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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Terre brulée , est un des textes qui témoignent d'un véritable âge d'or de la SF britannique dont Ballard est peut-être l'auteur le plus significatif et le plus connu en tous cas .
Terre brulée est sorti en France en poche en 1976 et aussi dans un recueil: intitulé : Catastrophe , chez Omnibus en 2005 .
Je mentionne que ce texte a aussi inspiré un film anglais , que je trouve excellent même si aujourd'hui il fait un peu téléfilm . C'est : Terre brulée , ( No blade of grass ) 1970 , et je le recommande au passage dans cette bafouille insignifiante .Dans terre brulée un virus incontrôlable échappé d'un laboratoire , vient détruire toutes les plantes graminées , causant une famine impitoyable au niveau planétaire et le lecteur découvrira cette réalité destructrice dans des paysages du royaume uni où , très vite , comme partout ailleurs dans le monde , la culture de céréales et l'élevage de tout herbivore deviendront impossibles .
La menace gronde progressivement de plus en plus fort et ses effets sont scandés par les réactions gouvernementales comme populaires et de masse . le roman reste dans le local , au plus près des personnages mais il y a des vagues de généralités qui soufflent et qui impacte l'univers et ses habitants réduit à la survie Sous les pressions les plus brutales et les plus abruptes . Des gens se mettent en marche Il sont jetés sur les routes .Alors que la disette chronique se repend et s'aggrave , le monde bascule dans le chaos et les agneaux les plus doux deviennent des loups impitoyables à la conscience fanée .
Certains personnages tenteront l'isolement autarcique mais ils seront vite dépassé par un environnement brutal de plus en plus enclin à la sauvagerie et à l'autoritarisme opportuniste .
La politesse ne sera plus ce facteur essentiel qui régit en partie la vie en société mais les gros bras. Les gouvernements en général , mais celui de sa majesté aussi , comme des individus de tout bord , envisageront et mettrons en oeuvre les politiques les plus violentes , les plus égoïstes et les plus radicales .
Cette politique gouvernementale est d'ailleurs un facteur capital de l'intrigue qu'elle vient dramatiser à point ,plongeant l'univers dans tragédie la plus radicale ( c'est la même chose dans le film ).
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Terrifiant !
Une famine s'abat sur le monde, ça commence en Chine, puis s'étend sur le reste du monde : un virus attaque les plantation de riz, mais ne va pas s'arrêter là malgré tous les efforts des scientifiques.
La première partie du roman raconte en parallèle la vie de la famille Custance et l'évolution de la crise. La seconde partie, les trois quarts du roman, se consacre à l'exode de la famille de John avec quelques amis, à partir de Londres, pour rejoindre la ferme de son frère dans le Westmorland. Tout au long de l'histoire la tension monte, c'est carrément flippant, c'est une ascension dans l'horreur, la violence, la barbarie. La grande réussite de cette histoire vient de la manière dont est montrée l'évolutions des personnages, qui d'une certaine bonté au départ vont évoluer vers une dureté, un cynisme, plonger dans la cruauté. L'action est toujours présente, on retient son souffle, ça se lit en apnée totale, il y a l'esprit western hollywoodien, le final est d'un cruel réalisme, on ne tombe jamais pour autant dans le caricatural. le rythme du scénario est cinématographique, beaucoup de dialogues, jamais la moindre incohérence, et un réalisme qui donne froid dans le dos, qui nous laisse sur une boule au fond de la gorge à la fin de la lecture. Un roman glaçant !
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C'est un coup de coeur, littéralement.

Je découvre pour la première fois, cet auteur, dans ce livre grandiose. John Christopher est un auteur britannique. Il est né dans les années 1922, son prénom c'est Sam Youn. Lorsqu'il est devenu un écrivain, il est publié sous le nom de John Christopher et plusieurs autres.
John Christopher est surtout spécialisé dans la science-fiction. Il est aussi connu pour son livre «Terre Brûlée» écrit en 1956. Il est destiné au public adulte. Il écrit aussi une trilogie par la suite «Les tripodes», publiée en 1967-1968. C'est surtout pour les adolescents. J'apprends également que cette trilogie est adaptée par la télévision sur BBC.
En lisant sa biographie, il fait son service militaire, et ensuite il va à l'armée. À la sortie, il se met à l'écriture, récompensé par une mention. Il gagne alors le prix pour son livre «The Gardian Award», le prix d'Allemagne pour la littérature jeunesse.



