La vie est une histoire que le Temps se raconte à lui-même.
La vie crie après la vie.
La santé est une maladie incomplète. (p. 24)
Tout ce qui est en vie est possibilité de non-vie, donc absurde.
L’imbécile fonde son existence sur ce qui est. Il n’a pas découvert le possible, cette fenêtre sur le Rien...
L’imbécillité est l’enracinement suprême, inné, une indistinction d’avec la nature et qui tire sa gloire des dangers qu’elle ignore. Car nul n’est moins
opprimé que l’imbécile, et l’oppression est le signe d’un destin à l’écart de la mollesse et de l’anonymat du bonheur.
Notre incapacité à hurler fait de nous des assassins virtuels. (p.15)
Une idée menée à son terme finit rarement dans la Logique ; très souvent dans le physiologique ; assurément dans un vertige.
Les seuls instants favorables sont ceux qui nous rejettent hors du temps.
Car la force de l'âme, c'est son besoin de cendres.
Tout est réversible, sauf la douleur (p. 29)