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Citations sur L'arche Titanic (18)

J’ai bien plutôt embarqué sur l’arche de Noé.
Aurais-je été choisi entre tous les hommes pour représenter l’espèce, seul garant de sa survie ?
Je fais le compte de mes qualités.
Et de mes défauts (...)
Les plus remarquables caractéristiques de notre espèce, la bipédie, le cerveau volumineux, les membres bien découplés, la vision binoculaire (...), mais encore l’opportunisme, la goinfrerie omnivore, l’agressivité belliqueuse, la cupidité, l’égoïsme, le rire désespéré et diverses névroses incurables.
Ainsi bien sûr que le langage articulé et même péremptoire, favorisé par un léger prognathisme.
À moi de veiller sur ce trésor.

p.21
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On m'a confié un gros talkie-walkie PTI.Je dois pouvoir joindre à tout moment le service de sécurité (...)
-PTI...?
-Protection du travailleur isolé.
-Ah ? Mais tous les écrivains devraient en être équipés en permanence ! (p.17)
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L’être humain présente d’ailleurs toutes les caractéristiques de l’extraterrestre : monstre glabre et technophile aux desseins obscurs, assoiffé de conquête, il capture, il asservit, il exploite.
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Quand l’homme sera définitivement l’ultime créature, préférera-t-il croire que les animaux diurnes sont devenus invisibles dans la lumière comme le sont déjà pour lui les nocturnes dans l’obscurité ?
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« Pour ressusciter les espèces éteintes, mieux que l’incertain clonage cellulaire, ne serait-il pas judicieux de s’en remettre à la poésie ? » p.70
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C’est un vrai lit de camp de broussard, toile rêche, écrue, tendue sur une structure de bois pliable, inutile de songer à dormir là-dessus mais on ne saurait en effet être mieux alité pour suer les poisons du palu, de la fièvre jaune et du béribéri.
Je l’ai installé dans la galerie des Espèces disparues, quitte à paraître d’emblée exagérément catastrophiste, mais cette longue salle accueille aussi les espèces menacées et je ne suis donc pas moins raisonnablement pessimiste que les conservateurs du Muséum qui ont jugé opportun de les exposer ensemble – celles qui ne sont plus et celles qui semblent condamnées –, peut-être pour n’avoir pas à déplacer ces fragiles spécimens quand ils passent d’un statut à l’autre.
Tant il est vrai que le vieillard qui tousse ne s’enrhumera pas davantage dans la chambre froide de la morgue.
Préparons-lui son lit là tout de suite.
 
Mais je ne suis pas ici pour dormir ni a fortiori pour mourir. Au milieu de ces créatures naturalisées, je me trouve plutôt en forme, plutôt alerte. Et même ingambe, mais ce mot ne dit plus très bien ce qu’il veut dire. Il a du plomb dans l’aile, des chevrotines dans la fesse. Peut-être n’est-ce pas un hasard qu’il me soit venu à l’esprit justement ici, dans la galerie des Espèces disparues, pour dire le contraire de ce qu’il voulait dire. Quand un mot disparaît, une ombre soudain éclipse un petit coin du monde, comme lorsque se ferme la paupière du dernier individu d’une espèce, la paupière de velours – ou serait-ce un pétale de myosotis ? – de l’hippotrague bleu, par exemple, ou la paupière d’écaille de la grande tortue de Rodrigues.
 
Une espèce s’éteint – un nuage s’arrête devant le soleil, une bourrasque souffle la bougie, tous les plombs sautent, ce livre ne sera correctement lu que dans l’édition en braille.

(INCIPIT)
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Oui, Louis XV possédait un rhinocéros.
C'est autre chose que les toutous que se succèdent à l’Élysée, nous sommes d'accord.
Où est passée la grandeur de la France ?
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Or toute mort est suspecte. Souvent, il y a un assassin. C'est pour lui que le mort revient, pour se venger, pour hanter au moins la conscience coupable de son meurtrier.
Ce mort qui revient : un remords.
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J'ai repris ma déambulation silencieuse dans ce royaume des morts. Je croise dans la nef la caravane africaine, tous les animaux de la savane sont là, emmenés par le grand éléphant. Comment ne pas penser à ces populations en fuite lancées sur les routes à la recherche d'un havre, d'une terre d'accueil, d'une zone libre ?
C'est la débâcle.
Le grand exode.
Les bêtes farouches quittent un monde devenu inhospitalier.Inhabitable.

( p.31)
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Je progresse en cherchant mes mots dans la galerie souterraine, dans le labyrinthe des grottes, dans la forêt primitive comme si le compteur de mon pavillon avait disjoncté pendant une partie de Scrabble, c’est ridicule. Je dois réveiller mes instincts endormis de chasseur-cueilleur, ressusciter l’Apache, le trappeur, au moins le petit scout toujours prêt.
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