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Citations sur La constance du prédateur (64)

Cela passerait par un nouveau cadavre. Ludivine connaissait cette politique cynique qui s’emparait parfois des enquêteurs. Lorsqu’ils étaient à court de piste, démunis, et qu’ils en venaient à souhaiter un nouveau mort pour nourrir leur espoir d’enfin en tirer une information utile. C’était le pire dans une enquête criminelle, accepter sa défaite et se résoudre à laisser la main au meurtrier. Le genre de pensée qui vous fracassait.
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La fille eut presque un mouvement de dégoût, avant de retourner à son écran qui l’aspira aussitôt, la rassura. Les couleurs du monde se trouvaient dans cette fenêtre de sept par quatorze centimètres, certainement pas dans la réalité, ici, maintenant.
Aussi caricatural que vrai.
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Quelques minutes de réalité ne peuvent rivaliser avec des mois de fantasmes. Frustration. Déception.
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Lorsque la sensation au bout de son pied eut suffisamment transité dans les méandres de son inconscient pour envahir la conscience, et lui intimer des pensées plus fortes que les rêves, elle émergea. Lentement. Chaleur… pied… peau… Thierry était là, avec elle, dans le lit. Les orteils de Claire étaient posés contre son mollet, elle le sentait.

Ce rituel qu’ils avaient d’essayer de ne jamais perdre le contact, la nuit, même si c’était du bout des doigts, juste ce qu’il fallait pour sentir l’autre, rester connectés.

Thierry était finalement rentré. Ça ne lui arrivait pas souvent de changer ses plans au dernier moment, il était plutôt du genre prévisible, mais si c’était pour une bonne surprise alors tant mieux.

Claire était sur le point de se rendormir, elle sentait qu’elle pouvait encore repartir profondément si elle débranchait immédiatement, pourtant elle était tentée de se retourner pour prendre son homme dans ses bras, ramper jusqu’à le sentir tout entier contre elle, même si cela risquait de la réveiller tout à fait. Trop tard, je le suis. Elle se sentait groggy de fatigue.

Quelle heure était-il ? Par réflexe, et aussi parce qu’elle savait que si elle ne regardait pas maintenant elle n’allait penser qu’à ça jusqu’à finalement céder, Claire tendit le bras vers son téléphone portable, branché sur la table de chevet. Presque deux heures du matin. Elle n’était pas couchée depuis si longtemps…

Elle avait reçu un SMS de Thierry entre-temps.

Quel intérêt puisqu’il dormait à côté d’elle ?

C’était plus fort qu’elle. Curiosité maladive ou addiction au portable, Claire consulta le message. Son homme l’informait qu’il était bien rentré à sa chambre d’hôtel et il lui souhaitait une bonne nu… Claire termina de se réveiller brutalement. Elle fixa l’heure de l’envoi du message : 1 h 12. C’était impossible. Thierry ne pouvait pas être là-bas il y a moins d’une heure et dans leur lit maintenant…

La chair de poule la saisit entièrement. Non. Non… ce n’était pas ça… Dans son dos, elle sentit l’autre se redresser lentement. Elle déglutit. Elle n’osait pas se retourner, traversée par un froid paralysant. La réalité s’imposait à elle lentement, recouvrant toutes ses facultés de réaction d’une gangue de terreur glacée, la contraignant à ne pas bouger. Dans son esprit, les déductions filaient en tous sens. Si ce n’était pas Thierry dans le lit, avec elle, alors qui était ce ?
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L'amour n'a de prise que sur nos anfractuosités, il émerge de nos fissures, rien ne perdure sur une âme lisse.
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Aussi fugace et injuste que le sort d'un magnifique papillon qui n'a que quelques heures dont profiter et qui se prend dans la toile d'une araignée dès sa première envolée pour se faire dévorer vivant.
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Dans le halo de son téléphone portable encore allumé, Claire discerna le haut du visage de son agresseur. Elle vit ses yeux noirs, profonds comme des abîmes sans fond. Sans vie. Le même regard qu’un requin blanc en chasse. Celui d’une machine à tuer.
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Avant de quitter le hangar, elle jeta un dernier coup d'œil vers l'accès barré, tout au fond, vers les sous-sols.
Ils avaient fermé la porte des enfers, mais le diable courait toujours, et son poison s'insinuait lentement dans leurs veines.
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Celui qui combat des monstres doit prendre garde à ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi. - Page 25
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Sauf que ces portraits ne s’effaçaient jamais. Ils dérivaient en elle. Pourrissaient dans un recoin. Ils contribuaient à donner corps à ses peurs. Ils s’aggloméraient à ses tourments et constituaient des entités sournoises. Autant de voix pour lui chuchoter ce qu’il fallait comprendre des tueurs qu’elle étudiait que pour l’attirer vers le fond.
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