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3,37

sur 228 notes
« On n'a pas perdu une minute. Il était toujours occupé à bricoler ou à peindre. » Page 100

C'est l'histoire de Belhazar, un enfant différent qui est parti trop tôt. Un enfant que l'école n'a pas su apprécier, mais qui peignait, bricolait et jouait mieux que quiconque. Un adolescent fasciné aussi par les armes qui, un soir lors d'une vilaine rencontre, va tirer un coup de feu en l'air pour disperser la bande qui s'attaque à lui et ses amis. Un adolescent qui va être poursuivi par la police et est retrouvé mort. Suicide, bavure policière … L'histoire ne le dit pas mais sa mère se raccroche à cette hypothèse pour tenir le coup. La malédiction se poursuit et les avocats censés plaider cette thèse meurent à leur tour. L'un se suicide, l'autre est tué au Bataclan.

Alors pour tenir, la mère de Belhazar se raccroche à la promesse faite par l'un des professeurs de son fils, l'auteur lui-même, d'écrire un livre pour narrer la vie de cet élève qu'il n'a pas su comprendre. le livre bascule quand d'une réalité qui nous échappe, nous plongeons dans l'imaginaire grâce à un lapin blanc, censé aider à communiquer avec l'au-delà. C'est beau, onirique et puissant. Et cela nous rappelle à quel point écrire sur la mort permet de sublimer la vie. Tiré d'une histoire vraie. Première sélection du grand prix du roman de l'Académie française et du prix des Deux Magots.
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Atypique. Fantasque. Excentrique. Un énergumène que ce jeune Bélhazar, qui répare un taxi de la Marne à la soudeuse, crée des objets d'art avec des poubelles, envoûte tout le monde par son anachronisme assumé... Mort à 17 ans dans des circonstances douteuses, il laisse derrière lui une mère pugnace, qui ne se résout pas à la thèse du suicide, un père fataliste et mélancolique, qui poursuit l'oeuvre de son fils, et un ancien professeur - l'auteur - qui se lance dans une enquête sur ce jeune homme, ou plutôt qui se lance en quête de lui.

Existe-t-il une malédiction autour de cette affaire ? Bélhazar est-il la réincarnation d'un soldat de la Grande Guerre ? le monde onirique et symbolique qu'il avait dispersé à travers ses oeuvres contient-il un plan, une réponse, une raison à sa disparition ? Si vous acceptez de vous glisser un instant dans le monde de cet être hors-norme qu'était Bélhazar, vous découvrirez peut-être vous aussi ce qu' a trouvé l'auteur de l'autre côté du miroir.
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Une couverture blanche avec seulement un nom en lettres d'une couleur orange presque fluo. Il n'en fallait pas plus pour attirer mon attention. Je prends tout de même le temps de survoler du regard la quatrième de couverture où certains mots-clés finissent de me convaincre.

Bélhazar c'est une histoire poignante entre un professeur et son élève décédé, dans des conditions pour le moins troublantes. Suicide, accident, assassinat dissimulé par la police ? C'est justement en cherchant à répondre à cette question que Jérôme Chantreau va mener son enquête, en se lançant sur les traces de cet adolescent mystérieux et taiseux.

Enquêter sur la mort de Bélhazar, c'est un moyen pour l'auteur d'interroger le rapport qu'il entretient justement avec cette dernière et l'écriture devient un refuge face à toutes les interrogations que cela soulève. C'est l'une des raisons pour laquelle j'ai été touchée par cette plume qui ne nous épargne pas. Tous les tabous sont levés, on parle de la mort, du deuil, de la culpabilité, des doutes.

La perte d'un adolescent expliquée au travers des yeux de ses parents, de sa famille, de ses amis. La perte d'un enfant, d'un ami, d'un élève amène à s'interroger sur l'existence où tout peut basculer d'une seconde à l'autre. L'auteur ou plutôt le professeur essaie de comprendre comment combler le vide laissé par la perte d'un être-aimé ? Comment faire son deuil, reprendre les rênes de sa vie sans pour autant oublier d'honorer la mémoire de cet être disparu ? Ce sont autant de questions bouleversantes qui ne peuvent pas laisser indifférent puisqu'on est tous, un jour ou l'autre, confrontés à cette violence du vide, de l'absence, de la tristesse, du désespoir et des remords.

