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EAN : 9782809714814
368 pages
Editions Picquier (05/03/2020)
3.72/5   34 notes
Résumé :
En 1910 une épidémie de peste, la dernière de la planète, frappe Harbin, dans la région la plus au nord de la Chine. C'est une ville nouvelle et dans le désordre des ruelles enneigées se côtoient Russes, Japonais et Chinois, tout un monde cosmopolite et truculent. Avant que l'épidémie ne réduise tous les bonheurs en miettes.
En s'appuyant sur un formidable travail de documentation et de recherche, Chi Zejian a entrepris de dessiner une carte de la ville puis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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En 1910 éclate la grande peste mandchoue, dans le nord-est de la Chine : elle ne tarde pas à atteindre la ville de Harbin, la plus septentrionale du pays, très internationale en raison de la présence de Russes, de Japonais, d'Américains et d'Européens travaillant à la liaison ferroviaire entre le Transsibérien et la mer. En un peu plus d'un an, elle fera plus de 60 000 victimes dans la région, dont un tiers de la population de Harbin, principalement dans son quartier chinois, plus concentré et plus pauvre. Confinée, sa population doit s'adapter, s'entraider, gérer ses morts, sans comprendre comment la maladie se propage…


A l'intérieur d'un cadre historique parfaitement exact, Chi Zijian s'est attachée à imaginer le quotidien des habitants de Harbin : autant de petites gens exerçant mille métiers, dont elle a reconstitué l'existence dans tous ses détails, nous plongeant dans la vie d'un quartier, son réseau de relations humaines, son organisation et ses vicissitudes. le résultat est hautement exotique pour le lecteur européen, mais résonne étrangement en écho avec notre expérience de pandémie actuelle : ville bouclée, médecins débordés, isolement des malades dans des wagons ferroviaires, solidarité et fabrication de masques par tout un chacun, faillites de certains métiers, opportunités pour d'autres, et aussi terrible question logistique quant à l'amoncellement des cadavres.


Le travail de l'auteur est immense, avec ses dizaines de personnages incarnés avec précision et réalisme, et la reconstitution de toute une vie de quartier au début du XXe siècle. Ce tour de force de l'écrivain s'avère toutefois une épreuve pour le lecteur, en particulier lorsqu'il est occidental et qu'il peine à mémoriser les nombreux noms chinois. Vite perdu dans cette pléiade de personnages, celui-ci n'a guère de chance non plus de s'attacher à l'un plutôt qu'à l'autre, le récit n'en faisant émerger aucun en particulier. Assez rapidement, malgré l'intérêt du sujet et les qualités littéraires du roman, l'ennui s'installe et la lecture devient fastidieuse.


Intéressant pour ce qu'il offre de découvertes historiques et culturelles, étrangement en résonance avec notre actualité, ce livre sérieusement mené et d'une qualité de style indéniable s'est paradoxalement avéré pour moi une lecture pensum : la foule de ses personnages saisis dans leur quotidien aura eu raison de mon attention et de mon empathie.

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En 2010, soit cent ans plus tard, Chi Zijian s'est intéressée à l'épidémie de peste qui a sévi à Harbin en 1910. Elle nous brosse dans ce roman une fresque sociétale très vivante, dans laquelle nous découvrons divers personnages bien campés et auxquels nous nous attachons. D'ailleurs Harbin, la ville de l'auteure, est un personnage à elle-même : nous la découvrons alors que c'est une ville nouvellement créée, au lendemain de l'arrivée du chemin de fer. C'est un lieu très hétéroclite : Russes, Japonais et Chinois se côtoient. J'ai beaucoup aimé les descriptions de cette capitale provinciale que j'ai trouvées très belles, notamment les comparaisons faites par l'auteure des trois quartiers composant la ville à des femmes.
Chi Zijian a réussi avec brio à prendre en point de départ cette épidémie pour nous décrire les difficultés de l'époque mais également la façon dont vivaient les gens, leurs habitudes et leurs interactions. L'auteure a sûrement fait beaucoup de recherches pour nous donner moults détails sur l'époque ! J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la petite postface dans laquelle l'auteure se livre quelque peu.
Comme dit précédemment, nous nous attachons aux personnages que l'auteure a dépeint avec beaucoup de justesse. Ils sont très vivants, originaux, et certains ont beaucoup d'humour ! Ils sont assez nombreux et je recommande aux lecteurs et notamment à ceux n'ayant pas l'habitude des noms chinois de faire une petite liste.