Bouleversant, Saisissant, Déconcertant

Quand on regarde la 4e couverture, je trouve qu'elle est repré-sentative pour le livre. Elle est simple, très claire et on découvre plus tard pourquoi le maïs est en premier plan. Je possède l'édition «Le livre de poche», de l'année 1956. Il contient aussi 318 pages, c'est un bon pavé. Quand on regarde le roman, les pages du contour sont imprégnés de la couleur rouge. Au regard, c'est spécial et au toucher, ça sent l'encre !

L'histoire :
Le récit se déroule à Londres où nos héros habitent avec leurs familles mais le virus se propage un peu partout dans le monde. Ils apprennent par le gouvernement que le virus attaque la végétation ainsi que la nourriture. Ils n'en resteront donc plus pour tout le monde et des mesures extrêmes vont être prises. Ils savent que le gouvernement ne dit pas tout et depuis cette annonce, personne ne quitte la ville le lendemain. Pour leur survie, ils vont partir la veille pour aller chez le frère de John. Est-ce qu'ils vont réussir leur excursion dans ce nouveau monde qui n'est plus le leur ?



À travers sa plume, il conquit mon coeur. C'est plus un coup de coeur, mais un coup de foudre. Cette rencontre incroyable avec cet écrivain m'a surprise. Il m'a complètement charmée. Écrit d'une autre époque, il décrit tellement bien, avec tact, avec psychologie, avec véridique. On se sent concerné et tellement impuissant. Quand il choisit ses mots, on le ressent au fond de ses triples, c'est encore vrai, à la fois logique et trop réel. Ayant fait lui-même l'armée, je me demande si on ne retrouve pas un peu de lui en John, qui est le chef du groupe.

Au fil des pages, on découvre l'ambiance malsaine, on ressent vraiment une tension fragile, les annonces du gouvernement mettent les nerfs des gens à vif. L'armée débarque peu à peu dans chaque ville, la panique et la peur commencent à monter. C'est alors qu'on fait la connaissance de nos héros et on se laisse happée à un tel point qu'on ne veut plus lâcher le livre. On veut les suivre dans leur expédition. Je vous présente les personnages principaux :
- John et Ann, avec leurs enfants (John le chef, désigné, il a fait l'armée, ami de Roger)
- Roger et Olivia, avec leurs enfants (Roger, travaille au gouvernement, ami de John)
- Pierrie et Milicient (Pierrie, magasinier d'armes, se joint à eux)
- David, (Sa ferme, célibataire, frère de John)

On découvre alors une écriture puissante, qui te tient en haleine, dans leur périple. Chaque personnage est en survie et chacun développe leur propre défense. L'auteur John Christopher sait créer des héros au caractère vigoureux, dont le coeur est partagé, entre le bien et le mal. On change qu'on le veuille ou non dans ces conditions de lutte. Les autres personnages sont à la fois attachants, complexes et imprévisibles. On les aime, on souffre avec eux, on se bat avec eux, on espère pour eux.



La conclusion, quelle claque !

C'est un auteur, ayant fait l'armée lui-même, qui possède une vision précise de la guerre et du gouvernement. Quand tu vois les événements qui se déchaînent, les moyens que le groupe prend pour assurer la survie de chacun, c'est indispensable. On se sent présent avec eux, on s'imprègne de l'atmosphère et on les voit changer, au fil de leur parcours. À la fin, John, le chef du groupe, doit prendre une décision cruciale.... Encore une fois, l'auteur m'ébranle avec ses principes moraux.
Au cours du roman, on peut éprouver de la haine parfois envers certains personnages mais on se rend compte que plus tard, derrière leurs gestes, il faut avoir la tête froide pour prendre des décisions. Et qu'au final, ils protégeaient ainsi le groupe. Je souligne aussi le personnage qui mérite tout mon respect : c'est Pierrie. Il sait épauler John, le chef du groupe, même si les autres l'avaient un peu en aversion, il savait s'imposer et exposer ses idées envers et contre tous.