Pour autant, ce livre n'a pas été le coup de coeur que j'avais supposé, sans que je puisse réellement expliquer pourquoi. Peut-être que je m'attendais plus à une enquête et non pas à une réflexion sur la vie et les évènements imprévisibles qui s'y déroulent. Peut-être aussi que je m'attendais à avoir des réponses sur cette mort mystérieuse alors que ce n'était finalement pas l'objectif du roman. Peut-être aussi que j'ai été moins sensible aux moments où la fiction s'entremêle au récit brouillant les frontières du réel. En tout cas, cet ouvrage est un bel hommage aux morts mais surtout à la vie.
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Une histoire intrigante
Un jeune homme de 17 ans meurt d'un coup de revolver : bavure policière ou suicide …
L'occasion pour l'auteur de découvrir et de nous faire découvrir une vie courte mais intense .
Et pour interroger sur ces signes ( dont nous sommes tous témoins si on veut bien se l'avouer) de liens entre 2 mondes : celui des vivants et des non-vivants
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Le sujet de ce livre est plus que prometteur mais la lecture n'a pas été à la hauteur de mes attentes. L'écriture si elle est au coeur de ce roman n'en reste pas moins à la surface des choses et des gens. Un peu banal. Je suis restée sur ma faim jusqu'au bout.
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Un roman officiellement; un conte peut-être, une histoire qui se serait passée à Dinan? aucun des lieux cités n'existe. L'auteur , professeur de latin veut raconter Bélhazar, enfant de la dernière chance, le joyau de ses parents.
Enfant curieux ce Bélhazar, amateur et détenteur d'armes anciennes dès son plus jeune âge, doué pour tout ,passionné par la grande Guerre, beau et fantasque, surdoué sûrement.
Puis Bélhazar , dans une rue, est tué, se tue ? en tous cas avec un de ses vieux pistolets .Affaire close pour la police, pas pour la mère, (un portrait de femme magnifique).
L'auteur, son professeur ,avec l'accord de la famille va retracer la vie de Bélhazar er rechercher une autre vérité. Il est obsédé par cet adolescent, peut-être se sent -il un peu coupable de ne pas avoir perçu autre chose que la lumière qui irradiait de celui-ci? simple hypothèse. Mais le récit est bien mené, l'écriture recherchée, le dernier tiers du livre, assez nébuleux ressemble à un chapitre d'Alice au pays des merveilles.
Me reste l'impression certainement erronée que l'auteur "s'écoutait" écrire ...
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Je crois aux livres tombeaux, le livre de Jérôme Chantreau n'en serait-il pas un bel exemple ?
N'est-ce pas le souhait de sa mère, de sa famille, de tous ceux qui l'ont rencontré, qu'il a marqué de sa si singulière personnalité ?
Bélhazar fait partie de ces personnes dont la trajectoire fugace et fulgurante construit la légende de leur vivant.
L'auteur a été son professeur de français, il est devenu l'ami et le confident de ses parents séparés, il écrira Bélhazar. Il va remonter la chronologie de cette nuit du 12 février où l'adolescent perdra la vie au pied de son immeuble.
Bavure policière, fâcheux concours de circonstances, suicide ? Aucune hypothèse ne prévaut sur une autre, une piste vient en infirmer une autre.
Et puis la personnalité complexe de l'adolescent déstabilise : jeune homme solaire, éternel enfant épris de contes et à l'imaginaire merveilleux, artiste protéiforme qui laisse derrière lui des pages d'écriture, des peintures et des collages, un musée, érudit en échec scolaire, il est tout cela Bélhazar, et bien plus encore...
« C'est fou ce gosse ! » n'en finit pas de clamer son père orphelin.
Bélhazar était aussi un collectionneur de la seconde guerre mondiale.
Un épris d'absolu, paradoxal.
Mais ce « regardeur de soleil » n'en était pas moins tourné vers la mort, vêtu d'une gabardine sombre sur des godillots militaires, il porte un testament sur son coeur et une arme de collection dans sa poche.
Quand l'auteur entreprend l'écriture de cette vie fauchée, il ne sait pas encore que plus son sujet va s'étoffer plus sa vie personnelle va se dépouiller, rétrécir telle une peau de chagrin.
Une double quête faite de symboles.
Une réflexion sur l'écriture et ses pouvoirs.
Une croyance un peu ésotérique qui permettrait d'ouvrir des portes et de donner aux disparus la possibilité d'une voix.
Béhazar n'était pas d'ici, il avait la prescience et l'urgence de vivre mille vies en une.
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Je ne surprendrai personne en affirmant qu'il y a, dans une carrière d'enseignant, des élèves ébouriffants, exaspérants ou simplement épatants de drôlerie ou de gentillesse, que l'on croise et que l'on sait, très vite, inoubliables. Bélhazar fut de ceux-là qui, à deux reprises, croisa la route de Jérôme Chantreau, comme élément perturbateur de l'une de ses classes d'abord, comme meilleur ami de son beau-fils ensuite. Une troisième occasion vint le rappeler à lui, terrible, déconcertante, violente : interpellé par les gendarmes, il mourra d'une balle dans la tête, une balle tirée de sa main, d'une arme lui appartenant. Mi-fasciné par cette histoire à l'immense potentiel romanesque, mi-poussé par les parents du jeune homme devenus de proches amis, l'auteur s'est attelé, dans la douleur et les vents contraires, à la tâche herculéenne de rendre à ce bel enfant du hasard sinon la vie, du moins le reflet le plus exact possible de sa réalité. « On ne peut pas mourir quand on est jeune et qu'on sourit comme ça. »
J'avoue être entrée sur la pointe des pieds dans ce roman qui n'en est pas tout à fait un, pas franchement à reculons, mais peu s'en fallait. J'étais tombée sous le charme de la plume ample, généreuse, racée de Jérôme Chantreau en savourant à pleines mirettes Les enfants de ma mère, son deuxième livre, mais j'avais peiné à terminer Avant que naisse la forêt, étouffée de verdure et de délires qui m'avaient échappé. Quel bonheur de se laisser à nouveau embarquer! Portant à bout de bras cet enfant lumineux et fascinant, l'auteur nous invite à le suivre dans l'intimité même du travail d'écriture en marche, mieux, dans la progression de l'homme vers sa maturité, du professeur vers ce statut d'écrivain qui l'attire et l'effraie. Là où il croit porter au jour une autre vérité sur l'histoire de cet adolescent à nulle autre pareil, c'est Bélhazar qui l'accouche de sa propre destinée, le menant de sa main sûre et légère d'enfant qui joue en toute confiance. Plus il enquête sur sa mort, plus il prend l'ampleur de sa vie, forte, intense, rayonnante, une vie de « Regardeur de soleil ». Plus il en parle, mieux il le dit, se dépouillant pas à pas d'une forme d'arrogance, de la certitude de tenir un bon sujet, gagnant, par l'humilité retrouvée du pèlerin en marche, cette proximité sans apprêt qui fait la magie des plus belles rencontres. Et c'est là que Jérôme Chantreau nous touche, c'est là qu'il nous cueille, nous laissant, à la fin de notre lecture, avec la sensation d'avoir eu cette grande chance, à ses côtés, de rencontrer, à notre tour, à des milles et des milles de tout cliché connu, une sorte de Petit Prince qui, en guise de planète, aurait eu un jardin et aurait préféré les lapins aux renards.
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En février 2013, Bélhazar, jeune homme de 18 ans décède lors d'un contrôle de police.
Bavure policière, accident ou suicide ?
Ce drame occulté rejoint l'oubli, celui d'une fatalité, d'une histoire sordide, classée dans la poussière des archives.
C'est une histoire vraie.
L'auteur Jérôme Chantreau, ancien professeur de cet adolescent atypique, après mûres réflexions et abandon de ce fait divers décide finalement d'enquêter.
Son objectif n'est pas de se focaliser sur les faits comme un vrai enquêteur de la gendarmerie ou de la police.

