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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je commence à (re)connaître la créativité et la fantaisie d'écriture d'Éric Chevillard. Aussi au début de cette lecture j'ai cru - mon inculture crasse aidant - que Désiré Nisard était une pure invention, un personnage de fiction, bref une « chevillardise ». Or il n'en est rien, le gus a été, il fût, j'ai vérifié dans Wikipédia. Je ne vais pas tout vous dire, mais sachez que Chevillard n'est pas le seul à avoir détesté Nisard, celui-ci était en effet un personnage mesquin, opportuniste, prétentieux et borné dès sa naissance (1806), et nombre de ses contemporains dont Mr Pierre Larousse lui-même (l'inventeur, justement, de Wikipédia ou presque ;-) en étaient convaincus. Nisard était donc un con, et même un gros con, un Con majuscule. D'ailleurs, on peut lire certains passages de ce roman en remplaçant l'ignoble nom de Nisard par d'autres noms ... que je vous laisse choisir.
Éric Chevillard est donc très légitime à vouloir le détruire, de plus il a l'idoine talent pour cela. Hélas, cent fois hélas, Nisard, comme certains virus, que je ne nommerai pas ici, s'est diffusé partout, il pullule, on le trouve dans chaque mot et dans tous les maux. Pour s'en débarrasser une fois pour toute il faudrait abolir les six lettres qui composent son abject patronyme. Considérons donc que c'est impossible et tentons de l'oublier. Vous l'avez compris, je vous déconseille de lire cet étonnant roman****, afin de ne pas davantage répandre l'infâme N.....
Allez, salut.
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Bon, maintenant ça commence à bien faire ! Pour qui il se prend ce Chevillard, à toujours faire son malin ? La énième merveille du monde littéraire ? C'est pas impossible avec ses phrases construites façon puzzle… Franchement il pourrait pas plutôt écrire comme Aurélie V*******, qui, elle, sait bâtir une intrigue compréhensible et qui vous fait croire en la bonté humaine ?

Que nous propose-t-il dans ce roman, paru en 2006 ? Purement et simplement d'éradiquer totalement Jean-Marie-Napoléon-Désiré Nisard (1806-1888), l'auteur si respectable d'une monumentale « Histoire de la littérature française » (1844-1861). Et quand j'écris éradiquer, c'est en dessous de la vérité : il imagine toutes sortes de moyens (très inventifs) pour l'éliminer d'abord physiquement, puis d'effacer totalement toute mention de son existence. Mais pourquoi tant de haine ?

J'avoue, je suis accro depuis longtemps aux élucubrations délirantes de Chevillard mais aussi à son style si caractéristique. le sujet apparent de ses romans importe assez peu tant on est assuré de l'y retrouver fidèle à lui-même. Ici une haine pour Nisard, ailleurs des variations sur le goût de la truite meunière VS le gratin de chou-fleur. Beaucoup d'animaux improbables traversent ses narrations, et ici encore c'est le cas.

J'ai bien lu ici et là quelques critiques peu amènes sur son petit dernier, « L'explosion de la tortue », qui n'a vraiment pas fait l'unanimité (pas encore lu en ce qui me concerne, mais son tour viendra !).

Je n'aurais qu'un conseil à l'intention de celles et ceux qui voudraient le découvrir : commencez un de ses romans (les volumes « L'Autofictif » sont plutôt pour les fans hardcore). Si vous êtes sensibles à son univers si particulier, alors vous pourrez en découvrir davantage. Si cette première lecture vous laisse de marbre, inutile de poursuivre : ce qui vous agace, vous le retrouveriez assurément dans ses autres livres !
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Ainsi donc, c'était, et c'est toujours hélas, de là qu'ils venaient, qu'ils viennent encore hélas, tous nos maux. Désiré Nisard, voilà donc le nom qui explique tout. Eric Chevillard a trouvé où se cachait celui que l'on nommait métaphoriquement la bête immonde, le diable ou le Mal, et il se donne pour projet pharaonique de le démolir, d'écrire enfin un livre sans Nisard, ce livre tant désiré que nous cherchons tous sans le savoir. le lecteur, qui entre dans le jeu en se léchant les babines, veut bien qu'on le démolisse, cet ignoble individu dont il voit se développer au fil des pages hilarantes du bouquin les méfaits les plus ignobles, qui vont des faits divers les plus sordides au triste Convoi de la laitière, livre insignifiant qui aggrave encore le diagnostique cruel de la puissance de choc de Désiré Nisard. Hommes, mes semblables, mes frères, nous sommes parasités, Nisard pose sa grosse patte velue sur nos corps et nos cerveaux (Chevillard en rajouterait, il ferait, pour décrire l'ennemi, dans l'hyperbole nauséabonde, rajouterait maintes verrues et pustules à la patte nisardienne, il le faut, le bouc émissaire doit dégoûter même les plus dégoûtants des gâteux ; je ne fais que pâlement, sans style, refléter sa hargne). Unissez-vous, gens de tous les pays, armons-nous, armons-nous, armons-nous, enfants de l'Helvétie, le temps est venu (il est trop tard hélas) de démolir Nisard. Chevillard a dressé la liste des supplices, à nous d'en rajouter, de notre cru, et de tous nous y mettre, car Nisard détruit les couples, les élans innocents, les ambitions généreuses et tout ce qui rend le bonheur possible sur cette terre infectée. Nisard, rappelons-le, est la cause de cette statistique bouleversante : "On compte qu'en moyenne, à chaque instant, dans le monde, quatre doigts sur cinq sont fourrés où il ne faut pas". Rejoignons donc l'infortuné Chevillard, allons consoler Métilde, sa veuve, victime de la toute puissance nisardienne, qui a fini par démolir le martyr qui avait voué sa vie à la démolition de Nisard en ne trouvant pour cela qu'un seul moyen, se détruire lui-même en devenant Nisard, car, et c'est là la tragédie de notre pauvre humanité vieillissante, on ne peut, même en le haïssant de toute nos forces, que désirer Nisard.
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Pendant cent-soixante-douze pages, l'infâme Chevillard s'acharne sur notre bien aimé Désiré Nisard. Nuire à Nisard est son seul credo. C'est insupportable. C'est irresponsable. Ici et maintenant, je crée l'association des Amis de Nisard pour réhabiliter sa mémoire. Vos dons sont bienvenus. CCP 23-75 Paris. Merci.
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