Je veux dire un merci spécial à Masa, il m'a dit tant d'éloges sur cette pépite, maintenant je comprends son émerveillement. C'est un livre que je recommande et que je vais sans doute relire. C'est un petit bijou, tu dégustes chaque ligne, tu te laisses transporter dans un autre univers qui est proche de notre réalité… Il sait te fasciner, il sait te faire réfléchir et il sait te questionner sur tes valeurs… c'est un roman encore de l'actualité et c'est ça qui fait peur…



Et ici, c'est encore la loi du plus fort sur le plus faible, c'est encore la loi de celui qui est le plus stratégique et c'est encore la loi du pouvoir… Il y a trois questions que je me pose : Est-ce qu'on aurait réagi exactement comme eux ? Est-ce qu'on doit se manger entre nous s'il n'a plus rien à manger pour survivre ? Est-ce que chaque famille devrait détenir des armes pour se protéger ?

Une lecture qui m'a conquis, littéralement, à découvrir et à lire sans hésitation.
Un coup de coeur, un coup de foudre, en 2016 !

P.S : Vous pouvez aller voir la critique de Masa et les autres sur le site.

Isabelle
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Si vous croisez la route de ce livre ne détournez pas votre regard, car vous avez devant vous un formidable livre qui est l'égal des meilleurs ouvrages catastrophes de J.G.Ballard.
En attaquant la lecture de cet opéra je ne connaissais rien de cet auteur.
Seul le nom du traducteur, Alain Dorémieux, était un espoir de qualité.
Un virus a détruit toutes les céréales, la famine guette, et un groupe d'hommes dans un chaos hallucinant vont tenter de rejoindre un El Dorado lointain, bravant tous les dangers et en premier lieu ces bandes armées citoyennes qui tuent, rapines et sont sans état d'âme.
Le lecteur est emporté dans un toboggan immense et l'on sort de ce livre le souffle court et les jambes en coton.
Du grand art d'écriture !!!

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Les idées les plus simples sont souvent les meilleures, John Christopher le prouve dans Terre brûlée paru pour la 1ère fois en 1956. Un sale petit virus, le Chung-li voit le jour en Chine sans inquiéter outre frontières. Il touche d'abord le riz, blé, avoine, orge, seigle puis par ricochet viandes, volailles, produits laitiers mais que représentent 200 millions de morts asiatiques dus à la famine ? Avec leur réarmement démographique puissant, ils boucheront les trous en moins de 2 générations.


Tous les gouvernements du monde se rassurent avec la même pensée réconfortante. Jamais la science n'a fait défaut. Les ministres s'enferment à huis-clos, mentent, dupent, briment et escroquent les citoyens, envoient la troupe contre le peuple, puis quand leur coup de génie - croient-ils -, qui consiste à annoncer le Père Noël quand il est trop tard pour tout, échoue, ils projettent d'exterminer la populace via des bombardements nucléaires, tandis qu'eux, caste de nantis, s'envoleront vers des destinations sauvegardées mais pour combien de temps. Il est curieux de constater comment en remplaçant simplement Chung-li par Covid, ce roman plus de 6 décennies après sa parution, semble tellement actuel.


Deux frères, John et David, le premier architecte à Londres, le deuxième héritier d'une ferme et d'une bonne terre pour qui se contente de peu. Perspicace face aux menaces, John prend La route avec femme, enfants, amis et armurier aux compétences bénies-des-dieux, avant que Londres soit confiné. Il veut fuir à la campagne, rejoindre la terre promise, celle de ses ancêtres où vit son frère, là où il espère pouvoir reconstruire un monde d'après. Mais la route est semée d'embûches. Les périls s'amoncellent. Rendues à la sauvagerie, des hordes décomplexées par le cataclysme, volent, violent, tuent. L'humanité a régressé au niveau de la vendetta, "pour-un-oeil-les-deux-yeux, pour-une-dent-toute-la-gueule ». John s'adapte très vite, prend la tête du groupe comme s'il était né pour commander, devient un de ces nombreux petits Napoléon engendrés par le chaos.


