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3,37

sur 227 notes
Bélhazar… un nom, un néologisme, un symbole… Bélhazar n'est en aucun cas une fiction : il est devenu mythe, malédiction pour certains, ange déchu pour les autres, mais il a vécu.
Et ce qui demeure, ce sont les images, les objets, créations et collections du regardeur de soleil…
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Je viens de finir la lecture de ce roman et en cherche encore le sens : aucun intérêt, abracadabrantesque. Une vraie déception !
Le début me laisser espérer une vraie enquête, qui allait aboutir et plus on avance dans la lecture plus j'ai eu envie de refermer le livre. Au lieu d'aller en s'améliorant, ça allait en s'empirant … les références au lapin d'Alice aux pays des merveilles auraient dû m'alerter : ce style de roman n'est décidément pas ma tasse de thé !
Bon courage aux futurs lecteurs
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« Si je dois définir ce que c'est que le passage de Bélhazar dans une vie, alors je dirais ça :
Accepter de perdre.
Chérir sa peur.
Lever la tête.
Regarder les soleils. »
L'auteur, alors enseignant, fait la connaissance d'Antoine-Bélhazar Jaouen alors âgé de douze ans, un étudiant qui se démarque dans la cour d'école et un élève plutôt confrontant et atypique dans la salle de classe. Ne parvenant pas à trouver sa place dans le cursus scolaire habituel, Bélhazar, le bien nommé, disparaît des radars du système. « Dans les faits, Bélhazar, posait cette équation insoluble de faire entrer l'imaginaire d'un enfant dans les critères de l'Éducation nationale. C'est impossible. »
Un jour pourtant, l'auteur a de ses nouvelles, mais de celles que l'on ne veut jamais entendre. Bélhazar se serait suicidé devant chez lui lors d'une interpellation policière. C'était le 13 février 2013, il avait dix-huit ans. Dès lors, l'existence de cet enfant doué et sa fin tragique le hante et l'absorbe tout entier. Il en écrira le récit, non sans mal et sans heurts, bousculant ses proches et s'aliénant, par moments, la mère de Bélhazar, pressée de faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de son fils.
Jérôme Chantreau se fond dans cette histoire vécue en la juxtaposant à la sienne. Un maelström de sentiments mêlés dans lequel je me suis trouvé entraînée et interpellée comme adulte, mère et grand-mère. « Mais parler de son fils défunt à une mère, c'est partager un verre de lave avec un dragon. » Et lorsque le père s'exprime, ça donne lieu aux pages les plus émouvantes du livre. Superbement écrit, cet ouvrage sensible m'évoque la démarche empruntée par Emmanuel Carrère dans son travail littéraire, mais là s'arrête la comparaison. On n'a pas à choisir, on lit les deux, tout simplement.


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J'ai aimé ce roman qui m'a pas mal éprouvée : la recherche du comment et du pourquoi un jeune disparaît tragiquement. D'autant plus tragique s'il a vraiment le charisme que lui prête son entourage : une sorte de perfection se lézarde.
Éprouvant car le paradoxe s'insinue : est-ce possible d'être aussi éclatant d'intelligence, aussi parfait ? Si oui, comment survivre ?
Cela devient aussi éprouvant en montrant à quel point on peut brouiller les pistes de compréhension d'une personne disparue, à quel point on risque de se perdre dans ses propres représentations.
Une deuxième lecture ne sera peut-être pas de trop !
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Comment passer du cauchemar au rêve ?

Comment une enquête sur les circonstances troubles du décès d'Antoine Jaouen, tué lors d'un contrôle de gendarmerie par le revolver qu'il n'avait pas l'autorisation de posséder, évolue-t-elle pour bâtir un musée onirique consacré aux oeuvres de Bélhazar, lycéen breton âgé de 18 ans ?

Jérôme Chantreau est requis par la mère du lycéen pour reprendre une enquête endeuillée par le suicide de Maitre Olivier Metzner, la pendaison de l'un des trois gendarmes et l'assassinat dans l'attentat du Bataclan de l'avocat Valentin Ribet qui a repris le dossier. le romancier consacre plusieurs années à ce puzzle insoluble qui le brouille avec son épouse et son éditeur …

Le père du lycéen révèle progressivement à l'écrivain la saga de la famille Jaouen au long du XX siècle et dévoile les créations et les collections d'un adolescent fasciné par la Grande Guerre, les taxis de la Marne, les armes à feu, et parallèlement « regardeur de soleils » obsédé par l'univers d'Alice au Pays des Merveilles, protecteur des lapins blancs.

Ce relais entre la mère, révoltée, refusant d'admettre la mort brutale de son fils, et le père, plus serein, admirant l'oeuvre de son garçon fait basculer la narration.

Le roman noir, le suicide et la mort, laissent place à un hommage et bâtissent lentement, mais surement, le musée imaginé par Bélhazar, qui avait catalogué tous ses biens et rédigé son testament. La seconde partie du roman abandonne le réel et rejoint le Grand Meaulnes en menant le lecteur dans un paradis imaginaire rêvé, et partiellement dessiné, par Bélhazar.

