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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai toujours un peu d'appréhension à ouvrir un recueil de nouvelles. D'autant plus si l'auteur est français, puisque les nouvelles ne font pas vraiment recette, comme si ce mode succinct était devenu indigne du monde littéraire contemporain. Pourtant, quel meilleur exercice pour démarrer une carrière d'écrivain, pour se faire un nom dans la littérature ou même pour exercer son talent de chute que de scribouiller quelques nouvelles au fil de sa vie ou de sa carrière. Raconter « Des vies et des Poussières » c'est comme tremper ses lèvres dans son verre de bière. Toujours une petite crainte qu'elle soit amère, trop sucrée ou pas assez houblonnée. Qu'il lui manque je ne sais quel grain pour qu'elle ne te paraisse moins fade. Alors, je commence la première nouvelle comme la première gorgée de bière. Il faut la savourer et ne pas la boire d'un trait, comme si j'étais assoiffé ou en manque de littérature. La première sensation qui me vient à l'esprit : « pas mal, pas mal du tout même ». Elle a une certaine fraicheur et pourtant elle m'évoque des souvenirs anciens, ceux d'un Brautigan par exemple. Ah… Richard Brautigan, le gars qui excelle dans l'art de la nouvelle, le maître incontesté même. Attention, ne t'emballe pas non plus. Je ne dis pas que Louis Chedid est de la trempe du nouvelliste américain, mais certaines de ses chutes, parfois incongrues, parfois saugrenues, me font dire que le père Chedid a un certain talent pour cet art, car il est oh combien difficile de finir une nouvelle.

Des vies, des poussières, les petits travers humains passés sous la lorgnette et la plume du troubadour musicien et poète. Tantôt joyeuses, tantôt cyniques, un peu d'ironie par ci par là, la mort s'invite à la prochaine page, et la suivante t'apportera la surprise. Cela se lit vite, peut-être un peu trop, pris dans mon élan comme si la bière que je m'étais fixé pour étancher ma soif devait laver toute la poussière de la vie qui me reste en travers de la gorge. Alors lorsque j'ai finis mon verre, ou mon livre, je me demande si je dois m'en resservir une autre, relire le livre ou changer de sujet. Parce qu'au final, j'ai déjà oublié, tout ou presque, de ces vies et de ces poussières. Mais est-ce pas là le but de ces nouvelles que de vouloir t'y faire replonger quelques temps après, et redécouvrir, comme la première fois, ces instants fantaisistes « des vies et des poussières ».
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Je l'ai dit en une ou deux occasions, j'aime beaucoup l'univers de Louis chedid, et même ce qui peut paraitre étonnant vu la génération à laquelle j'appartiens, plus que son fils M, trop barré et déjanté pour moi.

Tandis que son père, que j'ai découvert en concert en banlieue parisienne il y a presque vingt and de cela, j'aime profondément sa façon de trousser des mélodies et d'écrire des textes à la fois simples et profonds en même temps.

Le Louis Chedid que j'aime, c'est celui à la fois profondément humaniste, intelligent, et qui préfère la douceur et le chuchotement.

Et je l'ai retrouvé en ce début d'année, non pas dans les bacs des disquaires ou autres i tunes- bien qu'il continue sa tournée triomphale en patriarche de la famille Chedid sur trois générations, mais plus étonnamment chez les libraires avec la parution de son premier recueil de nouvelles, chez Calman Levy, des vies et des poussières.

Dans ce recueil de 16 nouvelles de qualité- c'est rare pour être souligné- plutôt homogène, on retrouve cette absence de prétention, cette humilité, , cette mélancolie sa dose d'ironie, et surtout plus que jamais cette façon d'observer le monde dans lequel on vit avec un regard mi amusé mi concerné.

Ces 16 nouvelles, qui s'attarde comme souvent dans l'exercice à nous montrer un moment précis où la machine se coince, on retrouve bien le regard de l'auteur de Anne ma soeur anne ou ainsi soit il , ce regard plein de chaleur et d'indulgence sur les failles et bassesses de l'être humain, et réussir aussi en quelques pages seulement à instiller une ambiance et trousser des personnages et des situations que le lecteur n'a pas de mal à appréhender.

Art de la chute, sens du sens du dérisoire, de l'absurde, et petite dose d'humour noir salvatrice : si Louis a parfois tendance à en faire un peu trop dans le coté un peu burlesque, on aime dans "des vies et des poussières" la façon dont il il écrit comme il chante et compose, c'est à dire toujours mezza vocce, avec humilité et sans prétention, sensibilité et douceur , et toujours avec cette plume vraiment agréable à lire, qui se dévore très rapidement- petite mention pour Mensonges ou vérité dans une savoureuse histoire d'arroseur arrosé ou encore Léon jusqu'au boutiste, qui porte bien son titre dans le côté "bigger than life".

Bref, après l'excellent livre de Mathias Malzieu dont j'ai chanté les louanges mardi matin, encore un exemple que les grands auteurs de la chanson françaises sont aussi de fins léttrés et peuvent concurrencer les bons écrivains français...

