Un atout dans la manche

Quelle plaisanterie grotesque !
Elle avait élevé ce beau garçon viril et avait tout tenté pour l'attirer dans son lit. Elle l'avait nourri, avait dépensé de l'argent pour lui, lui avait étalé ses charmes sous le nez, mis sa réputation en jeu, risqué soixante millions de dollars; à cause de lui elle était victime d'un chantage, enfin elle avait dû écouter les mensonges éhontés d'un autre individu de son espèce, qui l'avaient terrifiée... et tout ça pour quoi ? Parce qu'elle avait voulu coucher avec un jeune pédé inculte !
Ridicule !

D'après ce que m'a dit Ronnie, Madame, Maxie serait prêt à se trancher la gorge si on le payait assez.

Elle voulait être prise par ce garçon primitif, être aimée comme il aimait les filles stupides et rieuses de la campagne. Elle rêvait d’être marquée, brutalisée, battue même, si c’était ce qui lui plaisait, mais elle le désirait… Ah, comme elle le désirait !

Il la regarda, et elle frémit en voyant son expression accusatrice:
Archer et vous, vous êtes des ordures. Ça m’ennuie de vous le dire, mais c’est la vérité. Je savais pas que des gens comme vous ça existait. Je vais retourner à l’armée et je purgerai ma peine de prison, et après un an encore je serai libre. J’ai fait ça pour vous, parce que vous avez été chouette avec moi, mais je ne veux plus jamais vous revoir.

Elle l'observa pendant qu'il mettait le couvert. Elle fut stupéfaite son adresse, et eut honte tout d'un coup car elle n'avait jamais été capable de préparer un repas et ses talents de cuisinière n'allaient pas plus loin que le hamburger ou l’œuf sur le plat [...]
- C'est moi qui devrais faire ça, Larry, observa-t-elle, quand il posa l'assiette devant elle. En principe, c'est un travail de femme.
- Oh, il doit y avoir un tas de filles qui ne savent pas faire la cuisine. Mais elles ont d'autres qualités.

Les femmes riches comme vous me débectent, mais une vie c'est une vie, même si elle ne vaut pas tripette.

Archer et vous, vous êtes des ordures. Ça m’ennuie de vous le dire, mais c’est la vérité. Je savais pas que des gens comme vous ça existait. Je vais retourner à l’armée et je purgerai ma peine de prison, et après un an encore je serai libre. J’ai fait ça pour vous, parce que vous avez été chouette avec moi, mais je ne veux plus jamais vous revoir.

Je préfère être en vie qu’assassiné.

On ne peut pas tout avoir.

Il m’a tout expliqué. Il m’a dit que si les gens ne vous connaissent pas, on n’est rien. Pour lui, l’important, c’est la publicité. En se faisant foutre en taule, il a eu sa photo dans les journaux. A l’heure qu’il est, tout le monde parle de lui, à Hambourg. Je vous dis que c’est un malin !