Conclusion éblouissante qui s'achève entre un port breton et le mont Golgotha, et démontre qu'aucune tombe n'enfermera jamais Antoine Jaouen car Bélhazar est immortel.

Un roman magnifique, une rêverie fabuleuse, qui incite à lire les autres écrits de Jérôme Chantreau.

PS : ma relecture du Grand Meaulnes
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Belhazar, on y entre comme dans une enquête policière, un ado de 18 ans qui meurt tragiquement un soir d'été à Dinan. Suicide ou bavure policière ? C'est ce que tente d'éclaircir son ancien enseignant d'histoire qui devient ami de la famille et obsédé par ce fait tragique. L'histoire raconte ses années d'enquête, laborieuse, retrace l'histoire de ce jeune Bélhazar, mystérieux, original, unique et fier, redonnant forces et sourires autour de lui. Il se perdra un peu au passage, en menant cette enquête, il se concentrera sur l'essentiel, il y aura des dommages collatéraux...
J'ai bien aimé l'histoire et la façon dont Jérôme Chantreau parvient à nous la raconter en y mettant une grande humanité. La partie mystique à la fin du livre a surement sa place, je pense qu'il me faudra peut être une seconde lecture pour tout bien comprendre...
Une belle découverte !
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L'auteur rend hommage à Bélhazar, un jeune homme mystérieux et spécial, dont la vie s'arrête soudainement à l'âge de 18 ans un soir de 2013 lors d'un contrôle de police pendant lequel il est tué d'une balle dans la tête par l'arme qu'il détient.

L'auteur, qui est un des anciens professeurs de Bélhazar et dont son fils était un ami proche, se lance dans une enquête afin de mieux cerner les circonstances suspectes de sa mort. S'agit-il d'un suicide ? D'un accident? D'une bavure de la police ?
L'auteur arrivera t-il à résoudre l'énigme autour de cette mort?

Pour cela, il va chercher des réponses auprès de ses parents et de ceux qui l'ont côtoyé. Tous soulignent l'originalité du jeune garçon et s'accordent pour dire qu'ils ont eu de la chance de le rencontrer. L'auteur nous retrace l'enfance de Bélhazar, un être original voire hors du commun, à l'imagination débordante, passionné par l'histoire et plus précisément la première guerre mondiale, et par les armes.

Cette première partie du livre basée sur des faits réels, qui m'a beaucoup intéressée, va progressivement basculer. L'auteur va peu à peu nous plonger dans le monde insolite et imaginaire créé par Bélhazar et nous conter une histoire semblable à celle d'Alice aux pays des Merveilles et de son lapin blanc.
J'ai eu plus de mal à comprendre cette seconde partie et à suivre le chemin vers lequel veut nous emporter l'auteur. Je me suis perdue dans ce labyrinthe.
Néanmoins, je félicite son travail et la qualité de son écriture si poétique.

L'auteur rend un bel hommage à cet être fascinant et à son univers enchanté.
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" le cadeau, c'est une manière d'entrer dans la personne. D'y déposer une présent. D'y devenir présent"
Je termine cette lecture à l'instant et je ne sais plus quoi penser. Ai-je aimé ? Je ne sais plus... Parfois j'ai adoré, parfois c'était long. L'histoire d'une vie.
Je pense que ce qui m'a le plus perturbé, c'est que ce livre ne s'adresse pas au lecteur. C'est une histoire écrite par et pour Jérôme Chantreau. Il le dit très bien lui-même d'ailleurs.
Alors parfois je me suis perdue... Mais il m'a souvent retrouvée. Au moment où on comprend qu'on ne lira pas une roman policier, on comprend.
Le rythme est très original. Il fait écho à l'histoire méconnue de ce jeune garçon. Il est lent, il faut lire chaque détail pour comprendre qui est ce garçon. Et puis tout d'un coup tout s'accélère, l'enquête mais aussi les désillusion. Et puis non.
Je ne crois pas aux malédictions. Mais comment ne pas y croire lorsque tout le monde autour de cette enquête disparaît ? Qu'avaient-ils à dire ?
On comprend alors tellement les parents. Qui sont extrêmement touchant par ailleurs... mais pas tout le temps. Ils vivent un deuil.
Cet article ne veut pas dire grand chose, vous ne saurez pas si j'ai apprécié cet ouvrage, je ne le sais pas moi-même. J'ai la sensation qu'il ne m'était pas dédié. Et je suis convaincue que ce n'était pas le but que le lecteur s'y retrouve. On se sent perdu, tout le monde l'est dans cette histoire.
Je pense qu'il ne faut pas chercher à comprendre mais se laisser porter par ce livre et par ce jeune Regardeur de soleil si envoûtant.
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Quelle déception ce livre !

Les critiques sont dithyrambiques mais moi j'ai dû l'abandonner en route (p 118 exactement) tant l'ennui me gagnait. Je n'avais aucune envie d'aller plus loin et je l'ai refermé sans le moindre regret.

