Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur
Jean-Marie Chevrier en m'envoyant ce livre.
Albin Michel qui me déçoit rarement pour ne pas dire jamais et qui a l'art de dénicher des perles.
Ce livre nous invite au voyage dans la campagne profonde française, dans un petit village de la creuse au travers de l'histoire de Baptiste, paysan célibataire, un peu bourru et taiseux, qui vit avec sa veuve de mère prénommée Louise.
Baptiste, la quarantaine bien tassée, passe son temps sur ses 32 hectares de terre où il s'occupe de sa ferme et des animaux, les vaches, la jument, le chien, mais aussi et surtout de ses ruches.
Le travail s'accomplit au rythme de la météo et des traditions.
D'un point de vue alimentaire, Louise et Baptiste s'auto-suffisent à eux même et la charge de travail est telle qu'elle laisse peu de temps à Baptiste pour les rencontres amoureuses au grand dam de sa mère qui souhaiterait absolument le voir marié.
Et pourtant, de désir il ne manque point le Baptiste.
Alors il se satisfait d'aventures faciles avec qui le veut bien.
Mais le travail de la terre de nos jours nécessite un tracteur et c'est ce tracteur même, outil de la modernité qui va, dés le premier chapitre, planter le décor de l'histoire en amputant Baptiste d'un bras.
Depuis son lit d'hôpital, Baptiste fait alors le point sur ce que sera sa vie d'après l'accident, analysant son passé pour mieux prévoir l'avenir.
L'écriture est magnifique ! J'ai beaucoup aimé l'art narratif employé , empruntant le vocabulaire animalier pour décrire des scènes qui sous couvert de métaphores deviennent limpides comme de l'eau de roche.
La rudesse du monde paysan est évoquée avec une grande justesse et beaucoup de sincérité.
Si vous avez aimé "
Grossir le ciel " de
Franck Bouysse, vous aimerez ce superbe roman qu'est "
le dernier des Baptiste "
Une bien belle plume que celle de
Jean-Marie Chevrier qui me donne vraiment l'envie d'aller découvrir ses oeuvres précédentes.