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Marcel Duhamel (Traducteur)Anthony Page (Traducteur)
EAN : 9782070430093
252 pages
Gallimard (27/01/1972)
3.31/5   36 notes
Résumé :
Fille d'un prestidigitateur, Myra Shumway est partie au Mexique exercer ses talents de pickpocket. Elle sympathise avec l'unique survivant d'une société secrète maya. Séduit par ses tours, le vieux sorcier indien lui transmet ses pouvoirs magiques. Désormais, la jeune femme peut pratiquer la lévitation, se dédoubler, transformer un gangster en saucisse et bien d'autres choses encore. Un journal de New York offre une grosse récompense àqui ramènera Myra, la femme phé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cette lecture aura été source de surprises.

Surpris de lire dans la description de l'auteur au début du livre qu'il "reste un monument au nom omniprésent dans la mémoire collective". Soit je ne fais pas partie de ce collectif, soit c'est un collectif uniquement anglais... soit la description est légèrement exagérée.

Surpris de commencer la lecture, et de se rendre compte que la plume est sympathique, l'humour bien présent, le style bien original, basé surtout sur des échanges de dialogues caustiques et des scènes d'action et de bagarre.

Surpris de découvrir en fait une sorte de San Antonio anglais, avec un héros volontiers frimeur, des colosses au gros bras, parfois sans cervelle et parfois au grand coeur à l'image d'un Bérurier, évidemment des jolies filles, parfois un peu folles, plutôt pleine de caractère en tout cas. Un peu moins grivois que la plume de Frédéric Dard, un peu plus "barré" dans un absurde totalement anglais.

Déçu ensuite parce que les promesses du début ne sont pas toutes tenues : l'humour finit par sonner creux à force d'emprunter trop longtemps les mêmes chemins, les dialogues qui donnaient le rythme au récit finissent par l'alourdir à force de s'éterniser, l'absurde devient parfois un peu trop ridicule, les rebondissements soit prévisibles soit artificiel.

Surpris enfin de constater à quel point la couverture de mon livre (édition folio policier de 2007) est bien différente de celle des années 70 que nous présente Babelio. Je n'aurais peut-être pas voulu lire la version 1970... et j'aurais eu finalement tort car je n'aurais pu découvrir un auteur si omniprésent dans la mémoire collective !
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Lors d'un séjour au Mexique, Ross Millan, journaliste au New-York Recorder est chargé par son patron de retrouver Myra Shumway, prestidigitatrice de music hall, qui a disparu dans la capitale d'Amérique Centrale. Réticent au début, il a accepte la mission car il y a 25000 dollars de récompense promis par le journal qui souhaite ainsi redorer son blason en publiant le récit de l'aventure. Simplement muni d'une photo, Ross Millan a un coup de chance phénoménal en tombant sur la fille en question au sortir d'un bar. Ils lient connaissance au moment où Doc Ansell et Sam Bogle, deux charlatans de bas étage, retrouvent la fille qui leur a habilement subtilisé leurs portefeuilles car Myra n'est pas journaliste comme elle l'a prétendu aux deux hommes mais plutôt pickpocket. Toujours en compagnie de Millan, elle accepte pour les dédommager de rencontrer un chaman indien dans les montagnes reculées du pays car Doc Ansell espère qu'il pourra en tirer les secrets ancestraux qui lui permettront de devenir riche. A partir de là, l'histoire devient folle : Miss Shumway lévite, se dédouble, transforme un bandit mexicain en saucisse, un chien se met à parler...
De retour à New-York, les quatre protagonistes accompagnés du chien parlant auront fort à faire pour persuader la police de la véracité des évènements extraordinaires qui se produisent tout en luttant contre une bande de malfrats et de politiciens corrompus.