Pourquoi ce désintérêt ? Parce que j'ai trouvé ce roman complètement froid, ses personnages complètement désincarnés, inintéressants. Mais surtout l'intrigue m'a paru dépourvue de toute crédibilité.

Qui peut croire qu'un professeur habitant au Pays Basque puisse se mette en tête de mener une véritable enquête loin de chez lui quand il apprend le suicide, douteux à ses yeux, d'un de ces anciens élèves qui a déménagé en Bretagne où il a trouvé la mort dans des conditions que ledit professeur trouve douteuse ?
Quelle curiosité malsaine pousse le narrateur à mener cette quête ?

Tout m'a semblé artificiel dans ce livre, les personnages d'abord (ils n'ont aucune étoffe) mais aussi l'intrigue cousue de fil blanc. Avec surprise, j'ai appris après coup que ce roman était inspiré de faits réels, comment alors peut-il s'avérer si froid, invraisemblable et irréel justement ? Mystère !

La personnalité du jeune homme mort, garçon surdoué et atypique aux allures de « poète maudit », figure centrale du livre, aurait pu sauver le roman mais c'est tout le contraire : Belhazar est un jeune homme insaisissable, pas du tout attachant à mes yeux.

Reste un beau style mais cela ne suffit pas pour aimer un livre et s'accrocher au destin de personnages fantomatiques, vivants ou morts.
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« Demain matin, j'entrerai dans le labyrinthe. Pour toute autre personne ce n'est qu'un champ dans la campagne bretonne. Ça l'était pour moi aussi.
Ton père avait beau me répéter que Tout est jeu, je ne comprenais pas, je n'écoutais pas. Mais aujourd'hui, après des années de recherches et de découragement, après que tout autour de moi s'est écroulé et que tout s'est redressé, je touche au but.
Je vais venir vers toi, et cela veut dire que je ne sais pas où je serai le jour d'après. Ni s'il y aura un jour d'après.
Serai-je le prochain mort sur la liste macabre qui s'attache à ton histoire ? Cette question qui m'a tant effrayé, jusqu'à m'empêcher d'écrire ne provoque plus chez moi aucun frisson. »

Bélhazar, Jérôme Chantreau @jerome_chantreau @jailu_editions

Entrer dans ce roman, c'est un peu comme regarder de l'autre côté du miroir… vous avez l'impression que tout est fiction, et pourtant le miroir ne fait que vous renvoyer la véritable image, la réalité!

Ici, de l'autre côté du miroir, ce n'est pas Alice, même s'il y a un lapin blanc, un labyrinthe… ici, tout est vrai!

Tourner la première page, c'est perdre pied comme si l'on tombait dans le terrier du lapin blanc… pour atterrir dans un monde différent, comme parallèle au nôtre!

« Tu es le Regardeur de soleils, celui qui boit la lumière sans se brûler les yeux, le Petit Diderot, encyclopédiste de douze ans, sachant tout et ne répondant rien, tu es l'Arpenteur, qui trace en marchant la carte d'un monde invisible, le garçon aux cheveux de jais qui donne à ses amis le courage d'être eux-mêmes. Tu es l'adolescent qui ne dit pas bonjour, mais offre des fleurs, les mange et recrache par le pinceau des terres inconnues, le gamin à l'intérieur duquel survit l'âme d'un Poilu de 1914. Tu es le maître du lapin blanc, devant qui les mensonges s'effondrent. Tu es Bélhazar, qui ne tient pas dans les mains de la vie. »

Tout part d'un fait divers qui n'en est pas un: un jeune adulte se suicide lors d'une interpellation par la gendarmerie… mais ses proches sont convaincus qu'il ne s'est pas donné la mort! Par contre son décès en entraîne d'autres dans son sillage… comme une malédiction!

L'auteur, qui fut son professeur, décide de remonter le fil de sa vie pour comprendre son geste ou ce qu'il s'est réellement passé ce soir-là. Et c'est ainsi que débute l'aventure de l'incroyable destin de Bélhazar, un enfant peu commun…

« D'ailleurs, je ne l'ai jamais appelé « Mon fils », parce que je déteste cette façon de s'approprier quelqu'un. Je suis bien son père, hein ! Il n'y a aucun doute là-dessus, et j'en tire une immense fierté. Mais j'ai toujours eu l'impression qu'il ne m'appartenait pas, qu'il était là pour quelque chose qui nous dépassait, que la seule chose que j'avais à faire, avec lui, la plus urgente, c'était de profiter de la chance que j'avais de vivre à ses côtés. Un bonhomme comme lui, c'est pas tous les jours qu'on en rencontre. Les gens s'ennuient souvent quand ils passent du temps avec leurs enfants. Moi, j'étais fasciné. Et j'en ai profité, crois-moi. C'est pourquoi je peux dire qu'aujourd'hui, je n'ai aucun regret. »

Et vous non plus vous n'aurez aucun regret si vous tournez la première page… si vous rencontrez un lapin blanc, laissez-le vous guider! Lui seul détient le secret 😉

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