A travers le destin individuel d'une poignée d'individus dont l'évolution en situation de crise est analysée avec une rare acuité, John Carpenter donne à voir l'humanité tout entière, une fois les motivations de chacun mises à nu dans un contexte où seule la survie compte. Avec une économie de moyens qui défie l'entendement, dans un style puissant et sobre, l'auteur offre à lire – et surtout à méditer - à notre génération et à celles qui suivront (peut-être) une réflexion sur l'effondrement des politiques, un plaidoyer pour l'écologie, le respect, l'humanisme. Au final, un texte intemporel, un classique d'une beauté saisissante dont il faut absolument prendre connaissance avant de le diffuser largement.


« Et j'aimerais croire que les choses vont s'arranger. Non, que je mette en doute ce rapport - je connais la réputation des gens qui l'ont signé - mais tous les rapports du monde ne pèsent pas lourd quand je regarde dehors et que je vois partout du noir à la place du vert. »
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Un des meilleurs romans ayant comme thème l'écologie. La prémisse est simple, un nouveau virus s'attaque aux graminées (riz, blé, etc.). Or, comme ce sont les principales sources de nourriture, il s'ensuit une famine. C'est toute la civilisation humaine, qui s'avère touchée.

Une des meilleures dystopies à mon avis. le roman s'appuie, non seulement sur des possibilités réelles, mais soulève aussi le point que l'homme a restreint énormément les espèces végétales qui nous servent de nourriture, augmentant par le fait même leur fragilité à des vecteurs pathogènes.

Un roman qui fait réfléchir, ce que j'aime particulièrement en science-fiction. Un autre coup de coeur.
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Le titre anglais de ce roman est plus parlant : The death of grass. En effet, un virus se met à détruire toutes les graminées du monde, c'est à dire toute l'herbe et toutes les céréales. Heureusement, il reste les pommes de terre, mais on devine que l'humanité n'est pas prête pour tel changement. La chute commence en Asie, et les européens regardent de haut ces pays déjà barbares s'écrouler. Puis la glorieuse Angleterre est frappée.

Le roman commence de façon un peu bavarde en présentant ses personnages avec une masse de dialogues pas toujours très intéressants. Mais quand ça commence, ça commence vraiment. Terre brulée est d'une rare brutalité. Un petit groupe se forme, et les voilà fuyant Londres pour aller se réfugier dans une ferme isolée par des montagnes infranchissables à l'autre bout de l'Angleterre. Les personnages principaux comprennent avec une rapidité troublante que pour survivre dans la nouvelle réalité qui se présente à eux, il faut tuer ou être tuer. le gouvernement aussi l'a compris : il tente d'atomiser les principales villes du pays pour avoir moins de bouches inutiles à nourrir. A travers ce qui se présente comme un road novel, John Christopher démolit avec brio le vernis civilisationnel. Pour défendre leur tribu, des citoyens comme les autres se transforment en tueurs de sang-froid, non pas du jour au lendemain, mais d'une heure à la suivante. Il faut tuer par prévention. Tuer pour avoir un endroit où passer la nuit. Tuer pour un peu à manger. Abandonner les faibles à leur sort. Tolérer voire récompenser les forts malgré leur éthique discutable parce qu'ils sont un atout crucial pour la tribu. Et cette descente vers la brutalité pragmatique culmine dans un final qui achève de briser les anciens codes.

Ce qui marque dans le roman de John Chistopher, c'est qu'il n'hésite pas à pousser ses personnages à agir en tueurs. Dans d'autres romans du genre, ce pourrait être les autres qui agiraient ainsi, les antagonistes, qui tueraient de sang-froid, pendant les héros lutteraient contre cette violence. Mais ici, ceux qui se laissent aller à la pitié se font impitoyablement écraser. Alors les survivants sont ceux qui laissent l'ancienne morale derrière eux. Avec comme espoir à long terme, comme excuse à leurs agissements, de pouvoir reconstruire un havre de paix. Un classique à placer à côté de The day of the Triffids, dont il n'a pas l'élégance mais qu'il surpasse en férocité.

« En un sens, j'ai le sentiment que ce serait plus juste que le virus gagne. Depuis des années maintenant, nous traitons la terre comme si elle était une gigantesque tirelire à dévaliser jusqu'au dernier sou. Alors que la terre, après tout, est la vie elle-même. »
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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