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Citations sur Les Colonnes du ciel, tome 2 : La lumière du lac (13)

le meilleur moyen de réaliser l, impossible est de croire que c'est possible.
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De tout ce qui vivait là, bêtes, gens, forêts lointaines, ombres, des chariots et des gens, c'était de loin le ciel le plus vivant. Un ciel comme Bisontin en avait rarement vu, lui qui s'était si souvent trouvé sur les routes en pleine nuit. Un ciel un peu fou avec cette débauche d'or tremblotant.
A se demander s'il n'allait pas se mettre à neiger des étoiles ; si la terre n'allait pas se trouver soudain entraînée dans un vaste tourbillon de feu.
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Mais nos forêts vont disparaître si les gens au pouvoir ne prennent pas des mesures de défense. Entre les charbonniers, les chaufourniers, les verriers et les ferriers, c'est la grande destruction. Je veux que mon bois soit exploité en pensant aux charpentiers qui vivront après moi. Je n'ai pas d'enfants, mais je ne veux pas vivre en égoïste comme c'est la mode de nos jours. (p.144 - Pocket)
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Ce village avait vécu comme tous les villages de tous les pays que Bisontin avait parcourus. La terre dominait ; la terre, le ciel et ce qu’ils imposent de peine, et ce qu’ils offrent de joie. Ici aussi, les paysans se voulaient un peu magiciens. Durant les sécheresses, il leur arrivait d’arroser pour faire pleuvoir, ils gardaient dans les champs des tas de fagots qu’ils allumaient pour éloigner les orages, ils savaient marcher autour d’un semis avec des grains dans la main pour que pousse mieux le blé. Ici, comme en Comté, on avait porté le gui qu’on dit plante de vie et qui préserve de la peste, et la peste avait souvent triomphé du gui.
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Le vent ne venait pas vraiment du nord et chantait pourtant avec le même accent que la bise. Il malaxait cette vapeur, la poussait vers les lointains, la ramenait parfois jusqu’à la rive. Soudain, une large déchirure se creusa, toute dentelée d’or et d’argent, avec des gouffres bleus et violets. Au fond du plus profond et du plus large de ces gouffres, apparut une montagne blanche et mauve, aiguë, aux arêtes tranchantes comme celles des silex. Une montagne lointaine et qui, à cause de la lumière, paraissait si proche qu’on avait envie de la toucher.
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Si on veut que les hommes aient une âme forte, il faut laisser les impressions fortes pénétrer l'âme des enfants.
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Le vent d'ouest avait déserté les hauteurs pour se mettre à ramper au ras du lac. Où se trouvaient les deux hommes, c'était le calme. Un prodigieux silence. Même la terre s'était arrêtée de respirer et de déglutir la pluie. Le vent était en bas, uniquement sur l'eau.
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C’était là aussi, dans les tavernes proches du débarcadère, que l’on avait quelques chances de rencontrer des gens qui apportaient des nouvelles de la Comté. C’étaient généralement des mercenaires suisses ou vaudois qui avaient combattu au service des Français. Ces gens dont la guerre était le métier, n’avaient pas de haine. Leur travail était de tuer pour le compte de qui les payait. Et, lorsqu’on cessait de les payer, ils cessaient de tuer et rentraient chez eux. Ils s’accordaient à dire que tout allait mal dans cette guerre parce que l’argent commençait à manquer. Du côté des Comtois, ce n’était pas grave puisque les gens se battaient sans solde, mais chez les Français, c’était autre chose. Les Suisses, les Allemands et les Suédois, il fallait bien trouver de quoi les entretenir. Eux, s’ils étaient de retour, c’est qu’on avait cessé de leur compter leur solde. On leur avait dit de vivre sur le pays, mais cette foutue Bourgogne était vide, pillée, rasée, brûlée aux trois quarts. Allez donc vous nourrir sur un désert !
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Un ciel un peu fou avec cette débauche d'or tremblotant.
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— Et le frêne, demanda-t-il, tu en as récolté ?
— Bien entendu, et en bourgeon encore !
Elle expliqua tout ce que l’on pouvait tirer du frêne depuis les soins à ceux qui ont été mordus par un serpent jusqu’aux guérisons des douleurs d’articulation et du ventre.
— Les bourgeons, les feuilles, l’écorce, fit-elle, on peut tirer parti de tout.
— Et le bois, lança Bisontin, qu’est-ce que tu en fais ?
— Du feu, dit-elle en riant.
Il la prit dans ses grands bras et la souleva de terre en criant :
— Petite malheureuse ! Mais c’est un des plus beaux bois de travail ! Tu ne sais donc pas que, selon les Germains qui sont peut-être des barbares mais qui s’y connaissent en forestage, ce sont des frênes géants qui sont les colonnes du ciel. Ce sont eux qui portent le toit du monde.
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