Le loriot siffle au milieu de l'arbre rose et doré !
Qu'est-ce qu'il dit ? que la pluie de cette nuit a été comme de l'or pour la terre
Après ces longs jours de chaleur. Qu'est-ce qu'il dit ? il dit qu'il fait bon labourer.
Qu'est-ce qu'il dit encore ? Qu'il fait beau, que Dieu est grand, qu'il y a encore deux heures avant midi.
Qu'est-ce qu'il dit encore, le petit oiseau ?
Qu'il est temps que le vieux homme s'en aille
Ailleurs et qu'il laisse le monde à ses affaires.
Est-ce que le but de la vie est de vivre ? est-ce que les pieds des enfants de Dieu sont attachés à cette terre misérable ?
Il n'est pas de vivre, mais de mourir ! et non point de charpenter la croix, mais d'y monter et de donner ce que nous avons en riant !
VIOLAINE.
[...] le malheur de ce temps est grand.
Ils n'ont point de père. Ils regardent et ne savent plus où est le Roi et le Pape.
C'est pourquoi voici mon corps en travail à la place de la chrétienté qui se dissout.
Puissante est la souffrance quand elle est aussi volontaire que le péché!
Homme de braine, fils de la terre serve. ( P 90)
Mara l'agache ! Elle est dure comme le fer ,elle est aigre comme la cesse ( P61)
PIERRE DE CRAON : C'est vous qui m'avez fait ce mal par votre beauté, car avant de vous voir j'étais pur et joyeux, le cœur à mon seul travail. (...) Voici que vous vous tournez vers moi avec ce sourire plein de poison !
VIOLAINE : Le poison n'était pas en moi, Pierre !
PIERRE DE CRAON : Je le hais, il était en moi, et il y est toujours.
L'amour a fait la douleur et la douleur a fait l'amour.
Il est facile d'être une sainte quand la lèpre nous sert d'appoint
MARA. - Qu'entends-tu ?
VIOLAINE - Les choses exister avec moi.
MARA - Et moi, Violaine, m'entends-tu ?
Il dit que son métier n'est pas de faire des routes pour le Roi, mais une demeure pour Dieu.