"Neige et corbeaux" est donc un roman que je recommande chaudement, et qui est tristement d'actualité avec cette fois-ci une autre épidémie...
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À vol d'oiseau, que de similitudes entre cette épidémie de peste dans le nord de la Chine, dans la ville alors russo-chinoise de Harbin, en Mandchourie, au début du 20ème siècle, et le méchant Covid-19 qui actuellement, début 2020, est en train de mettre l'humanité tout entière sur le flanc:
Cette "peste de Harbin", en 1910, elle s'expliquerait en effet par la chasse et la consommation d'un petit animal sauvage, la marmotte [ mais peut-être avait-elle été transmise par sa puce?? ] .
Il est avéré que l'épidémie se propagea ensuite très rapidement par la voie "aérienne" (respiration, crachats, toux ) sans passer par la puce, et que c'est un jeune médecin chinois, formé à Cambridge - le docteur Wu - qui comprit l'utilité des masques respiratoires, et en imposa l'usage. Lequel docteur Wu, comme de bien entendu, se heurta à l'hostilité de principe de ses confrères européens...

Mais non, en dépit des amoncellements de cadavres, il n'est pas du tout déprimant, ce roman consacré à la tragique peste de Harbin, car vu très en surplomb: sans froideur mais sans débordement d'émotion. Zinjian Chi en effet a traité son récit comme à la pointe sèche, avec une grande précision de détails , très abondamment documentés, mais sans aucun pathos.
Avec parfois, d'ailleurs, une petite pointe d'humour discret, comme dans cette scène où les tenants de la médecine chinoise traditionnelle se réunissent pour débattre des causes de l'épidémie - et, tels les médecins de Molière, en donnent des explications parfaitement contradictoires... Ou bien lorsque Chi évoque la frénésie de sensualité qui a saisi les habitants - au point, explique-t-elle, que certains maris au matin en ont les jambes qui flageolent.... Ou encore lorsque, dans l'espoir de chasser les rats qui rongent ses provisions de grains , le marchand Ji Yonghe -celui-là même qui a échangé une éventuelle grossesse de sa femme contre une cargaison de soja - s'efforce d'imiter le miaulement d'un chat.
Curieusement, même, c'est dans les toutes dernières pages , lorsque l'étau se desserre, lorsque les survivants font leurs comptes, que l'émotion nous gagne vraiment. Et plutôt que les morts violentes, les charrettes mortuaires, les immenses bûchers de crémation, ce sont les occasions manquées, les amours ratées, les trébuchements du destin, qui finalement nous broient le coeur, vers la toute fin du roman.

Bien sûr, en raison du contexte, le récit s'intéresse beaucoup aux rites funéraires, aux croyances dans l'Autre Monde, en vigueur dans cette Chine encore impériale du début du 20ème siècle: vêtements funéraires, de préférence somptueux; monnaie factice à brûler pour honorer le défunt; profession que "l'Empereur de Jade", le Maître du Ciel, dans l'autre vie, attribuera à un jeune garçon; piété filiale si exacerbée qu'elle peut pousser au suicide... Cependant, si le récit nous immerge de préférence dans le petit peuple des artisans et commerçants chinois, il ne s'interdit pas de nous promener aussi du côté du prospère quartier russe, ou dans celui du "Yamen" (Préfecture) avec ses fonctionnaires épris de poésie, ses médecins militaires, et ses préoccupations de nature économique et politique - la ville d'Harbin étant prise en tenaille entre les intérêts concurrents des Russes et des Japonais.

Que de monde, en tout cas, dans ce roman! Quel fourmillement de personnages - du moins avant que la peste ne vienne y faire des coupes sombres! Et tous silhouettés avec tant de justesse et d'humanité, les méchants comme les bons.
A côté de l'éminent Dr Wu, deux personnages plus modestes en émergent, qui sans être véritablement centraux resurgissent plus souvent que tous les autres; deux personnages qui de par leur profession, ou par leurs blessures secrètes, font le lien entre les différents secteurs de la ville, entre les milieux sociaux, entre la communauté chinoise et les Étrangers:
- L'entrepreneur Fu Baichuan, avisé, volontaire, généreux, mais qui ne parviendra pas à se lier à la femme qu'il aime en secret.
- Et surtout le cocher de fiacre Wang Chunshen, lui aussi malheureux en amour, trompé par sa femme comme par sa concubine puis manipulé par une troisième, bref cabossé par la vie, et qui ne trouve d'apaisement que dans la compagnie de son beau, si attentionné, si tendre et si intelligent cheval noir , qui est son seul véritable ami.