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je me suis laissée tenter par ce recueil de nouvelles, dans le désir d'y trouver de la légèreté et d'éfleurer des histoires sans m'y attacher. Ces seize nouvelles jouent toutes sur un humour plutôt noir et des chutes désopilantes. L'écriture de Louis Chedid est fluide et agréable mais je n'ai pas trouvé la légèreté attendue car le point commun de toutes ces histoires est finalement la vulnérabilité de l'être humain ,la solitude et la difficulté d'être aimé pour ce que l'on est vraiment.
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À mes yeux, une nouvelle est une pièce de joaillerie: elle requiert une grande maîtrise technique, pour parvenir à produire un maximum d'effets avec peu de matière. C'est un genre exigeant.

De ce point de vue, je trouve que Louis Chédid manque encore de maîtrise. La langue accroche encore trop souvent, on ne sent pas la fluidité des grands auteurs.

Néanmoins, il y a de bonnes idées. Ainsi, je suis sorti tout honteux d'avoir vu mes préjugés mis en lumière à l'issue de « Mon homme », dont je conseillerais la lecture dans les écoles. J'ai également apprécié la diabolique manipulation décrite dans « Madame Ginette » et l'incroyable jeu des mots de « Nom d'un pieu ». Et enfin, la chute de « Celia » m'a beaucoup fait rire.

Mais le reste mérite moins qu'on s'y attarde, à mon goût. « Mensonges et vérité » est inutilement long, par exemple.
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Ce roman était mis en avant dans la médiathèque que je fréquente. J'ai été interpellée par l'auteur, Louis Chédid dont je connais mieux son répertoire musical. Connu pour la qualité de ses textes, j'étais intriguée et enthousiaste de découvrir ce roman.

Il s'agit d'un recueil de 16 nouvelles, aux histoires courtes (très courtes pour certaines) et d'autres plus conséquentes (une en particulier, un quart du livre). Il m'a bien fallu les deux premières nouvelles pour me familiariser à un style simple et aéré. Un style qui pourtant me convient habituellement, mais peut-être me fallait-il un temps d'acclimatation nécessaire entre deux romans.

Bon, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je ne me suis pas sentie m'évader. Les nouvelles sont de qualité et d'approche variable. Elles oscillent entre absurde, burlesque, humour noir, moralité. Certaines chutes sont prévisibles, d'autres étonnantes. Les personnages mis en scène ont souvent le point commun d'une enfance infâme, un physique ou une particularité ingrate. Une succession de personnages moroses, à l'environnement méprisable. Un sentiment pesant à la longue !

Il n'en reste pas moins que le récit est facile d'accès. Je conseille la lecture de ce recueil de nouvelles lors d'une pause littéraire. Dans le cas où vous vous adonnez à la lecture multiple vous risquez d'être tenté à remettre à plus tard cette lecture pour une littérature plus prégnante.
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Je connais plus l'univers de M que j'adore que celui de Louis Chédid même si je ne doute pas du talent de ce dernier. Après avoir écrit et composé des chansons, créer des univers comme celui du soldat Rose, avoir avec écrit un roman, il se lance dans les nouvelles. Un genre pas spécialement reconnu pour sa valeur mais pour moi c'est un essai réussi.

Déjà, le livre est confortable en main avec cette texture de couverture très agréable au touché. La police est grande et le papier épais, tout est fait pour avoir un bon contact avec l'ouvrage. Une façon de se l'approprier pour qu'après on puisse tourner les pages avec simplicité et curiosité. Et c'est le cas pour moi.

Page après page, je me suis laissée glisser entre les histoires en apparence simple. 16 histoires qui nous emmène à la rencontre d'un menteur professionnel qui se reconvertie à la franchise absolue, d'un chat qui a perdu ces maîtres, d'un artiste péteur où celle d'un père horrible qui va tuer son fils de sang froid.

La douceur des mots me prend par la main pour m'emmener vers une chute souvent assez étonnante. La mort est souvent le point commun qu'elle soit volontaire ou naturelle. La maladie, l'accident de voiture, l'effort trop intense, la cruauté humaine... elle se présente doucement comme une fin implacable de l'homme qu'il ne faut pas oublier. Par chance, on peut en faire des histoires qui poussent à sourire et pourquoi pas en rire.

Le sourire ne m'a pas quitté de la lecture tellement c'était sympathique et étonnant. Mais presque aussitôt lu, presque aussitôt oublié. Deux jours pour le lire et je suis incapable de dire qu'elles sont les premières histoires. Une façon peut-être de faire comprendre qu'il faut laisser le livre dans sa bibliothèque pour reprendre plaisir à les découvrir et voir autrement les histoires.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Je ne suis pas tombée sous le charme de l'écriture de Louis Chedid, peut-être parce que vu ses chansons, que j'aime beaucoup, j'attendais quelque chose de plus doux, plus poétique, plus sensible.

Les nouvelles se sont enchaînées sans me procurer ni surprise ni émoi, pas même un sourire. La seule que j'ai trouvé moins moralisatrice, plus sincère, est Mensonges et vérité.

Mais bon, les goûts et les couleurs, hein...
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