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3,29

sur 89 notes
Un roman intéressant, captivant, je ne l'ai pas lâché jusqu'à la fin. J'ai beaucoup aimé l'écriture élégante et l'univers de cette campagne solitaire dans laquelle s'inscrit le roman. le huit-clos entre Guillaume, cet enfant non dupe de la situation et Madame est passionnant. Madame qui se permet de lui donner un autre prénom que le sien, Willy, comme si cet enfant n'existait pas vraiment, un adolescent un tantinet manipulateur rencontre la folie d'une vieille femme aigrie et dangereuse . Par contre, la fin du roman n'est pas du tout de mon goût, je l'ai trouvé étrange.
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Lu en 2016. Une lecture pour le moins intrigante. J'avais bien apprécié l'écriture de l'auteur que je découvrais complètement.
Un rapport affectif malsain entre une aristocrate atypique et un adolescent de 14 ans... Un récit qui parle de deuil, de souffrance, de culpabilité, d'expiation morbide, de manipulation affective, de lutte de classes, d'identité, de dichotomie des sentiments.
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Madame est un court roman qui possède une atmosphère toute particulière.
Il emprunte d'abord la tension, les rapports entre les personnages si particuliers, les non-dits et les confrontations du huis-clos.
Cette ambiance accentue l'étrangeté des liens entre Madame et Guillaume, alias Willy.
Les parents du jeune homme s'inquiètent de la relation qu'à Madame et Guillaume...lui rappelle-t-il son fils disparu ?
L'intrigue est bien menée, cependant quelques longueurs persistent tout au long de celle-ci.
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Une petite musique de fond, un film un peu flou mais familier.

Pendant cette semaine, j'ai vécu avec les personnages, dans le château de Madame, avec les derniers, et leur fils, Guillaume.

Guillaume, que Madame appelle Will, que Madame confisque chaque jour pour lui donner des leçons de maths, de littérature, d'histoire, pour faire de lui un petit gentilhomme pour gentilhommière. Guillaume, sous la férule de Madame, devient chaque jour un peu plus le remplaçant de l'autre, de celui qui est mort, de ce fils qui n'est plus. Madame ne semble pas avoir de chagrin, de sentiments, ou de vie, tout est figé dans le château comme dans ses veines.

Les parents de Guillaume voient d'un mauvais oeil cette relation, et ne comprennent pas pourquoi Madame fait des cadeaux à Guillaume, et lui apprend toutes ces choses qu'eux-mêmes ne savent pas. Comme si elle voulait le leur voler, l'élever hors du sol où ces fermiers se tiennent pour l'emmener dans ses sphères à elle.

Madame est-elle simplement bonne et généreuse, veut-elle seulement donner à Guillaume, ce qu'elle ne peut plus offrir à l'autre enfant, le disparu ?

Ce roman m'a entraînée, et perdue comme au milieu d'une forêt, mais c'était agréable d'être perdue ainsi. A cet égard, on est dans un flou total quant à l'époque où se situe l'action, et c'est encore une qualité car cette intemporalité vient souligner le plus important : les caractères, les sentiments. J'étais presque choquée de croiser le mot « ordinateur », tant j'avais intégré l'anéantissement du temps et de la durée !

Madame est un roman à la psychologie simple et subtile : sa force réside dans les petits détails, dans la vanité des uns, la colère, la curiosité, la jalousie, l'envie, autant de petites piques qui viennent tracer un chemin qui mènera irrémédiablement à la chute.

La chute. Exactement.
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Madame vit dans son immense propriété plus ou moins à l'abandon dont elle n'occupe que le rez de chaussée, avec sa bonne Alexandrine, le reste de la maison semblant condamné et cela intrigue Guillaume, le fils du fermier...
Madame va le « rebaptiser » Willy, prendre en charge son éducation, le faire travailler chaque mercredi, lui faire découvrir la littérature, lui faire aussi quelques confidences... et va même envisager de faire de lui son héritier...

Soudain le lecteur est surpris par quelques références de marques actuelles qui cassent l'ambiance début XXème... et il est perdu...
L'atmosphère est pesante, mystérieuse, le climat est lourd... Guillaume est partagé entre ses parents, proches de la terre, protecteurs et aimants, qui voient d'un mauvais oeil l'influence croissante de Madame sur leur fils et Madame qui lui permet d'accéder à l'instruction, la poésie ou le rêve, dimensions qui faisaient plus ou moins défaut à sa vie...

Au final, un roman intemporel d'une belle écriture, bien que très classique, qui distille au fil des pages des ombres planantes et une atmosphère plus ou moins malsaine...
Madame ne serait elle pas un peu folle ?...
Mais le plus important est... la chute !
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L'écriture de Jean Marie Chevrier m'a tout de suite happée : précise, juste, sans fioritures inutiles, mais capable de rendre sinon attrayants, du moins intéressants des personnages tels que " Madame", vieille baronne décadente, comme son domaine, un peu revêche, juste ce qu'il faut pour la rendre crédible et "collant" parfaitement à la vie pas facile qu'a été la sienne. Avec la vieille Alexandrine, sa servante, qui se meurt doucement, sans faire de bruit et ses fermiers, les "bouseux", on est en pleine atmosphère nécessaire à la mise en place d'une action dont on sait que l'issue ne peut être que dramatique.
Cerise sur le gâteau : notre héros : Guillaume-Willy, jeune paysan-collégien qui n'est pas sans rappeler Huckleberry Finn, tire magnifiquement bien son épingle du jeu. Vous l'avez compris : "Madame" est un roman qui m'a enchantée.
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Ambiance très particulière dans ce livre, très étrange : le temps y est comme suspendu, la tension palpable. L'atmosphère y est de plus en plus pesante, presque malsaine. C'est un roman sur le monde rural , qui m'a fait penser au "Grand Meaulnes" , ça aurait pu aussi être une nouvelle De Maupassant.
C'est bien écrit, très poétique. Je ne sais si je peux le conseiller : on peut l'aimer ou détester.
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Un roman original, de par l'atmosphère qui s'en dégage ; on est curieux de voir/lire l'évolution de la relation particulière entre cette vieille femme et cet enfant.
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Un joli roman psychologique au charme désuet mais au rythme un peu lent. Les personnages qui évoluent en huis-clos sont attachants, l'écriture est soignée mais classique.

Gwen (Conflans Sainte Honorine)
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"Madame", aristocrate originale et désargentée, veuve, vit seule avec sa vieille servante dans son "château" décrépit, de la Creuse.
Guillaume, le fils de ses fermiers, adolescent de 14 ans qu'elle appelle Willy, vient la voir plusieurs fois par semaine. "Madame" l'aide dans ses devoirs et lui donne une éducation hétéroclite, à l'image de celle qu'elle a reçue dans sa jeunesse, tout en lui dévoilant peu à peu l'histoire de la famille de la Terrade, celle du château et la sienne.
Quels liens cherche t-elle à nouer avec l'adolescent, dans quel but, pour revivre quels souvenirs ?
Ce beau roman attachant et poétique, après un début un peu lent, dresse un double portrait : celui de la déchéance d'une vieille aristocrate brisée par la disparition prochaine de sa lignée et sa propre vie ; et celui plein de promesses d'ascension, mot qui prend tout ses sens à la fin, d'un jeune garçon vif, curieux, frondeur et libre.
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