Toutes les nuits du monde

"Enfance au village du grand Nord" conte l'enfance de Dengzi, âgée de 7 ans. Plus particulièrement, la période où sa famille la laisse chez ses grands-parents. Les jours s'écoulent entre les petites corvées ménagères, l'aide au jardin potager, la découverte des animaux environnants et l'amour que Dengzi donne à la voisine Nainai, une vieille dame solitaire. L'enfance de Dengzi s'envolera doucement. C'est poétique et empreint d'une douce tristesse.

Dans "Toutes les nuits du monde", Magicien est mort, laissant sa jeune épouse effondrée.
"Je voudrais enduire mon visage d'une épaisse couche de boue, car je refuse que l'on voie ma tristesse".
Elle partira pour un petit périple et le hasard lui fera s'arrêter à Wutang, un village de mineurs. A la recherche d'histoires de revenants et d'anciens chants populaires, elle y fera la rencontre d'hommes et de femmes au destin tragique. La misère engendre autant de noirceur des âmes que de bontés et de solidarité de la part de ces gens écrasés par les mensonges et calculs de l'Administration.
C'est très beau mais, peut-être à éviter si l'on n'a pas trop le moral.

Toutes les nuits du monde est un recueil de deux textes. le premier a pour titre Enfance au village du grand nord. Il raconte le quotidien d'une fillette de la ville chez ses grands-parents à la campagne durant une année, son apprentissage de la vie dans une ferme, ses rencontres avec les paysans, et son amitié avec le chien gardien qui se libère de ses chaînes à la fin du texte, et la mort.
Le second texte, le plus long, donne le titre à l'oeuvre. Il est question d'une jeune veuve qui a perdu son mari renversé par un chauffard en bicyclette. Ce dernier roulait trop vite car il avait trop bu et avait une envie pressante. L'accident idiot, quoi. Son mari, elle l'appelait "Magicien". Elle part en voyage et s'arrête dans une ville minière.
Des personnages attachants, une nature humanisée, de la poésie. La mort y est abordée comme elle doit être : faisant partie de la vie et non tenue à l'écart comme en Occident.