Citations sur Apocalypsis, Tome 5 : Oméga (13)
J'aimerais bénéficier d'un conseil d'Atlas, savoir quel était son secret pour parvenir à supporter le poids de la Terre sur ses épaules. Il me dirait peut-être qu'à chaque jour suffit sa peine. Qu'une après l'autre, mises bout à bout, ces journées composent des mois, puis des années. Elles s'imbriquent pour former un avenir. Elles deviennent une continuité. Elles construisent une suite. Oui, une suite et pas un recommencement. La nuance peut paraître subtile mais moi, je fais la distinction. C'est normal : je suis le Maitre du Temps
Ventre-saint-gris : suis-je le seul à avoir subitement envie d'un gros câlin et d'un milliard de bisous esquimaux ?
J'étais sûr que de deux choses : j'étais un Cavalier de l'Apocalypse et le type en face de moi, aussi. Ça fait très cucul à dire comme ça, de but en blanc, mais je l'aimais. C'était instinctif et évident. Différent aussi. Je l'aimais plus que ce que je croyais possible. Il était au-delà d'un frère, autre chose qu'un jumeau. Je pouvais dire que je le connaissais par coeur parce qu'on avait le même. De coeur. C'était limpide.
Je crois qu'il existe parfois un no man's land affectif, une frontière floue dans notre relation aux autres, où on ne sait plus vraiment ce que l'on ressent. De l'amour, de l'amitié, du dégoût, de la pitié, de l'aversion ou de la rancoeur. Parfois, tout se confond, se mêle, se trouble. On sait juste que l'autre fait partie de notre vie. On ne sait pas bien comment, mais il est devenu un proche. Et sa présence à nos côtés, pour une raison inexplicable, semble évidente.
(…) je te laisse derrière moi. Je crois que je dois te demander pardon, pour ça. Tout le monde a besoin d'une maman. Même les héros, les présidents, les grands génies. Même toi. Et ça me fait très mal de t'enlever ça. Parce que, quoi qu'on en dise et même si on ne le veut pas, c'est important, une mère. C'est un rempart, un garde-fou, un abri. La seule personne au monde qui puisse t'aimer de façon inconditionnelle et souhaiter ton bonheur au point de sacrifier le sien.
Couper la parole est très impoli. C'est un travers très présent chez la personnalité obtuse, egocentrée et vulgaire. Cette tendance a pour vocation d'affirmer et d'asseoir sa supériorité sur l'interlocuteur, lui signifiant sa condition subalterne et son insignifiance caractéristique (…)
Mon monde ne se compose que d'assassins et de cambrioleurs: on tue mon sommeil, on égorge mon repos, on vole le silence et on tente d'étouffer ma raison.
Il n'existe pas de mot, d'aucune langue conçue par les Hommes, pour expliquer notre lien. Et mon coeur, ce petit organe anatomique fragile et sanguinolent, ne saura jamais contenir la force, la violence même, de ce que je ressens pour lui. L'amour originel. Une sainte passion. Dès lors, mon unique préoccupation est de le protéger, le préserver. Sa vie compte plus que la mienne et, instinctivement, je sens qu'aucun sacrifice ne sera trop grand, trop douloureux ou inenvisageable. Lui d'abord, le Monde peut bien attendre.
Beaucoup disent que la création divine est une merveille. Un miracle de perfection et d'accomplissement. Personnellement, lorsque j'observe les turpitudes générées par les travers de l'esprit humain, que je constate sa nature infiniment corruptible et souillée, je ne vois là rien de parfait ou d'accompli.
Il ne suffit pas de tuer Belzébuth, Satan ou Lucifer pour que le Mal cesse d'exister. C'est trop tard: il est partout. Regarde autour de toi.