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Citations sur Bleu comme la peur (33)

Au mois de septembre, l’endroit avait fait le plein d’ornithologues amateurs. En plein pic migratoire, une semaine entière de vent d’est avait poussé vers Fair Isle quelques raretés, dont deux espèces jamais observées auparavant sur le territoire britannique. À présent, mi-octobre et prévisions d’intempéries à la clé, le centre était presque désert.
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Elle vit l’avion s’écraser sur la paroi rocheuse, le métal tordu, les corps démembrés. Aucun espoir de survie. J’aurais dû rédiger mon testament. Qui va s’occuper de Cassie ? Pour la première fois de sa vie, la jeune femme se sentit physiquement en danger, paralysée par une terreur incontrôlée qui lui brouillait l’esprit et l’empêchait de réfléchir.
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Pourquoi le pilote ne réagit-il pas ? Pourquoi Jimmy reste-t-il assis sans rien faire, à attendre qu’on meure ?
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Fran fermait les yeux. Soudain, le petit avion décrocha, sembla tomber du ciel, se redressa un moment puis s’inclina comme sur un manège. Lorsqu’elle rouvrit les paupières, une paroi grise se dressait droit devant. Assez près pour distinguer les nids et les coulées blanches des fientes d’oiseaux. Au pied de la falaise, la mer bouillonnait, tourbillons d’embruns et d’écume soulevés par la tempête.
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Ils descendirent. Un petit groupe patientait au bord de la piste, dos au vent, luttant pour garder l’équilibre. Déjà, Neil invitait les passagers en partance à monter à bord. Fran se surprit à trembler comme une feuille. Certes, le froid du dehors l’avait saisie après la touffeur de la cabine, mais il n’y avait pas que cela : c’était aussi le contrecoup de la peur, mêlé à l’anxiété de rencontrer ceux qui attendaient là. La famille et les amis de Perez. Qu’allaient-ils penser d’elle ? C’était un peu comme le pire des entretiens d’embauche et, au lieu d’arriver calme et posée, tout sourire – d’ordinaire, elle savait jouer de son charme aussi bien que n’importe qui –, elle se retrouvait submergée par la frayeur du voyage, réduite à l’état de loque frissonnante et bredouillante.
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Mais surtout, quand les visiteurs se retrouvaient coincés sur l’île à cause des intempéries, ils s’impatientaient, devenaient irritables. Autant elle prenait un malin plaisir à expliquer à un homme d’affaires éminent qu’il ne pourrait négocier son départ à aucun prix – en pleine tempête, ni l’avion ni le bateau ne s’aventureraient au-dehors, quelle que soit la somme offerte au pilote ou au capitaine –, autant elle détestait l’ambiance qui régnait quand les gens étaient retenus contre leur gré. Ils se sentaient pris en otages et réagissaient de façon imprévisible. Certains se résignaient, sombraient dans l’apathie. D’autres devenaient fous furieux.
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Moins de pensionnaires, ça voulait dire moins de travail pour la cuisinière.
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Jane coupa la margarine en morceaux et l’incorpora à la farine du bout des doigts. Elle préférait les scones au bon goût de beurre, mais le budget du centre d’études était serré et les ornithologues amateurs rentraient si affamés à l'heure du déjeuner qu’ils ne faisaient sûrement pas la différence. En entendant passer l’avion, elle s’interrompit, esquissa un sourire. Ainsi, il avait décollé. Tant mieux.
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C’était la deuxième saison de Jane au centre d’études environnemental de Fair Isle. La première remontait au printemps précédent. Elle avait découvert l’offre d’emploi par hasard, dans un magazine sur la vie rurale, et avait postulé sans réfléchir. Sur un coup de tête. Peut-être le premier de sa vie. S’était ensuivi un entretien d’embauche par téléphone.
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Jane était connue comme une femme de bon sens, fiable, réfléchie. Qu’elle laisse tomber sa carrière, avec sa précieuse retraite indexée sur le salaire, afin d'aller s’installer sur une île uniquement connue pour ses tricots, voilà qui ne lui ressemblait pas du tout.
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