Citations sur Des jardins et des hommes (25)
Les jardins de Gilles Clément
Celui qui s'occupe d'un jardin vit dans la surprise. Une surprise presque toujours heureuse, qui éloigne la nostalgie ou les sentiments négatifs. (...)
On passe dans un registre que j'appelle territoire mental d'espérance. (p. 24)
L'éloge des jardiniers par Patrick Scheyder
Or, en France, nous adoptons une attitude contradictoire envers l'univers des jardins, un discours extrêmement favorable à la beauté, aux bienfaits pour la santé des plantes, et un mépris pour l'état de jardinier. Comme si le végétal méritait notre amour et notre compassion, mais pas l'être humain qui y prend gare. faut-il y voir une forme de désenchantement ? (p. 121)
L'éloge des jardiniers par Patrick Scheyder
Au jardin, les artistes passent, le jardinier reste. (...)
Dans les jardins, il me semble que l'œuvre majeure est la nature, et celle de l'homme une invitée parmi elle. (p. 113)
A présent, je cultive quelques géraniums, sur la fenêtre de ma cuisine. J'aime leur modestie. Ils éloignent les moustiques, ils foisonnent. J'en prends soin, je les arrose, je leur parle. Je leur dis, vous avez une place dans la beauté de la vie. (p. 46) - Les jardins de Michael Lonsdale
L'éloge des jardiniers par Patrick Scheyder
J'ai rencontré des gens formidables, les jardiniers qui m'ont fait confiance. Eux qu'on relègue au bas de l'échelle sociale, manifestent une très vive sensibilité et n'ont pas peur de collaborer avec passion à un projet hors normes. Je les aime et j'ai compris qu'il y a un art des jardins mais aussi une philosophie humaniste du jardinier et des jardins, qui est une voie d'inspiration positive pour notre société. (p. 102)
L'éloge des jardiniers par Patrick Scheyder
Au fil du temps, je me suis rendu compte qu'en valorisant le métier de jardinier, je sortais de mon rôle et que c'était la force du concept: associer des personnes qui ne se rencontrent jamais, trouver une passion commune, faire collaborer les différences pour faire voir et sentir. On peut ainsi rompre l'isolement, casser l'ennui, quitter les habitudes et s'exposer pour être soi-même. (p. 138)
Les jardins de Michael Lonsdale
Le platane, là, devant ma fenêtre, s'ils le coupent, je me suicide. S'ils m'enlèvent ce compagnon qui me donne un sentiment d'harmonie, qui me met en accord avec l'univers, j'en ressentirai une blessure. Le paysage aussi sera blessé. (p. 45)
Le platane, là, devant ma fenêtre, s'ils le coupent, je me suicide. S'ils m'enlèvent ce compagnon qui me donne un sentiment d'harmonie, qui me met en accord avec l'univers, j'en ressentirai une blessure.
L'éloge des jardiniers par Patrick Scheyder
on peut s'étonner du peu d'attention que l'on porte aux femmes et aux hommes qui cultivent les jardins. L'évolution de l'homme est intimement lié au soin qu'il met à vivre en harmonie avec ses semblables comme avec les autres êtres vivants. La biodiversité humaine et végétale est une chaîne d'interdépendances qui ne nous enchaîne pas, mais qui au contraire nous soutient et nous soulage. C'est pourquoi la considération portée au jardinier est un marqueur essentiel de la conscience de la place du végétal dans notre société; sans cette considération en miroir, se créé un écart inquiétant entre le discours et la réalité humaine. (p. 120)
L'éloge des jardiniers par Patrick Scheyder
La belle diversité de la nature nourrit, inspire, donne des forces, rend meilleur et différent et voici bien l'instant où le parc et l'art s'unissent: modifier et relier l'homme dans le partage.
Il en va de même dans la qualité de l'échange humain et l'harmonie sociale qu'apportent les jardins familiaux et partagés, emblèmes d'une micro société où la terre associe les êtres. (...)
Le jardin fait retrouver notre humanité au-delà des symboles sociaux. (...)
On parle souvent de l'école de la vie, mais l'école de la nature est la toute première. (p. 127)