Quant à ce beau titre de "Neige et corbeaux", indépendamment de son intérêt graphique, et qui s'inscrit dans la thématique récurrente du noir et du blanc ( ne pas oublier qu'en Chine c'est le blanc qui est la couleur du deuil!): bien sûr, on a envie de se demander pourquoi....
- Je serais tentée de dire: en aucune façon, vraiment pas du tout parce que ces oiseaux seraient maléfiques, ou signe de mauvais augure. D'une manière générale je n'ai pas l'impression que ce soit le cas en Chine, et moins encore dans ce roman. Ils y seraient plutôt une présence familière, amicale. Sur les arbres et dans le récit, une ponctuation en quelque sorte " calligraphique" ( mais je ne me sens pas qualifiée pour en "débattre...).
Mais surtout, pour une certaine jeune femme qui chaque matin leur jette une poignée de grains, une affirmation d'indépendance , de rébellion contre son méchant mari.
Et pour une autre jeune femme , l'occasion - d'autant plus désespérément gratuite, désintéressée , qu'elle lui redonnera la santé mais restera à tout jamais inconnue d'elle - d'une éperdue, définitive, déclaration d'amour sincère.


[ Post-face très convenue, en revanche. On peut sans aucun problème s'épargner de la lire. Car d'abord des considérations pas inintéressantes sur la fabrication de " Neige et corbeaux" . Mais ensuite un adieu pathétique à la grand-mère morte... Une rêverie nocturne sur les nuages et sur la lune, et sur la grand-mère devenue "demoiselle d'honneur de la lune", avec des guirlandes de poéticaillerie clinquante sur la Chine du nord. Tout cela m'a paru terriblement sur-joué, mièvre et poisseux!
Dans mon regard de Grande Barbare de l'ouest, un ajout qui dépare le livre, pourtant si beau. ]


