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EAN : 9782809711943
366 pages
Editions Picquier (02/09/2016)
4.26/5   70 notes
Résumé :
Ecoutez la voix d’une femme qui n’a pas de nom car son histoire se fond avec celle de la forêt de l’extrême nord de la Chine.

Elle partage avec son peuple une vie en totale harmonie avec la nature, au rythme des migrations des troupeaux de rennes et du tambour des Esprits frappé par les chamanes. On y rencontre des hommes vigoureux comme des arbres, à qui il arrive de mourir gelés sur leur renne aux sabots en fleur, un vieillard qui élève un autour p... >Voir plus
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"Elle le sevra et se jeta du haut d'une falaise".
C'est une des phrases de ce très beau livre que je retiendrai. Une phrase qui donne le ton d'un livre sur le peuple Evenk, nomades sibériens vivant sur les deux rives du fleuve Argoun, qui est avec la Chilka l'une des deux rivières dont la confluence donne naissance à l'Amour. (merci Oliv !)
Au crépuscule de sa vie, quand la civilisation galopante a encerclé les Evenks vivant dans les montagnes, une vieille femme raconte ses quatre vingt dix ans d'existence et retrace le mode vie des Evenks. La tribu doit voter : Rester vivre en montagne ou rejoindre une ville proche que le gouvernement chinois a bâti pour les sédentariser.

Ce livre est un véritable témoignage, une sorte d'ode, sans concession, à la vie de ce peuple , qui comme l'auteur habite l'extrême nord de la Chine.
C'est ce que l'on appelle un "nature writing", la vie des nomades étant rythmée par les saisons, les animaux, les plantes et où chaque action doit d'abord évaluer les éventuelles conséquences sur l'environnement.
Les Evenks vivent avec les rennes, pour les rennes, chassent, pêchent. Ils sont en symbiose avec le vent qui emporte l'esprit des morts. le chamane confère un coté magique à leurs croyances. C'est un peuple qui respecte la nature pour pouvoir y vivre, qui s'adapte aux saisons .

L'auteur a eu l'idée de ce livre après un voyage en Australie où le sort des aborigènes l'a saisie : sédentarisation , alcool, précarité, utilisation de la culture à des fins touristiques.
Elle s'appuiera sur l'histoire d'une jeune Evenk que l'on retrouve romancée dans le livre , sur l'abandon d'un village censé sédentariser ce peuple . Avec beaucoup de documentation, elle écrira ce livre , à l'écriture fluide qui n'a que peu de trait commun avec la littérature chinoise, et qui restera à nul doute une référence sur le sujet.

Les Evenks traversent le siècle et sont léchés par les vicissitudes de leur voisins les Hans : Invasion japonaise, famine, révolution prolétarienne, exploitation à outrance des richesses naturelles, pollution. Ce n'est pas le but du livre que d'écrire l'histoire contemporaine chinoise mais la vision par le prisme des nomades est instructive.
C'est un livre remarquable où la lune et le vent rythment les pages, où le malheur est omniprésent et peut survenir des hommes, des bêtes, de l'eau. L'intrusion de la civilisation dans ce monde pur, encore une fois décrit sans concession, se fait au fil des pages, insidieusement puis fatidiquement.

Cette auteure ne m'a à ce jour jamais déçu et sa notoriété grandissante n'est que justice.
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J'ai lu quelques romans de Chi Zijian et, récemment, je suis tombé sur un des premiers qu'elle a écrits, le dernier quartier de lune. J'aime bien son écriture (personnellement, je trouve un sèche la plume de plusieurs des auteurs chinois), sans complications ni fioritures encombrantes, d'une douce simplicité qui cache quelques beaux moments. Comme dans ses autres romans et nouvelles, Chi transporte ses lecteurs dans le nord de la Chine. Toutefois, elle pousse plus loin l'exploration et nous amène dans le monde des Evenks, un peuple nomade. Je dois admettre que je ne le connaissais pas. Cette vie à suivre les troupeaux de rennes, ça me faisait penser aux Lapons et, plus spécifiquement, à des peuples de Mongolie, comme ceux racontés dans les récits de Galsan Tschinag.

Pour en revenir au Dernier quartier de lune, ça raconte l'histoire d'une (grande) famille spécifiquement. J'ai eu un peu le vertige en tournant les premières pages et en découvrant un immense arbre généalogique. Que de personnages ! Un peu dans le genre les Rougon-Macquart, seulement ici ils sont condensés dans un seul volume. Et présentés assez rapidement. Je me questionne quant au choix de l'auteure de commencer par une brève mention de ce qui se passe dans le présent, alors que la narratrice est entourée de ses arrières-petits-enfants, puisque quelques pages plus loin, une dizaine, on revient en arrière et cette même narratrice naît, au milieu de ses parents, oncles, tantes, grand-oncle, frère et soeurs, etc. Ouf ! Ça en fait du monde à retenir. Heureusement, l'arbre généalogique était là, je m'y suis souvent référé.

