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Citations sur La maison sans racines (41)

– 'Rien qu'une querelle de famille. Pas besoin de constat. Ici, tout se règle entre soi. Tout s'arrange.'
« Tout s'arrange. » Kalya se souviendra plus tard de ces paroles.
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Laquelle vient d'être touchée par un projectile parti on ne sait d'où ? Laquelle des deux - vêtues de jaune, habillées des mêmes robes, coiffées des mêmes foulards, chaussées des mêmes espadrilles - vient d'être abattue comme du gibier ? Laquelle est couchée sur le sol, blessée à mort peut-être ? Laquelle se tient à califourchon, jambes et genoux enserrant les hanches de la victime ? Laquelle, penchée au-dessus de sa compagne, lui soulève le buste, s'efforce de la rappeler à la vie ? La question n'a presque pas d'importance. Ce matin, elles sont une, identiques.
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Elle a vu glisser un demi-siècle, assisté à la décomposition d’un vieux monde, au bouillonnement d’un autre qui n’a pas encore mûri.
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Il faudra faire vite pour l'appareil photo, avant qu'elle prenne encore de l'âge, avant que j'ai moi-même les moyens de me le payer. Dès que je l'aurai, je photographierai ma grand-mère sous tous les angles : le soir, dans sa robe en strass, le matin, appuyée contre la balustrade du balcon. Je surprendrai ses sourires, ses clignement d'œil ; cette mèche rebelle qui lui donne un air espiègle, ses bras qui s'ouvrent pour m'accueillir :
- Viens, petite Kayla, j'aime quand tu es là.
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Des siècles de pères, de frères, d'époux, gardiens de l'honneur, avaient toujours encerclé, protégé mères, sœurs, femmes et filles.Chez Georges, ces tendances étaient innées, il ne voulait même pas qu'on en discutât.Sous la poussée des idées nouvelles, en ville surtout, les coutumes changeaient ; mais ces racines, nourries aux mêmes sèves, se raccrochaient, imposant par à- coups des conduites aussi violentes que surannées.
(J'ai lu, 1986)
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Myriam applaudit de toutes ses forces. Elle enviait cette enfant de là- bas; dans son pays, elle ne rencontrerait pas d'obstacles à ses dons.Souvent elle souhaitait partir loin, vivre ailleurs, n'avoir que sa propre existence à bâtir. Ici, il fallait tenir compte des familles, des coutumes, des religions, des milieux. On était pris au piège, serré dans un étau. Comment s'y soustraire ?
( j'ai lu, 1986, p.110)
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La fillette refusait de croire à ces images.Elle voulait toucher son ami, le réveiller.Comme dans ces feuilletons où le mort, jamais tout à fait mort, se redresse, le lendemain, pour enchaîner une nouvelle séquence, elle était certaine qu'Aziz se lèverait et reprendrait sa place dans sa boutique reconstruite.(...)

Sybille ignorait la mort, la vraie.Dans son pays, la mort avait lieu ailleurs; loin des regards, dans des lits d'hôpitaux, au cours d'accidents d'avions ou de voitures. Les cadavres se volatilisaient, ou s'éclipsaient discrètement dans des cercueils en bois verni.
( J'ai lu, 1986, p.145)
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Je n'ai jamais su ce que mon grand-père pensait de l'après- vie.Il ne paraissait pas s'en inquiéter. On aurait dit qu'une telle situation, échappant au domaine de l'imaginable, n'était pas de son ressort.Il ne souhaitait pas se bercer d'illusions, mais laissait les portes ouvertes.Il envisageait, sans réticence, le bien-fondé de toutes les croyances, à condition que celles-ci ne se barricadent pas derrière des murs, ne s'entourent pas de barbelés hostiles aux autres.
(J'ai lu, 1986, p.148)
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Paris !...Peut-on aimer une ville comme une personne ? C'est pourtant comme cela que je l'ai aimée.
( J'ai lu, 1986, p.115)
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Silencieux et doux, Mitry avait tout pour déplaire à Farid.En plus, il "écrivait" ! Pas seulement des lettres, mais pour son propre plaisir :
- Un poète !
Le comble de l' insanité ! La famille s'en était aperçue à quelques taches d'encre violette qui maculaient ses doigts, à cette bosse sur la dernière phalange du médius.Son incapacité à faire de l'argent, à courir le beau sexe, à prendre rang dans la société rendaient le jugement de mon oncle sévère et sans appel.
( J'ai lu, 1986, p.62)
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