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Citations sur Poèmes (100)

Le monde
  
  
  
  
Je suis las d’avancer dit la grande voix du fleuve
Porteur de tant d’images de ce monde violenté

Je ne suis que reflets de visages disparus
Et que j’avais aimés

Je voudrais dit la voix du grand fleuve
Être mat comme le bois
Clos comme un portail
Ou n’être qu’un peu d’eau
Entre deux bancs de sable
Poursuivant sa paisible aventure vers la mer

Je suis las de tourner dit la vieille voix du monde
Porteur de tant d’images de ces vies tourmentées.
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Arlequin
  
  
  
  
Pour ma robe d’Arlequin

J’ai arraché le Bleu à l’horizon fané
Et la Pourpre au grand cri solitaire et nu

J’ai pris le Rouge de nos guerres
Et le Vert de nos rancœurs

Pour que chante et rie ma robe en ses couleurs
J’ai pris ce qui était
Jaune comme la crainte
Noir comme la faim
Gris comme les pleurs
Et Brun comme le sang séché sur les chemin

Et je me suis coiffé du Blanc des faces mortes
Pour danser devant Dieu
Et distraire son regard de l’éternel ennui.
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En réalité, je ne cherche pas d’épilogue
  
  
  
  
En réalité, je ne cherche pas d’épilogue,
ni de jardin perdu ;
seule la poursuite me mène.

Ainsi, chaque poème achevé continue de m’apparaître
comme un caillou dans la forêt insondable,
comme un anneau dans la chaîne qui me relie à tous les vivants.
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Nos corps
Nos corps tissent la vie
Et puis tissent la mort
A perdre regard
Ils vont
Au point de ne plus être
Ils étaient cependant
J'existais
Et tu vas
Dans le cerne de toute chair
Dans la maison des yeux
Dans l'amour vulnérable
Dans l'incessant renaître.
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Ta question chemine


Ami, qu’une seule tige enténèbre !

Parfois l’angoisse plaque ses robes de bure
Entre demain et toi,
Parfois la terre, couleur d’os,
se dévêt de sa fête
Et le cœur s’élime à la meule du temps.

Alors, Ami, quoi qu’il te semble
Fais halte et souviens-toi…

Le soc des jours meurtrit,
Mais la semence des jours
repique les déserts.

Au revers des récifs,
Plus enfoui que les gouffres :
Ton sable est sans entaille.

Et ta question chemine
Vers je ne sais quel accord.

(Contre-chant, 1968, p. 235)
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Qui suis-je ?

Qui je suis

Je l’ignore !

Mythe ou réalité

Dans l’intime du rêve

Sortie du néant

De passage dans le monde

Captive de l’existence

Et pourtant

Novice devant les jours



Proche de la fable

Mais réelle

Mais vivante

Dans ce monde trop vaste

Où je subsisterai

Au-delà de mon temps



Qui je suis

Jour après jour

Je me le demande

Cette vitalité

À toute échelle

Ce trop-plein

Ces plissements inattendus

Cette destinée

Étrange

Voulue ?

Ce « renaître »

Cet apprentissage

Cette humanité

À laquelle

On croit toujours

Et puis

Cet invivable

Ces guerres

Ces infamies

Ce vide réanimé

Cette mort en vue.
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Nos corps
Nos corps tissent la vie
Et puis tissent la mort
A perdre regard
Ils vont
Au point de ne plus être
Ils étaient cependant
J'existais
Et tu vas
Dans le cerne de toute chair
Dans la maison des yeux
Dans l'amour vulnérable
Dans l'incessant renaître.
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Si tu ré-inventais la terre
Songerais-tu à lever océans et soleils
A convoquer les saisons
A mettre au monde les hommes?

Si tu ré-inventais la terre

Logerais-tu mêmes fièvres dans leurs entrailles

Mêmes arcanes dans leurs cœurs

Dans leur souffle les mêmes dieux?

Si tu ré-inventais la terre
Romprais-tu l'épée des supplices
Contiendrais-tu les crues de la haine
Changerais-tu les soupçons en bienfaits?

Si tu ré-inventais la terre
Redresserais-tu les décrets du sang
Abrogerais-tu la mort nécessaire
Provoquerais-tu d'autres alchimies?

Si tu ré-inventais la terre
Drainerais-tu les plaies de nos batailles
Absorberais-tu nos vides et nos sanglots
Répandrais-tu l'ivresse d'exister?
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Certaines tombes ne jaunissent pas

Certaines fins multiplient le vertige

Certains départs s'adossent à la fraîche souffrance

Certains corps brûlent à tous les âges du nôtre

Certaines paroles bouleversent

Tout le silence à vivre.
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Chargé de vie
Lesté de mort

Chanter

Jusqu'à l'absence
Jusqu'au dernier accord

Tout au bout du
Chant

le
Chant

Musique sans reprise
Silence
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