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Citations sur Fureur et Mystère (241)

La Fontaine narrative (1947)

Tu as bie fait de partir, Arthur Rimbaud ! Tes dix-huit ans réfractaires à l'amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu'au ronronnement d'abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d'abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l'enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples. (...)
Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Nous sommes quelques uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi. (p.212)
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C'est un étrange sentiment que celui de fixer le destin de certains êtres. Sans votre intervention, la médiocre table tournante de la vie n'aurait pas autrement regimbé. Tandis que les voici livrés à la grande conjoncture pathétique...
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Je redoute l'échauffement tout autant que la chlorose des années qui suivront la guerre. Je pressens que l'unanimité confortable, la boulimie de justice n'auront qu'une durée éphémère, aussitôt retiré le lien qui nouait notre combat. Ici, on se prépare à revendiquer l'abstrait, là on refoule en aveugle tout ce qui est susceptible d'atténuer la dureté de la condition humaine de ce siècle et lui permettre d'accéder à l'avenir d'un pas confiant. Le mal partout déjà est en lutte avec son remède. Les fantômes multiplient les conseils, les visites, des fantômes dont l'âme empirique est un amas de flaires et de névroses. Cette pluie qui pénètre l'homme jusqu'à l'os c'est l'espérance d'agression, l'écoute du mépris.
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Biens égaux



[…]

      Sur une route de lavande et de vin, nous avons marché côte à côte dans un cadre enfantin de poussière à gosier de ronces, l'un se sachant aimé de l'autre. Ce n'est pas un homme à tête de fable que plus tard tu baisais derrière les brumes de ton lit constant. Te voici nue et entre toutes la meilleure seulement aujourd'hui où tu franchis la sortie d'un hymne raboteux. L'espace pour
toujours est-il cet absolu et scintillant congé, chétive volte-face ? Mais, prédisant cela j'affirme que tu vis ; le sillon s'éclaire entre ton bien et mon mal. La chaleur reviendra avec le silence comme je te soulèverai, Inanimée.
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Nous sommes écartelés entre l'avidité de connaître et le désespoir d'avoir connu.
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J'ai toujours le coeur content de m'arrêter à Forcalquier, de prendre un repas chez les Bardouin, de serrer les mains de Marius l'imprimeur et de Figuière. Ce rocher de braves gens est la citadelle de l'amitié. Tout ce qui entrave la lucidité et ralentit la confiance est banni d'ici. Nous nous sommes épousés une fois pour toutes devant l'essentiel.
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Les rares moments de liberté sont ceux durant lesquels l'inconscient se fait conscient et le conscient néant (ou verger fou).
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Nous tenons l'anneau où sont enchaînés côte à côte,
d'une part le rossignol diabolique, d'autre part la clé angélique.
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Dans les rues de la ville il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé.Il n'est plus mon amour.Chacun peut lui parler.Il ne se souvient plus,qui au juste l'aima?Il cherche son pareil dans le voeu des regards.L'espace qu'il parcourt est ma fidélité.Il dessine l'espoir et léger l'éconduit.Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.Je vis au fond de lui comme une épave heureuse.A mon insu,ma solitude est son trésor.Dans le grand méridien où s'inscrit son essor,ma liberté le creuse.
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La vitalité du poète n'est pas une vitalité de l'au-delà mais un point diamanté actuel de présences transcendantes et d'orages pèlerins.
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