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Citations sur L'essence des ténèbres (34)

Ces insensés étaient aveuglés par le pouvoir qu’ils pensaient détenir et par leur avidité à en avoir davantage. Argent, suprématie politique, tout cela parvenait à corrompre les esprits les plus déterminés. Le monde n’était finalement gouverné que par son ignorance.
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Christophe Delattre tenait encore la main de sa femme. Leurs doigts entrelacés reposaient sur les couvertures. La peau de leur visage était d’un bleu sombre, tendue sur leurs os faciaux qui ressortaient d’une manière affreuse. Leurs yeux étaient grands ouverts, exorbités. Ils fixaient tous les deux le plafond dans une expression d’incompréhension et de surprise. Ils avaient le buste surélevé par un traversin et des coussins qui avaient été placés sous leur dos. Leur tête retombait en arrière et reposait dans ce que Julie identifia comme des saladiers en plastique de marque Tupperware. Un orange pour M. Delattre, un bleu pour madame. Leur gorge avait été ouverte, dans toute sa largeur. Soigneusement tran- chée. Leur sang avait dû se déverser dans les saladiers. Mais lorsqu’elle s’approcha du lit, elle constata que les récipients étaient vides. Ils avaient contenu du sang.
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Rémi l'écouta et se mit à compter dans sa tête. Peu à peu, les fourmis cessèrent de s'agiter et leur grouillement s'évanouit. Mais il se sentait bizarre, sa tête était comme prise dans une enveloppe de coton, et les sons qui lui venaient de dehors étaient étouffés, lointains.
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Le ciel déjà sombre s’obscurcissait encore avec le jour qui déclinait. La lune faisait de brèves apparitions entre les énormes masses de nuages qui filaient rapidement. Sa lueur blafarde couvrait les bois pendant quelques secondes puis disparaissait à nouveau dans les ténèbres qui s’installaient. Les grands arbres muets agitaient désespérément leurs branchages dans le vent glacé. S’il avait pu parler leur langage, pensa-t-il, peut-être auraient-ils révélé les faits sinistres dont ils avaient été les témoins.
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« La propagande psychologique, implacable, orchestrée dans l’ombre par les stratèges adeptes, instillait inexorablement le désespoir dans l’esprit des hommes. La fin de l’humanité, l’abandon, la renonciation à l’existence, autant de termes inconcevablement destructeurs, étaient martelés dans la conscience collective et commençaient à trouver une réalité.
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Le temps pouvait résoudre tous les mystères. Mais l'enquêteur était justement là pour devancer le temps.
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Cooper aimait les débuts d’enquête, cette sensation de plonger dans l’inconnu, vers un lieu incohérent, où le moindre élément pouvait être interprété, le point zéro… là où tout avait commencé, à partir duquel il fallait tout reconstruire. Alors, sur cette scène improbable, dressée sur des déductions incertaines, se dessinaient les premiers indices tangibles, comme des acteurs qui sortaient de l’ombre, chacun leur tour, pour donner une représentation muette, fractionnée, de la réalité des faits.
Protagonistes amputés d’un théâtre de pantomime mortuaire.
Il fallait alors, très précautionneusement, sans omettre le moindre rapprochement, la plus infime similitude qui pouvait les lier, manipuler ces éléments de la plus habile des manières.
Cooper était devenu un orfèvre à ce jeu. Il maîtrisait parfaitement l’art de la trame dissimulée. Cette réalité souterraine sentait si fort la terreur et la mort qu’elle finissait tôt ou tard par remonter à la surface, comme un cadavre bleui et boursouflé. Le temps pouvait réaliser cela. Le temps pouvait résoudre tous les mystères. Mais l’enquêteur était justement là pour devancer le temps.
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Après tout, qu’y avait-il d’anormal dans le fait de se nourrir lorsque la faim vous tenaillait ? Tous les hommes, sans exception, répondaient à ce besoin. Mais il sentait bien que cette faim-là n’avait rien de celle d’un homme.
Au fur et à mesure qu’il arpentait les collines, il se mit à ressentir une nouvelle sensation. Celle-ci était plus agréable. C’était comme un ronronnement, une vibration emplie de chaleur au niveau de sa nuque. Un contentement, pour être exact. La chose le remerciait peut-être pour sa coopération. Il interpréta le ressenti ainsi. Soudain, un lièvre s’arrêta sur son chemin. Instantanément, il braqua son arme vers lui et ouvrit le feu à deux reprises. L’animal chancela et tenta de bondir hors du sentier, mais ne put que s’affaler, terrassé. Il se jeta sur lui et tenta de lui entailler la gorge de ses dents, mais la couche de poils l’en empêcha. Il sortit alors son couteau et lui ouvrit le ventre de haut en bas.
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La vie n’était-elle qu’une suite ininterrompue de découvertes merveilleuses et de sensations enivrantes ? Alors au printemps de sa vie, le petit Eliott avait eu la chance d’expérimenter quantité d’aventures extraordinaires. Mais quand vint le temps de remplir ses cahiers et de rester enfermé des heures durant dans les salles de classe de l’école de Mountain View, les choses furent différentes. Eliott était un enfant intelligent, mais distrait. Il ne tenait pas en place plus de deux minutes. Cette énergie débordante qui l’animait compliqua la tâche de ses parents pour l’éduquer. Aussi, quand il atteignit l’âge de quatorze ans, son père, voyant qu’il ne parviendrait pas à le motiver pour travailler avec lui sur l’exploitation, décida de l’envoyer dans un pensionnat à Portland.
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Cooper était devenu un orfèvre à ce jeu. Il maîtrisait parfaitement l'art de la trame dissimulée. Cette réalité souterraine sentait si fort la terreur et la mort qu'elle finissait tôt ou tard par remonter à la surface, comme un cadavre bleui et boursouflé.
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