Ce petit roman (un peu plus de 160 pages) dénonce l'emprise de la mafia sur la population sicilienne.
A la suite d'un exposé en classe, le protagoniste de 15 ans découvre la résistance passive d'une vieille dame face à l'organisation criminelle. Elle refuse de vendre sa propriété couverte d'oliviers à la mafia et continue vaille que vaille à récolter ses olives. Olivier, le bien nommé, profite d'un voyage en Sicile avec ses parents pour lui venir en aide. Cet acte de solidarité place l'adolescent français dans le collimateur du syndicat du crime.
Parallèlement à cette histoire, le lecteur suit celle de Delphina qui voudrait que son mari arrête d'effectuer des "petites tâches" pour l'Organisation.
Le début du roman m'a paru long. Je me suis demandée pendant plusieurs chapitres quel était le lien entre la mère de famille italienne et le lycéen français qui évoque sa grand-mère.
De plus, le contexte culturel de l'Italie des années 90 ne m'a pas particulièrement intéressée non plus. Les références de Delphina ne me parlaient absolument pas (j'ai découvert quand même la fête des morts italienne) et j'ai eu du mal à entrer dans le roman.
Même quand le contexte culturel français est abordé (côté Olivier), j'ai trouvé cela incongru. le père d'Olivier a par exemple, un "baise-en-ville", nom évocateur surtout quand il en sort un préservatif. Ni l'auteure, ni le protagoniste ne se sont appesantis sur le sujet. moi, j'ai trouvé cela "malaisant".
Enfin, j'ai eu du mal à suivre la trame chronologique. On voit que le temps passe car le bébé de Delphina grandit d'un chapitre à l'autre mais on ne sait pas combien de temps a passé et si les deux protagonistes (Delphina et Olivier) vivent à la même époque. Bref, c'est assez confus au début.
En fait, l'intérêt principal du roman est sociologique: l'influence voire la mainmise de la mafia sur la population et l'économie sicilienne. Sa cruauté et ses pratiques inhumaines sont particulièrement pointées du doigt.
On comprend au cours du roman le sens du titre qui fait référence à la phrase d'un acteur italien à la mort du réalisateur
Federico Fellini et la phrase sert de fil rouge au récit.
En définitive, le roman est intéressant pour les thèmes abordés mais le plaisir de lecture n'y était pas vraiment. J'ai trouvé la trame narrative pas assez cohérente et peu accrocheuse.
A partir de 13 ans