais elle l'est, rassurez-vous !), ce sont tous les à-côtés, les réparties qui font mouche (admirable traduction !), la description de ce qui se cache sous les apparences, l'argent, la jalousie, les rapports troubles entre les humains. Une réussite du genre...
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Philippe Marlowe,détective privé, est convoqué chez une cliente à Pasadena.
Il fait trop chaud. La maison est laide, une grande caserne à la déco démodée. La cliente est désagréable, les domestiques aussi ; la secrétaire une petite créature anémique, ne paraît pas très heureuse
La mission : retrouver une pièce d'un dollar en or émise en 1787, rare et chère. Elle fait partie de la collection de feu le mari de madame. Mais c'est la belle fille qui a pris la pièce, en tous cas la cliente en est sûre. Alors à quoi va servir Marlowe ?
Trois cadavres plus tard, Marlowe n'a pas été très utile à sa cliente, au contraire. Mais la belle fille et la secrétaire pourront le remercier.
Pas encore de critique pour un bouquin aussi formidable que celui-là...difficile à croire !!!
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