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3,86

sur 29 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Autant l'avouer tout de suite, j'ai eu du mal à me plonger dans le récit de madame Chouraqui. Les débuts entre son ouvrage et moi ont été assez timides, on s'est tournés autours quelques chapitres. Puis la magie a opéré. Je me suis retrouvée impliquée dans l'histoire d'Élisabeth -et des autres-. J'ai eu peur avec les personnages, j'ai espéré avec eux et j'ai été en colère.

Tout ce que j'aime dans les romans historiques est présent : la rigueur, la peinture d'une époque et d'un lieu, le souffle romanesque. Il faut dire que madame Chouraqui, Docteur en Droit, a soutenu une thèse en Histoire du Droit et que c'est ainsi qu'elle s'est trouvée plongée dans cet épisode de la Terreur. Autre point fort du roman : le contexte géographique, puisque nous nous trouvons à Montpellier. Je ne connais pas du tout l'histoire de cette ville et j'ai eu le plaisir d'apprendre beaucoup de choses.

Bien que style de l'auteure soit parfois très classique, le choix du sujet offre au lecteur des questionnements universels. Il est question de justice, il est question d'humanité, il est question d'indignation.

Pour un premier roman, j'avoue avoir été impressionnée. J'espère que Véronique Chouraqui n'en restera pas là et nous fera visiter d'autres époques, d'autres affaires, d'autres lieux.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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J'ai eu un peu peur en voyant le pavé qu'est ce livre... Je suis en pleine période de préparation de concours et je n'étais pas forcément emballée par cette lecture. Mais il faut reconnaître que j'ai passé un bon moment.


J'ai adoré l'aspect historique, c'est très bien amené, très bien raconté et je ne doute pas que ce soit très bien documenté. C'était très intéressant de découvrir la période post révolution ailleurs qu'à Paris et avec différents personnages qui vivent ça de manières très diverses. J'ai l'impression d'avoir appris plein de choses et j'ai été conforté dans mon idée sur les révolutionnaires... Je ne dirai rien de plus, pour éviter de spoiler.


Là où j'ai moins accroché, c'est avec la "romance" et avec les personnages en général. La romance n'est pas très intéressante, elle n'apporte pas grand chose à l'histoire et elle n'est pas non plus très convaincante. Donc, au bout d'un moment, les retours dans le passé pour revivre les moments entre les deux "amoureux" deviennent lassants. Ca reste intéressant pour tout ce qui concerne le métier de drapier et les conditions de vie des ouvriers mais pour le reste, je n'ai pas été charmée. Je n'ai pas non plus été très enthousiasmée par les personnages qui m'ont semblé "dissonants" : j'ai parfois eu l'impression que leur caractère ne concordait pas avec leurs actes (ou inversement), je ne saurais pas l'expliquer précisément, c'est surtout un ressenti. J'ai quand même apprécié des personnages plus que d'autres mais aucun n'est sorti du lot.


L'autre souci, c'est la forme. Il y a des passages en italiques un peu partout et on ne comprend pas l'utilité de cette mise en forme et j'ai eu beaucoup de mal avec l'utilisation des pronoms : alors que l'auteure parle d'un personnage, elle utilise un pronom qui fait référence à un autre. Quand Elizabeth parle de Catherine et que d'un coup, elle utilise un "elle" qui renvoie à Elizabeth. Ca rend certains passages très confus et c'est assez désagréable. Il me semble aussi avoir repéré quelques fautes et c'est toujours dommage.


Au niveau historique, c'est très complet et très intéressant. Par contre, j'ai été beaucoup moins séduite par tout ce qui se trouvait autour.
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Voilà un bouquin qui concilie Histoire et ancrage local. Pour une fois on sort des rues parisiennes pour vivre l'immédiat après-révolution à Montpellier.
C'est plaisant et, surtout, très joliment écrit. L'auteure nous embarque autour d'un procès dit "des galettes", qui a vraiment eu lieu. C'est donc très intéressant de revivre un épisode, ma foi assez méconnu, d'une ville qui n'a pas si souvent que ça les faveurs de la littérature.
Autre point positif : un regard affuté porté sur la condition féminine à cette époque et dans un cadre précis, c'est-à-dire une ville de moyenne importance où les autorités se révèlent manipulatrices et intrusives.
Et enfin, tout le monde en conviendra : la profondeur psychologique de chacun des personnages. On sent qu'il y a un réel travail de construction derrière et c'est très appréciable !
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En partenariat avec la Masse critique et TDO éditions, j'ai eu l'occasion de lire « D'un rouge incomparable ». Je les remercie, j'ai pu découvrir cette maison d'édition et son catalogue fort attrayant. le titre m'a tout de suite interpellé et je trouvais le résumé intéressant.

