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Citations sur L'Âme du mal (166)

Salhindro ne faisait plus de sport, il mangeait tout ce qu'il voulait sans se priver et tant pis si sa santé devait en pâtir, rien de vraiment salutaire ne le retenait en ce bas monde. Salhindro était content d'être en vie mais ne pleurerait pas sur sa mort le jour où elle viendrait.
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Je dois ramener la mariée au frais, on vous tient au courant pour l'autopsie,
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La peur se mêlait à présent à un profond ressenti d’injustice. Personne n’est à l’abri, cela peut arriver à n’importe qui, on sort du boulot, et sans même savoir qu’on a croisé la route d’un malade, on plonge dans l’horreur.
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il avait jeté son dernier paquet de Winston en se jurant de ne jamais reprendre. Les premiers jours avaient été douloureux, au sens littéral du terme, et Brolin s’était demandé s’il n’était pas finalement moins nocif de fumer que de sentir ses poumons le brûler sous l’effet du sevrage. Ensuite, il avait vite découvert que pour un fumeur de longue date, ça n’est pas la cigarette en soi qui manque le plus mais de faire les gestes de tous les jours sans sa tige de nicotine entre les doigts. Il fallait réapprendre les habitudes quotidiennes avec une main libre. Une main à la disponibilité inhabituelle, pesant des tonnes et des tonnes au bout du bras.
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Il n’y a guère que dans les films qu’on entend les vieux briscards de la police ne pas s’émouvoir à la vue d’un corps mutilé. Le temps et l’expérience permettent de prendre plus facilement du recul, mais jamais, au grand jamais, on ne s’habitue à ce genre de vision. Ne serait-ce que parce que chaque être humain est différent, et aussi parce que chacun meurt à sa manière, fixé pour toujours par la mort dans l’aspect grotesque que celle-ci donne à nos corps dans cet instant. On a souvent dit que vieillir c’est perdre sa dignité et mourir la retrouver ; c’est probablement vrai mais à condition que quelqu’un passe par là pour remettre le corps dans une attitude un peu plus digne, car la mort a ceci d’étrange qu’elle se plaît à frapper aux instants les plus inattendus.
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Je ne suis qu’une gourde ! Je veux obtenir ma licence d’exercer en psycho-socio et je ne suis pas fichue de me diagnostiquer ! J’aurais dû rester à la maison ce matin comme Camelia me l’a recommandé. » Mais la première règle fondamentale en analyse, elle la connaissait parfaitement : on ne peut analyser ni ses proches ni soi-même, car dans ce cas l’objectivité n’existe plus.
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Or ce qu’il veut, c’est atteindre ce plaisir sur lequel il fantasme depuis longtemps. Mais vous et moi savons pertinemment qu’on ne peut jamais atteindre la concrétisation parfaite de nos fantasmes, lui ne le sait pas ou ne l’accepte pas
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Imagine que tu es très, très excité par une femme, elle t’allume encore plus, vous jouez le jeu tous les deux, et comme ça fait des lustres que tu ne t’es pas envoyé en l’air, tu n’as plus qu’une idée en tête : coucher avec elle. Peu importe qu’elle soit pas super-géniale. Peu importe que c’est une collègue de travail et que tu t’es juré de ne pas mélanger cul et boulot. Excité comme tu es, tu fonces tête baissée dans ce qu’elle te propose parce qu’elle continue de te faire monter. C’est l’ivresse du désir. En général dans ce cas de figure, c’est une fois le rapport sexuel consommé, une fois les pulsions délivrées que tu te dis : « Merde, j’aurais pas dû, on a fait une connerie. Mais comment j’ai pu me laisser aller à ce point ? etc. » Tu étais sous l’emprise du désir. Avant tu n’avais qu’une idée : la sauter, tout en sachant que tu ne devais pas, ça n’est qu’une fois cela fait que tu reprends toute ta lucidité.
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— Quelle que soit ma mort, je veux pas finir comme ça, lâcha Salhindro soudainement éteint. — Finir comment ? Sur un brancard ? — Non, dans un hôpital. À gueuler comme tout le monde, à pisser le sang, en sentant la panique monter alors que tu perçois ta mort imminente. Entouré de gens dévoués certes, mais qui n’en restent pas moins des professionnels pour qui ta mort ne sera qu’une de plus dans le Grand Anonymat. Je veux une mort personnelle, égocentrique tu vois. Un truc vraiment centré sur ma petite personne, avec des gens qui prennent conscience avec moi que c’est fini, que je m’en vais. Je veux pas d’une mort professionnelle comme on en fait aujourd’hui, ça dédramatise tellement tout. Brolin délaissa une seconde la rangée de voitures garées pour observer son ami. — T’y penses souvent à ta mort ? — Ça m’arrive. Salhindro ne quittait pas la scène des yeux. — Avec l’âge, on y pense un peu plus, ajouta-t-il. Un demi-siècle ça commence à compter, surtout quand on a mon hygiène de vie... Pas d’hygiène de vie.
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Il n’y avait rien à dire, c’était l’un de ces moments de l’existence où aucun mot ne peut consoler, où le silence est de mise et la simple présence la seule arme pour réconforter.
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il en vint à penser que nous ne dormons pas seulement pour nous reposer. Mais également pour mieux vivre, pour guérir nos malheurs. Finalement, le sommeil adoucit les peines, il fait perdre leur consistance aux maux et transforme une réalité en souvenir. Le sommeil est peut-être le seul vrai sanctuaire de quiétude dont dispose l’homme, se dit-il.
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Imaginons qu’il était battu par son père, violé et tout le toutim, et ensuite ? Pourquoi on lui a fait ça ? Son père aussi a été violé et battu ? Ça n’a donc jamais de fin, c’est une spirale de haine et de violence qui n’a pas de début ni d’achèvement ? La genèse de ces monstres, le tout début, il provient d’où ? Ce mal qui a un jour frappé un homme, il s’est fait comment ? Tu crois que c’est en nous tous, comme une part d’ombre que l’on transporte tous avec plus ou moins de réussite ?
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Plus tard dans la nuit, il posa sa main sur le sein mou qui pointait dans sa direction. La peau était flasque, mais les gants interdisaient toute sensation directe. Une fois encore, il fut tenté d'en retirer un, juste le temps de toucher ce sein, de le malaxer un peu, de le posséder dans le creux de sa paume. Il leva les yeux et découvrit le visage crispé de frayeur et d'agonie, puis le front brûlé par l'acide qui dissimulait le pentacle.
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Durant notre existence, nous marchons sur le trottoir d’une grande ville et nous croisons des hommes ou des femmes complètement instables, dérangés. Mais nous ne le savons pas. Nous ne les voyons pas, bien qu’ils existent, parfois très proches de nous.
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La mort dérange, on ne l'aime pas et lorsqu'elle se présente on préfère toujours qu'elle s'établisse assez loin de nos yeux.
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Les étoiles bourdonnent, elles chantent dans le cosmos. Illuminant les ténèbres infinies de leurs diapasons enflammés.
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Cet état d'esprit que des penseurs, il y a bien longtemps, qualifièrent de Délices et qui devient Eden. Celui-là même que d'autres reprirent à leur compte pour appréhender l'éternité sous le terme de Paradis.
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Elle avait longtemps embrassé le rêve fou de devenir une actrice célèbre, elle avait même décroché quelques rôles de seconde classe dans des soaps destinés aux insomniaques et aux dépressifs. Mais le rêve s'était arrêté là, le goût d'Hollywood n'avait eu dans sa bouche que celui amer des files interminables des castings minables.
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