Lui même impliqué au quotidien, dans sa profession et dans la proximité d'adolescents pas toujours faciles à comprendre.
Il suit les directives de l'Education nationale.
Pas de place pour les retardataires et les enfants au fort potentiel qui s'ennuient dans les classes.
Enfants ingérables qui n'ont aucune place dans un système préétablis qui refuse les différences, les jeunes inadaptés qui ne sont pas dans les normes, les schémas.
L'auteur qui a côtoyé Bélhazar dans le cadre de son métier d'enseignant pour le plus grand nombre, est happé par cette effroyable mort, celle d'un être en devenir.
Il va finalement s'investir avec son coeur, son âme et ses mots dans l'investigation d'une enquête bâclée.
Il décide de tout reprendre à zéro.
Plus ou moins proche des parents effondrés, il écrit le récit d'une enfance hors du temps, hors du commun, celui d'un monde parallèle.
Il regarde les écrits, les peintures, les collages et les oeuvres de cet adolescent qui a inventé un monde magique empli d'ambiances extraordinaires.
L'invention, l'imaginaire font partie de son monde empreint d'humanité, il maîtrise son univers malgré son jeune âge.
Malgré la réalité et les aprioris.

Que va révéler cette enquête minutieuse et bouleversante pour J.Chantreau proche des parents meurtris à jamais ?
Préserver la mémoire d'un jeune disparu, empli d'espoirs, de créations et de messages ou établir une vérité ?
L'écriture est belle, au plus proche des sentiments humains.
On ne peux juger la fin du récit, seule l'écoute est à notre portée.










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Vers minuit en bas de son immeuble, un banal contrôle de police, il se prend une balle dans la tête, Bélhazar, 18 ans, est mort ! Il avait l'allure d'un poète maudit, d'un pirate ou d'un contrebandier. Il avait de mauvaises notes, il faisait rire ses camarades, surprenait par ses connaissances. Il voulait faire entrer l'imaginaire d'un enfant dans les critères de l'Éducation nationale. L'école était trop petite pour lui, il était ce qu'on appelait à l'époque, un surdoué.

Jérôme Chantreau enquête sur la mort, dans des circonstances obscures, d'un adolescent hors norme qu'il a eu comme élève. Il va donc se rapprocher des parents de Bélhazar et de tous ceux qui l'ont connu. La première partie consacrée à l'enquête de Jérôme pour trouver la vérité et combattre la thèse officielle du suicide sur ce fait divers, est très intéressante elle nous permet de faire connaissance avec ce jeune homme érudit qui se passionnait pour les armes, pour l'Histoire en général et particulièrement par la Première Guerre mondiale, l'écriture est agréable souvent poétique. La seconde partie m'a paru bien ennuyeuse. En effet l'auteur s'évertue à entrer dans le monde imaginaire de Bélhazar et je me suis complètement égaré dans les méandres de cette poursuite d'un lapin blanc, comme dans Alice au pays des merveilles, afin de trouver les clefs pour entrer dans cet univers.
Malheureusement, je n'ai pas réussi à basculer dans cet autre monde.
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