- ouais quelqu’un qui commence à se défendre avant même d’etre accuse, c’est pas innocent ça ! Repondit Salhindro en léchant ses doigts couverts de sucre glacé
Chapitre 5 - Page 103
C'est là le premier reflexe de tout bon croyant, rechercher la volonté divine derrière la cruauté quotidienne. Trouver une excuse à l'inexcusable, une raison de continuer à croire.
Capable de caresser d'une main et de pincer avec l'autre, un vrai politicien !
Finalement, le sommeil adoucit les peines, il fait perdre leur consistance aux maux et transforme une réalité en souvenir.
La mort dérange, on ne l'aime pas et lorsqu'elle se présente, on préfère toujours qu'elle s'établisse assez loin de nos yeux.
Il est parfois extraordinaire de constater la puissance des émotions, comme lorsque nos sentiments prennent le dessus sur nos perceptions et deviennent capables d'étirer le temps jusqu'à nous extraire de son implacable courant pour n'en faire qu'un élément distant et sans prise sur notre être.
Il n'y avait rien à dire, c'était l'un de ces moments de l'existence où aucun mot ne peut consoler, où le silence est de mise et la simple présence la seule arme pour réconforter.
Mais ce qui est faiblesse aux yeux de certains apparaît à d'autres comme une qualité.
Est-il possible de disséquer l'amour ? De pouvoir le quantifier, le qualifier au risque de lui ôter tout pouvoir mystique et de lui faire perdre cette magie qui nous effraie tant car si incompréhensible et non maîtrisable ?
L'idée d'équité suprême avait toujours séduit Camélia. Qu'il était possible de naître avec une pléthore de qualités mais que tôt ou tard la nature rééquilibrerait la donne en placant sur la route de l'individu un obstacle puissant. Comme ne pas avoir d'enfant, ou vivre célibataire la majeure partie de son existence, ou une maladie grave assez jeune... On ne pouvait avoir que des avantages et ne pas le payer, ça aurait été inadmissible pour les autres. La nature engageait bien trop de minutie, de perfection et de recul pour ne pas s'en être occupée. Elle n'engendrerait pas des êtres si parfaits qu'ils seraient lapidés par leurs homologues moins gâtés si l'on avait ce sentiment tacite que tout s'équilibre un jour où l'autre.