Bon, commencer par le présent permet de constater que le mode de vie des Evenks est en danger et de connaître quelques indices qui ont mené à cette situation. Ça intrigue aussi, on se demande pourquoi certains personnages se détournent de la narratrice, qui semble jouer un rôle non-officiel de chef de clan. Ça peut donner un objectif de lecture. Pour toutes ces raisons, je ne peux pas dire que c'était une mauvaise idée.

Dans mon cas, ça m'a un peu donné le tourni puisque, quelques pages plus loin, on passe à une autre époque avec des personnages essentiellement différents. On s'y fait, toutefois.

Je me questionne aussi sur un autre choix de l'auteure, qui est s'attarder sur chacun des membres de la famille, même ceux les plus éloignés, et même quelques amis. Se faire raconter toutes leurs aventures enlève du temps qui aurait peut-être été plus judicieusement mis sur la narratrice. J'avais souvent l'impression qu'elle n'était qu'en réaction face à son environnement, face aux événements qui touchaient les autres.

Depuis le début, ma critique semble négative. Toutefois, malgré ces questionnements, j'ai tout de même apprécié cette lecteure au rythme lent. Chi Zijian prend le temps de présenter ses personnages, leurs traits, leur histoire, leurs émotions. C'est humain. On s'attachait à la plupart d'entre eux. La description qu'elle fait des Evenks me semble juste (ça m'a intéressé, j'ai fait quelques recherches sommaires de mon côté). Rien de très compliqué, bien que leur univers soit loin de ma réalité. Dans tous les cas, c'était dépaysant. La nature, parfois hostile, bien souvent salvatrice, pourrait compter comme un énième personnage. Son évocation était tout à fait réussie. Bref, le dernier quartier de lune est un moment de détente agréable. Pour ceux qui ne connaissent pas Chi Zijian, je suggère un autre de ses romans : Bonsoir, la rose.
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Assise sur son matelas de peau de chevreuil, elle veille sur le feu qui réchauffe le tipi. Son tipi en troncs de mélèzes laisse voir une parcelle de ciel étoilé. Ce matin-là, ils sont tous partis excepté son petit-fils An Tsor. Ils sont partis vers la plaine où des maisons fixes les attendent, délaissant ce campement de montagne. Ils ont fui la sécheresse de plus en plus perceptible, la rudesse de cette vie nomade, pour aller goûter à la modernité des villes. Alors, calmement, il ne reste plus que la pluie, le feu, puis des objets oubliés et ramassés dans le campement qui écoutent son histoire.
De l'aube à la tombée de la nuit où le croissant de lune brille dans le ciel qui va bientôt l'accueillir, elle raconte sa longue histoire de près d'un siècle, le récit de la vie nomade d'un clan d'Evenks.

Il suffit donc de se glisser parmi les objets pour, attentive, entendre les paroles de cette veille femme. Elle a tant à nous apprendre qu'il est bien difficile de la laisser partir sereinement pour le monde d'en haut.
En lui donnant la parole, Chi Zijian nous enchaîne à sa vie. La narration est simple mais captivante, avec, ça et là, de très jolies comparaisons touchantes, poétiques, qui jaillissent naturellement puisqu'elles sont toujours empruntées à la nature chère à ce peuple nomade. Les papillons blancs sont un signe de neige abondante ; de bons ou mauvais présages se manifestent dans le vol des oiseaux ou dans une étoile filante.
Cette femme nous parle de la graine de feu qui ne doit jamais s'éteindre, elle lui a été offerte à son premier mariage et brûle toujours, transportée avec vénération par un renne lors des nombreux déplacements.
Son peuple est doté d'une grande clairvoyance sur les ressources de leur environnement. Ils suivent leurs rennes, au gré de l'abondance de la mousse et du lichen, avec tout leur amour et leur reconnaissance pour cet animal doux qui leur donne toute sa richesse.
La chasse, le tannage des peaux, le troc de marchandises, la danse des Esprits pour éloigner le mal, rythment leurs vies. Vies et morts se succèdent, lumière et royaume des ombres s'échangent par les danses effrénées du chamane.

L'importance est donnée à leur quotidien mais les évènements historiques s'invitent tout de même au cours du récit : seconde guerre, invasion japonaise, famine, relations avec les russes habitant l'autre rive de L'Argoun qui finissent par leur être interdites puis l'implacable évolution du monde.
Dans ce clan, dont l'arbre généalogique nous est judicieusement donné en début d'ouvrage, des femmes pleines de ténacité en côtoient d'autres aux caractères jaloux et fort déplaisants, des hommes taciturnes s'opposent à des forces de la nature et les fils doivent être virils, braves et bons chasseurs.

