AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fanfan50


J'ai lu cette courte biographie d'un auteur que j'ai aimé en première lecture mais depuis les années 1990, je l'ai oublié car je suis restée sur une mauvaise impression avec une dernière lecture d'un de ses romans que j'ai trouvé bâclé. Depuis le temps, j'ignore lequel et ne le citerai pas – même si je pouvais aisément le retrouver. J'ai beaucoup aimé L'insoutenable légèreté de l'être et La valse aux adieux. Je les ai conservés en version Poche et pourrai les relire…
J'attendais plus de cette recherche. Finalement comme Ariane Chemin nous le ressasse, l'auteur est resté très secret sur sa vie. Bien sûr il y a des faits qu'on ne peut altérer : il est né le 1er avril 1929 à Brno, la capitale de la Moravie, qui fut un foyer intellectuel vivace. En 1975, il s'installe en France mais maintenant à son âge avancé, il a la nostalgie de sa patrie et a la double nationalité. Il rédigea ses premiers écrits dans sa langue natale et puis, à un moment, il a basculé dans l'écriture française tout en pensant qu'il réduisait ainsi la portée de sa pensée, étant plus malhabile en français qu'en tchèque. Quand il enseignait à la faculté de cinéma de Prague, il parlait sans notes. En 1975, depuis qu'il a commencé à assurer des cours à l'université de Rennes, il passe ses nuits à les préparer. « Il s'épuisait à écrire ses cours phrase par phrase, car dans une langue étrangère, c'est difficile d'improviser, raconte Vera », sa femme. Il a beaucoup enseigné à l'EHESS – dix ans semble-t-il. Son assistant, Proguidis, se souvient : « En ce début des années 1980, Kundera était à la mode. » A partir de 1984, il faut refuser du monde dans les amphis tellement il a du succès. Sa femme rapporte : « Quand les photographes ont commencé à l'embêter, quand des inconnus se sont mis à l'arrêter dans la rue, pour la première fois depuis notre arrivée en France il est entré dans un état d'oppression chronique ». Et sa réaction est bien compréhensible ; il finit par s'éloigner et se cacher de la presse et du grand public. Ce qui fait qu'écrire une biographie complète sur un auteur qui fuit, qui se cache, est presque mission impossible. L'attirance d'Ariane Chemin pour ses écrits l'a conduite à essayer de combler ces lacunes mais y-est-elle vraiment parvenue ? J'en doute.
J'ai étudié à l'Université autour des années 1970 et déjà dans certaines facs (j'en ai essayé trois), comme elle l'écrit : « Un interdit pèse sur le bon vieux roman… On étudie Sarraute et Robbe-Grillet, on décrypte les textes via la critique structuraliste… » C'était pour moi inintéressant et cela m'a détournée de ce cursus.
« Kundera, lui, incarne une autre avant-garde. Les livres autobiographiques – on ne dit pas encore « autofiction » -, qui puisent dans l'intimité des vies, très peu pour lui : « Imposer son moi aux autres, c'est la version la plus grotesque de la volonté de puissance », écrit-il. Il préfère explorer de nouveaux territoires : dans ses romans, il même méditations et récit. » C'est ce qui m'a plu chez lui quand j'ai lu ses ouvrages vers 1990.
« Kundera pourrait être le nouveau Sartre. Un Sartre anti-idéologique… » disait Jean-Pierre Salgas. Je trouve qu'il est mieux que Sartre, en tout cas bien moins ennuyeux !
Le petit récit d'Ariane Chemin m'aura en fait donné envie de relire cet auteur si particulier et en cela, je lui en suis très reconnaissante !
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}