Pour être normaux, pour nous conserver en bonne santé, nous ne devrions pas nous modeler sur le sage, mais sur l'enfant, nous rouler par terre et pleurer toutes les fois que nous en avons envie.
Quoi de plus lamentable que de le vouloir et de ne pas l'oser ?
Quel soulagement n'éprouve-t-on pas lorsqu'on se croit inaccessible à la louange et au blâme, et qu'on ne tient plus à faire bonne ou mauvaise figure aux yeux de personne !
Nous sommes là pour nous débattre avec la vie et la mort, et non pour les esquiver, ainsi que nous y invite la civilisation.
Le progrès est l’équivalent moderne de la chute, la version profane de la damnation. Et ceux qui y croient et en sont les promoteurs, nous tous en définitive, que sommes-nous sinon des réprouvés en marche, prédestinés à l’immonde, à ces machines, à ces villes, dont seul un désastre exhaustif pourrait nous débarrasser ?