Joies, peines, naissances, mariages et funérailles dans le vent, la narratrice fait vivre tout ce petit monde avec énergie et émotion. C'est toute émue et riche de cette fascinante découverte de ce clan familial que j'ai cessé d'écouter la vieille femme mais les myriades d'images qu'elle a fait jaillir de son si beau récit restent en suspens dans le ciel étoilé.
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" Ecoutez la voix d'une femme qui n'a pas de nom car son histoire se fond avec celle de la forêt de l'extrême nord de la Chine."

Ce sont les premiers mots de la quatrième page de couverture de ce très beau roman écrit par Chi Zijian, fille du Grand Nord : l'ancienne Mandchourie.
Très attachée à ses racines et à la nature, elle aime faire revivre les anciennes coutumes de ses ancêtres dans des récits totalement immersifs.

Le dernier quartier de lune donne la parole à une vieille femme evenk de 90 ans qui raconte l'histoire de son peuple à travers la vie de sa tribu.
Un peuple nomade, éleveur de rennes qui, au fil du temps, pressé par les autorités chinoises ou russes, se voit plus ou moins forcé à la sédentarisation.
Ayant fait le choix de rester seule en montagne avec son petit-fils, elle se souvient tout en pressant contre son coeur les objets que contient son sac en peau de renne...un petit miroir rond, des baguettes de tambour en pattes de chevreuil, un étui en écorce de bouleau, un mouchoir brodé...autant de souvenirs qui se précipitent pour lui serrer la main tels de vieux amis perdus de vue.
En totale symbiose avec leur environnement, la culture et les croyances des evenks sont imprégnées des Esprits de la nature et leurs journées sont rythmées par les migrations des troupeaux et le tambour des chamanes guérisseurs.

Une vie rude, des hommes puissants, des femmes vigoureuses mais aussi des humains aux prises avec des sentiments naturels - amour, jalousie, haine, chagrin.
Des personnages attachants parce que forts, entiers, que n'épargnent ni douleur ni peine et qui doucement, perdent leur identité ainsi que leurs forêts victimes d'un abattage intensif.

Une belle plongée dans un monde à la fois proche et lointain.
Un voyage qui nous incite à plonger également en nous-même à la rencontre de l'esprit de la nature qui nous habite sans doute encore quelque part.

Merci une nouvelle fois à David pour ce beau dépaysement.

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Au gré des ciels, au gré des prières du chamane, des saisons et par la voix du chef de clan, Chi Zijian souffle sur ce peuple nomade, les Evenks, le vent du Dernier quartier de la Lune, un chant plein de mélancolie et de secrets.

Dans ces lointaines contrées, loin du tumulte de la révolution chinoise, à l'extrême ouest de la chine, en longeant les steppes russes, en voisin de la Mongolie, la nature impose le silence aux hommes, déplie de générations en générations le respect des esprits. “tant que je vivrai dans la montagne, même si je suis la dernière, je ne me sentirai jamais seule.p14”

C'est en réalité une douloureuse épopée, que nous partageons avec Chi Zijian. Il faut sans cesse changer d'emplacement, rechercher de la nourriture, suivre ou chasser des troupeaux de rennes, pour cette communauté d'éleveurs, l'hiver est une épreuve “Chaque année des bébés meurent de froid, j'ai une soeur ainée qui est morte ainsi, le vent violent a soulevé un bout du tipi”.p15

Ce récit d'une éni, grand mère de 90 ans, est rythmé par les naissances, les deuils les accidents, le prix à payer aux esprits est lourd, trop lourd pour Dash, pour Niro, c'est une fausse couche ou un suicide, souvenons nous quand Niro femme chamane sauve le jeune han, elle paiera aux esprits la vie de son propre enfant mâle.

Certains paierons aussi le prix fort leurs malchanceuses rencontres avec l'ourse et son ourson ou avec le loup affamé. La mort est une épreuve pour toutes les âmes de la forêt. La mort de l'ourse sera chantée d'une incantation singulière, la peur de voir les esprits se venger, la peur que les secrets douloureux se retournent sur les enfants et leur descendance. le chamane dans son costume entame la prière céleste...
Grand-mère ourse !
Tu es tombée,
Que tes rêves soient doux !
Ceux qui mangent ta chair
Sont les noirs corbeaux.
Parmi les arbres,
Nous mettrons pieusement tes yeux,
Comme une lampe aux Esprits !
p362

Parfois aussi quand la lune est belle, dans le silence feutré des blancs nuages, à l'abri du tipi les coeurs dansent, les amours s'embrasent, le souffle d'amour réveille les anciens comme des jeunes tourtereaux.