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En 1910 éclate la grande peste mandchoue, dans le nord-est de la Chine : elle ne tarde pas à atteindre la ville de Harbin, la plus septentrionale du pays, très internationale en raison de la présence de Russes, de Japonais, travaillant à la liaison ferroviaire entre le Transsibérien et la mer.
Petite recherche historique: "Harbin a été fondée à la fin du XIX° siècle quand, après la construction du transsibérien, les lignes de chemin de fer se sont développées dans la région pour relier Irkoutsk aux rives de l'océan et l'extrême nord de la Chine à la capitale. Deux compagnies de chemin de fer, l'une russe l'autre chinoise, se sont installées à Harbin pour y héberger leurs services et leurs employés. A cette époque la ville comptait environ cent mille habitants dont quatre-vingt-mille russes."
Chi Zijian raconte les origines de cette ville devenue une énorme mégapole de douze millions d'habitants. Elle s'est attachée à imaginer le quotidien des habitants de Harbin : autant de petites gens exerçant mille métiers, dont elle a reconstitué l'existence dans tous ses détails, nous plongeant dans la vie d'un quartier, son organisation et ses vicissitudes. La ville est un personnage à elle toute seule : c'est une ville nouvellement créée, elle est dynamique, vivante, et surtout très hétéroclite. Russes, Japonais et Chinois se côtoient, pour le meilleur et pour le pire.
Les différents personnages sont tous différents les uns des autres, et cela nous permet d'avoir une vision complète et intéressante des habitants de la ville, et comment ils perçoivent la maladie, leur entourage, ou la vie de manière générale.
J'ai beaucoup aimé entrer dans la vie de ces personnages, leur culture et leur façon de penser, en résonnance avec notre contexte épidémique. le style très personnel de l'autrice m' a émerveillé dans ses descriptions, ses métaphores, il ne manque pas non plus de drôlerie. Certes, il ne faut pas se perdre avec tous ces noms qui se ressemblent, mais peu à peu on s'habitue et on ne perds plus le fil de qui est qui et qui fait quoi.
La neige enveloppe ce territoire et les corbeaux sont les témoins sacrés de l'histoire de ces hommes, qui selon la légende sont les protecteurs du premier empereur de la dynastie des Qing.
A découvrir, un roman qui se savoure pas à pas.
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Le livre acheté lors de ma première visite en librairie après la fin du premier confinement. J'étais bien consciente de l'étrange résonance entre la situation actuelle et le thème de ce livre, mais c'est surtout la belle couverture choisie par les éditions Picquier et le côté énigmatique du livre qui m'ont décidée à l'acheter, alors que je l'avais déjà repéré quelques mois plus tôt. Ce roman nous entraîne loin, dans la ville septentrionale de Harbin, et il n'y a pas si longtemps, en 1910. Cette année-là, la ville a en effet été touchée par la dernière épidémie de peste que notre continent ait connu.
Roman, roman… c'est vite dit. Bien sûr, il y a des personnages, certains plus présents que d'autres, certains fictifs d'autres ayant réellement existé. Mais il est difficile de parler de roman au sens strict du terme, car il n'y a pas vraiment d'intrigue ou de fil directeur. Je me souviens que j'avais trouvé un peu étrange la formulation de la quatrième de couverture, mais en refermant le livre, je m'aperçois à quel point elle est juste : « En s'appuyant sur un formidable travail de documentation et de recherche, Chi Zejian a entrepris de dessiner une carte de la ville puis installé sur cette carte les scènes de son roman ». Car c'est vraiment cela, une ville qui est le personnage central, peut-être même le seul vrai personnage du livre. Et sur cette scène de théâtre, des instants de vie que l'on observe, l'un après l'autre, avec entre eux des liens plus ou moins ténus. Bien sûr, la ville est tout de même assez petite et les personnages sont donc liés, plus ou moins consciemment les uns aux autres, comme dans tout roman chorale qui se respecte, mais ce n'est pas le plus important.
Et étrangement, cela fonctionne bien. Malgré ce qui pourrait sembler décousu, le livre se tient, il a une unité, qui lui est d'ailleurs principalement donné par la progression de la maladie. Mais aucune scène horrible, pas de panique. Les personnages entrent en scène, certains meurent, en général sans crier gare, puis une autre scène arrive. La peste passe sur tout cela comme une fatalité, un élément du décor contre lequel on ne se rebelle même pas. Cela donne au livre une atmosphère étrange, entre le feutré de la neige et la chaleur d'un khang préparé pour la nuit.
Les parallèles avec la situation actuelle sont certes saisissants. Les lenteurs administratives mais aussi les choix difficiles, l'acceptation culturelle des mesures sanitaires… le livre a été écrit bien avant que l'épidémie actuelle ne se déclenche, mais il montre que les mécanismes sociaux demeurent les mêmes, à un siècle et plusieurs milliers de kilomètres de distance. Je ne sais pas si cela est rassurant.
En conclusion, une lecture qui m'a déstabilisée par son style, originale par sa mise en scène et sa composition. Une belle lecture, surtout si l'on apprécie la littérature étrangère, qui nous fait faire un pas de côté par rapport à nos habitudes, que ce soient celles de notre vie quotidienne ou celles de lecture.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le vent glacial et la neige sont de fréquents visiteurs en hiver, mais il est rare qu’ils viennent en même temps. Le premier est un solitaire qui vient quand ça lui chante et repart de même. Il tient dans ses mains un couteau imaginaire, qui coupe les visages à l’improviste ; alors, on ne voit pas de passants se haussant du col, chacun ressemble à une tortue qui rentre la tête. La neige a l’air froide mais en réalité elle est douce. Qu’elle soit fine comme de la poudre ou à gros flocons aussi pimpants que des fleurs de poirier, on l’essuie d’un geste insouciant de son visage, elle est familière. Les gens avaient ainsi décidé que le vent glacial était un démon envoyé par le ciel et la neige un ange. Cependant, parfois, l’ange était kidnappé par le diable et pouvait déchoir (…)
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— Je me demande si les gens aiment porter nos masques, remarqua Yu Qingxiu.
— Ça m’étonnerait ! dit la dondon. Vous avez vu le grand patron, est-ce qu’il en met un ?
— Exactement, dit Yu Qingxiu. J’ai essayé, et c’est difficile de respirer avec. J’attends un bébé, et j’ai peur que si j’en mets un, ça le suffoque, et qu’après la naissance il aime le renfermé. »
La grosse renchérit : « Je vous le dis, si on reste à la maison, pas la peine d’en mettre. Ces masques me font rire, après tout, nos bouches ne sont pas des portes, pourquoi y mettre un rideau ? »
Yu Qingxiu pouffa : « C’est pour cacher les disputes entre la langue et les dents, à mon avis. »
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La grosse femme gloussa : « L’homme qui vit avec toi est sûrement
heureux ! Tu es assez jolie pour le bonheur de ses yeux ; tu sais faire des
pâtisseries pour le bonheur de sa bouche ; et tu dis des choses amusantes,
pour le bonheur de ses oreilles !
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« Le “joujou” que les eunuques perdent à la castration, en général il est gardé dans de la chaux et suspendu à une poutre dans leur maison ou chez le maître qui a procédé à la castration, c’est ça qu’on appelle leur gaosheng. Quand l’eunuque atteint quarante ou cinquante ans on le décroche, et on le place dans la tombe des ancêtres. Si on le perd, on ne peut pas être enterré avec ses aïeux. »
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il renifla et dit à Yu Qingxiu : « Mère, quand le bébé
sera né, je voudrais retourner dans votre ventre. »
Yu Qingxiu le regarda affectueusement, se caressa doucement le ventre
et dit : « Gros nigaud, le ventre, on ne peut qu’en sortir, on n’y retourne
pas.
— Xisui, pourquoi veux-tu retourner dans le ventre de maman ?
demanda Zhou Yaozu. Ce n’est pas bien dehors ?
— Pas bien du tout, dit tristement l’enfant, il fait froid, il y a la peste, je
ne peux pas sortir vendre des journaux, autant rentrer dans le ventre de
maman, il y fait chaud et on peut y dormir toute la journée. »
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