Ce ne fût pas coup de coeur. Certes c'est une histoire assez intéressante mais il m'a manqué ce petit je-ne-sais-quoi pour que cette lecture soit bien plus qu'une simple lecture.

Cette histoire m'a plue pour de simples raisons. La Terreur. Étant belge c'est un événement que l'on étudie en cours mais pas de façon approfondie, c'est grâce à ce type d'ouvrage que j'en apprends toujours un peu plus. Ce qui est aussi plaisant ce sont les petites histoires méconnues de l'Histoire, ici c'est l'épisode des galettes Je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même lors de cette lecture. Enfin, le style de l'auteur est le point fort de ce livre, je dirai même que c'est ce qui m'a le plus plu au finale.C'est fluide, dès les premières pages on est happé dans l'histoire, on a l'impression d'entrer dans cette vie d'un autre temps pour jeter un oeil indiscret aux événements qui s'y passent et ainsi coutoyer les personnages.

C'est justement les personnages qui m'ont posés problème. Pas leurs agissements ou leur personnalité mais plutôt leurs sentiments. J'ai trouvé ça trop « romance à l 'eau de rose », trop de passion, tout trop vite. Bref, ce détail peut ne pas déranger certaines personnages mais à mes yeux c'était le point le faible du roman.

Pour faire court, je dirai que c'était une lecture agréable, qui vaut la peine d'être découverte, mais qui ne restera pas dans les mémoires.
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Véronique Chouraqui a soutenu à Montpellier, en 2012, une thèse de doctorat en Histoire du droit et des institutions. Lors de ses recherches aux archives départementales de l'Hérault, elle est tombée sur une cote L. 6931 qui contient une histoire singulière dont elle a décidé de faire un roman.

"D'un Rouge Incomparable" met en scène tout un petit peuple de Montpellier : une teinturière (Élisabeth Coste) qui se voit confier une enfant abandonnée, qu'elle adopte, un prêtre réfractaire banni par la Révolution, un boulanger, qui veut faire des biscuits de farine mêlée de poudre de fécule de pomme de terre séchée pour vaincre la disette, un vieux révolutionnaire, qui élève ses filles dans l'admiration d'Olympe de Gouges, un garde national, ambitieux, volage et cynique, des domestiques qui veulent s'instruire des temps nouveaux et une palette d'hommes de loi : juge de paix, greffier, substitut, procureur...emportés par le tourbillon de la Révolution et de la Terreur.

Mise en scène vivante de ce monde méridional, secoué par les idées nouvelles, mais aussi bien ancré dans ses préjugés et sa résistance au changement, avec une intrigue sentimentale à faire pleurer Margot, qui court tout au long du roman, pour faire tourner les pages et les coeurs.

Le plus réussi est la mise ne situation de la juridiction du juge de paix, créée par la fameuse loi des 16-24 août 1790. Un juge à tout faire : du civil, du pénal. Il instruit toutes les affaires, il juge celles relevant du tribunal de police correctionnelle, il mêle police et justice. Juge élu, mais facile à épurer, en ces temps troublés, si ses ardeurs révolutionnaires faiblissent, ou si un concurrent convoite la place. Les beaux principes gravés au frontons des Constitutions connaissent quelques avanies à l'usage : ainsi de la prétendue séparation des pouvoirs !

Un procès criminel clôture le roman. Funeste justice que celle de la loi des suspects et de l'an II!. Des manuels d'histoire du droit rapportent un jugement du 4 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire établi à Arras, de ci-devant nobles "qui ont appris et conservé très soigneusement un perroquet qui répétait : vive l'empereur, vive le roi, vivent les prêtres et vivent les nobles." La guillotine a mis fin à ce scandale ! Véronique Chouraqui a trouvé dans les archives une jurisprudence de la même eau, tout aussi consternante. On laissera le lecteur en découvrir la teneur, qui clôt le récit avec force.

Les étudiant en droit y liront une vivante évocation de l'organisation de la justice sous la Révolution. Les amateurs de romans historiques et sentimentaux y trouveront une bonne raison de se détourner des séries et feuilletons de nos écrans addictifs, et de donner sa chance à un premier roman.

Lien : http://diacritiques.blogspot..
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