Ecrit à la première personne, "Miss Shumway jette un sort" est le 7ème roman de James Hadley Chase. Il a été publié en 1944 et traduit en français dans la Série Noire en 1948. Par son thème même, le lieu d'une partie de l'action et son épilogue, ce roman fait un peu figure d'OLAP (objet littéraire à part) dans l'oeuvre de l'auteur de "Pas d'orchidées pour miss Blandish". D'abord, mêlant le surnaturel, le fantastique et l'humour dans un comique de dialogue de haut niveau, le roman relègue l'intrigue finalement presque au second plan. Ensuite la moitié de l'action se passe au Mexique alors que la plupart des romans de Chase ont lieu aux Etats-Unis, où rappelons -le, l'auteur britannique n'a jamais mis les pieds. Et si, comme dans les romans "Méfiez-vous, fillettes", "Le corbillard de Madame" ou "Qu'est-ce qu'on déguste" qui ont précédé, le héros Ross Millan appartient au monde de la Presse, ce dernier, à la différence de ses homologues Jay Ellinger, Nick Mason et William Duffy, est plongé dans une histoire tellement abracadabrante, folle et pleine d'humour loufoque qu'elle ne peut que bien finir pour une fois, se démarquant ainsi des romans noirs dans lesquels le pessimisme, le désespoir tragique et la mort sont omniprésents puisqu'ici même les morts ressuscitent dans une extravagance burlesque. le cinéma s'est emparé à deux reprises du roman de Chase pour en tirer deux comédies dramatiques, la première en 1962 par Jean Jabely dans "Une blonde comme ça", la seconde en 1995 dans le film de Clare Peploe qui reprend le titre même du roman. Un grand roman original à lire pour avoir une vision d'ensemble du talent protéiforme du maître.
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Pour amateur de comique de potache sans finesse, très lourd, bien que quelques (très peu) dialogues soient humoristiques, il n'y a aucune finesse. de plus c'est un roman fantastique avec un chien qui parle et une femme qui monte au plafond en apesanteur. Un genre très spécial qui ne ressemble pas du tout aux classiques Chase.
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Au départ , un journaliste à la recherche d'un scoop pour contenter un patron irascible qui se présente sous la forme d'une blonde illusionniste disparue. Les deux ayant une morale élastique pour le moins. S'y ajoutent deux bras cassés vendeurs de poudre de perlinpinpin , des bandits mexicains et, ingrédient final, un sorcier indien. du coup , homme transformé en saucisse,femme qui vole et chien qui parle! Au total un roman bien délirant qui n'a de polar que le nom mais qui offre quelques bons moments de rigolade.
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Chase musical !
Le livre ne parle pas franchement de musique, mais c'est tout ce que j'ai trouvé comme titre !
Pour rester dans la métaphore, ce bouquin est tout sauf "noir" : il est plutôt bleu, rose et marron (référence aux nombreux cocards infligés aux personnages).
Chase a dû bien s'amuser en écrivant ce livre sans prétentions, animé par une jeune femme à la langue bien pendue et un chien particulièrement "gonflé".
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Etais-je toujours un reporter, oui ou non ? Mais moi qui venais de me taper six mois à pister des bandits par une température de lampe à souder, dans un pays où ils grouillent plus que des vers dans un macchabée, j'en avais ma claque de ce métier de nazes. Depuis que Zapata avait lancé la mode, tout Indien capable d'arborer une paire de bacchantes s'était fait bandit. J'avais eu un mal fou à les faire opérer avec assez de style pour que mes papiers sur eux commencent à intéresser le grand public américain. Et maintenant, c'était midi. D'ailleurs un de ces Dillinger à la mie de pain s'était mis en tête de me descendre. Je ne tenais pas à attendre que ça devienne contagieux.
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Il y a des hommes qui aiment les femmes volontaires ; ils disent qu’avec elles on n’a jamais de surprises. Moi, je les donnerais en prime à tout acheteur d’un paquet de chewing-gum. Une fille qui sait ce qu’elle veut a toujours de l’avance sur vous. Pour la feinter, il faut faire sans arrêt des sauts périlleux au risque de dégringoler à chaque instant.
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Il faut retourner à l’origine des choses. Nous avons tous des mauvais instincts, plus ou moins retenus selon notre éducation, notre volonté et le milieu où nous vivons. Il suffit d’isoler le mal de toute influence susceptible de le contenir pour créer une nature purement primitive et extrêmement dangereuse.
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. Elle était d’une prudence parfaite. Jamais ses doigts habiles ne se laissaient surprendre. D’ailleurs, en règle générale, elle rendait les portefeuilles après avoir prélevé quelques coupures. Les propriétaires n’y voyaient que du feu. Rares étaient ceux qui avaient des soupçons après coup.
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Voilà six mois que je moisis dans le désert mexicain pendant qu’une floppée de vautours attend de me becqueter les os. J’ai plus d’épines de cactus dans ma peau qu’un hérisson n’a de piquants.
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Vidéo de James Hadley Chase
Bande annonce du film Eva (2018), nouvelle adaptation du roman Eva de James Hadley Chase.
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