La constance du prédateur

La fille eut presque un mouvement de dégoût, avant de retourner à son écran qui l’aspira aussitôt, la rassura. Les couleurs du monde se trouvaient dans cette fenêtre de sept par quatorze centimètres, certainement pas dans la réalité, ici, maintenant.
Aussi caricatural que vrai.

Avant de quitter le hangar, elle jeta un dernier coup d'œil vers l'accès barré, tout au fond, vers les sous-sols.
Ils avaient fermé la porte des enfers, mais le diable courait toujours, et son poison s'insinuait lentement dans leurs veines.

- Je ne serais jamais séduit par une espèce de robot génial, je cherche une femme réelle. Avec ses qualités et ses imperfections. L'amour n'a de prise que sur nos anfractuosités, il émerge de nos fissures, rien ne perdure sur une âme lisse...

On fait des plans, on consomme une énergie folle à baliser son existence, et puis la vie passe par là et fou tout en l'air pour nous rappeler que nous n'aurons jamais le dernier mot. Ce serait trop facile.

comme d'habitude c'est mal écrit et le scénario est juste pas crédible, c'est la surenchère permanente, voilà un écrivain qui ne mérite pas du tout sa notoriété, plus jamais cette fois

Je ne serai jamais séduit par une espèce de robot génial, je cherche une femme réelle. Avec ses qualités et ses imperfections. L'amour n'a de prise que sur nos anfractuosités, il émerge de nos fissures, rien ne perdure sur une âme lisse.

Aussi fugace et injuste que le sort d'un magnifique papillon qui n'a que quelques heures dont profiter et qui se prend dans la toile d'une araignée dès sa première envolée pour se faire dévorer vivant.

[...] la vie n'était qu'une saleté de lutte pour la survie.

Sauf que ces portraits ne s’effaçaient jamais. Ils dérivaient en elle. Pourrissaient dans un recoin. Ils contribuaient à donner corps à ses peurs. Ils s’aggloméraient à ses tourments et constituaient des entités sournoises. Autant de voix pour lui chuchoter ce qu’il fallait comprendre des tueurs qu’elle étudiait que pour l’attirer vers le fond.

Chloé balaya ces souvenirs d’un coup, il y avait une pensée qui méritait son attention. Deux bouilles d’amour.
Juste les revoir. Les sentir contre elle.