Cette longue marche du peuple Evenk évoque les récits des indiens cheyennes, il y a comme une parenté, de moeurs, de coutumes vestimentaires, de destin, là les massacres des bisons, ici l'abatage des arbres qui repousse inexorablement les troupeaux de rennes encore plus à l'ouest, franchissant des frontières virtuelles.

Un monde peu à peu s'essouffle, se dilue, s'estompe nous laissant cette amertume, d'avoir perdu Ladije, Valodia, Vladimir, Septembre, Victor ...


Mais le ciel est fleuri de nuages, des nuages tout laiteux pour celle qui est restée contempler par la trouée du tipi, ses étoiles, ses êtres tant aimés.
Un récit âpre, glaçant parfois et fougueux comme une bouffée de tendresse, pour ce peuple si attachant.

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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Jamais je n'ai vu un animal aussi doux de caractère ni aussi résistant que le renne. Il a beau être d'une taille respectable, il est très agile. Pour lui, rien de plus simple que de franchir les montagnes et traverser les marais même lourdement chargé. Son corps est un vrai trésor. Sa peau protège du froid, ses bois, ses tendons, son pénis, le sans extrait de son cœur, ses fœtus, sont des remèdes précieux que les anda sont tout disposés à mettre dans leur sac. Le renne nous sert de monnaie d'échange pour acquérir des objets manufacturés. Le matin, son lait est une source de bienfaisance qui irrigue notre corps. A la chasse, le renne est l'auxiliaire du chasseur. S'il pose ses prises sur le dos du renne, celui-ci les rapportera sans encombre au campement. Quand le clan se déplace, les rennes transportent non seulement de la nourriture et les autres biens, mais ils portent aussi les femmes, les vieillards et les personnes fragiles. Pourtant, ils ne requièrent pas tellement de soins. Ils se nourrissent tout seuls, car la forêt leur sert de garde-manger. Outre la mousse et le lichen, ils broutent l'herbe, les ronces et les anémones au printemps. L'été, ils grignotent les feuilles des bouleaux et des saules. A l'automne, ils se régalent des savoureux champignons de la forêt. Ils épargnent la nourriture : quand ils traversent une prairie, ils broutent doucement tout en marchant, sans causer nul dommage à la prairie qui reste aussi verte qu'avant leur passage. De même ils n'attrapent que quelques bouchées de feuilles de bouleau et de saule, laissant leur feuillage toujours aussi fourni. Ils se désaltèrent avec l'eau des rivières en été et avec la neige en hiver.
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La maladie est une fleur secrète tapie dans la poitrine. Jamais de ma vie je n'ai mis le pied dans un dispensaire pour me faire soigner. Quand j'étais mélancolique, j'allais m'exposer un moment au vent, et il chassait les sombres nuages de mon coeur; quand j'étais soucieuse, j'allais au bord de la rivière écouter les eaux couler et elles me redonnaient aussitôt la paix du coeur. Si j'ai vécu en bonne santé jusqu'à quatre-vingt-dix ans, c'est bien la preuve que je ne me suis pas trompée dans le choix de mes médecins, le vent, les eaux, le soleil, la lune et les étoiles.
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Le soleil est allé dormir,
Dans la forêt, plus de lumière.
Les étoiles ne paraissent pas encore,
Le vent fait gémir les arbres.
Ah ! Ma fleur de lis,
Ce n'est pas encore l'automne,
Tu avais encore tant de beaux jours d'été,
Pourquoi avoir laissé tes pétales se faner ?
Tu es tombée,
Et le soleil est tombé avec toi,
Mais ton doux parfum demeure,
Et la lune se lèvera !
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Tandis que Valodia et moi, nous creusions la tombe de nos mains, la terre chaude et odorante se glissait sous nos ongles. Soudain, je tirai un ver de terre rose et, sans le vouloir, je le coupai en deux. Les deux bouts continuèrent à onduler et s'enfoncèrent dans la terre. La vitalité d'un ver est telle que son corps recèle de nombreuses vies. J'en fus bouleversée. Si seulement un être humain avait la même force vitale !
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Combien ai-je vu de montagnes dans ma vie, je ne m'en souviens plus. A mes yeux, chaque montagne de notre rive droite de l'Argoun est une étoile qui brille sur la terre. Au printemps et en été, elles sont vertes, elles se parent d'or en automne et d'argent quand vient l'hiver. Je les aimes toutes. Comme les humains, elles ont leur caractère et leur allure. Certaines sont petites et rondes comme une cuvette de terre retournée; d'autres se joignent les unes aux autres, dressées avec élégance, telles les belles ramures des rennes. Les arbres qui les couvrent sont pour moi leur chair et leur sang.
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