Je dois bien avouer que c'est la couverture magnifique qui a attiré mon oeil sur ce roman. On y comprend tout de suite l'opposition entre un homme et une femme, prêts à se battre, et pourtant le tout semble presque poétique. Ne t'y fie pas, la seule chose qui est poétique dans ce livre, c'est la jolie plume de
Joelle Charbonneau.
Car comme d'habitude avec
Joelle Charbonneau, le récit comporte pas mal de violence. C'est dur, c'est cruel parfois, mais le tout se tient car l'univers est assez sombre et la compassion y est une faiblesse plus qu'une force.
J'apprécie d'ailleurs qu'on n'édulcore pas un roman parce qu'il est estampillé Jeunesse. Si les personnages avaient eu quelques années de plus, ça aurait fonctionné tout aussi bien sans rien changer au récit.
Voilà pour ce que j'ai aimé.
Il va maintenant falloir aborder les aspects que j'ai moins appréciés.
Il faut tout d'abord savoir que le résumé en dévoile beaucoup trop. Même s'il est vrai que la compétition fraternelle est intrigante, elle n'arrive qu'au bout d'une centaine de pages, le temps de poser l'histoire. Pour moi qui attendait cet évènement avec impatience, j'ai en conséquence parfois trouvé le temps long.
D'autre part, il y a beaucoup d'évènements qui se devinent facilement, des trahisons, des comportements changeants qui laissent présager la suite et j'ai trouvé ça dommage. J'aurais aimé être surprise. J'ai aussi trouvé que l'autrice restait parfois très en surface concernant l'univers. J'aurais aimé plus d'approfondissement, quitte à rajouter quelques pages puisque le récit se lit très bien. Je n'ai ainsi pas compris le culte voué aux Vents qui semble pourtant la base de l'énergie du royaume…
Malgré tout, j'ai plutôt bien aimé et je pense que je lirai la suite, surtout que la série semble être sous forme de duologie, format que j'apprécie particulièrement.
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