Sauf les Fleurs

A obtenu le prix Emmanuel Roblès hier à Blois face à de valeureux concurrents. L'histoire de Marthe a su toucher la majorité du jury des lecteurs, une histoire terrible, la violence d'un père sur sa famille, les coups qui enlèvent les mots mais Marthe ne se tait pas. Elle écrit sur son carnet les mots de l'histoire pour Léonce son petit frère.
Roman très court et poétique.

Un court récit placé sous l'égide d'Eschyle. La tragédie familiale est provoquée par la violence du père. Chaque coup porté à la mère, aux enfants, arrache un peu de chair, un peu de mots. Peur et silence jusqu'au coup fatal.
Marthe, la narratrice âgée de 12 ans au début du livre, écrit son histoire dans un carnet pour son petit frère Léonce. Elle répond en quelque sorte à la question qu'Athéna avait posée à Oreste : " Dis-moi quel est ton nom, ta race et ton histoire."
Marthe s'est d'abord réfugiée auprès des bêtes de la ferme familiale, puis c'est le savoir, la traduction d'Eschyle et l'amour pour Florent qui l'aident à se reconstruire lorsqu'elle part avec lui à Baltimore. Mais les Erinyes l'attendent à son retour sur les lieux du crime.
Le style est peut-être dérangeant pour le lecteur. Des phrases courtes ou hachées par l'emploi de virgules suivies de majuscule, des constructions de verbes inhabituelles, des images parfois obscures. On a l'impression de ne pas tout comprendre mais est-on à même de comprendre le destin de Marthe?
Belle découverte.

Dès la première page, on sait qu'un drame va arriver. "J'écris mon histoire pour oublier que nous n'existons plus" p.7

Le sujet de la violence familiale est terrible, cela me fait toujours froid dans le dos. "Je n'arrive pas à parler de Papa qui fauche notre enfance, fouette nos lèvres, crache sur Sony et revient se moucher dans nos vies, le premier qui se sauve marque une maman" p.12

"Quand la tristesse vient miauler dans mes jambes, je la prends sur mes genoux, j'appose mes mains de guérisseuse et je t'offre mon dos rond." p.49

Il y a beaucoup de belles phrases dans ce livre, mais également des phrases sans ponctuation ou avec des majuscules inattendues, cela m'a gênée.
D'autre part, trop de phrases au style très recherché nuisent à la fluidité de ma lecture.
Je préfère un style plus simple qui fait moins "forcé".
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..

Marthe et son petit frère Léonce vivent à la ferme. Malgré l'amour et les attentions de leur mère, la vie est difficile pour eux, à cause du rejet d'autres enfants et de la brutalité paternelle vis à vis de tous les membres de la famille.
Adolescente, Marthe trouve du réconfort auprès de son ami Florent. Leur amour n'empêchera pas sa vie de déraper...

Cette histoire ne m'a pas laissé indifférent, mais je n'ai pas apprécié la manière dont elle est racontée. En effet, la vie de Marthe est relatée au travers de brefs paragraphes de quelques lignes, qui résument des épisodes sans liens directs entre eux. L'ensemble forme certes une histoire cohérente, mais ce type de narration a hachuré ma lecture de manière désagréable. le style est à l'unisson, avec des phrases souvent courtes. L'auteur prend régulièrement des libertés avec la ponctuation qui m'ont beaucoup agacé (sans que je comprenne le possible intérêt d'un tel effet de style).

J'en resterai donc probablement là avec cet auteur.

L'histoire de Marthe, une jeune femme qui vit un drame familial atroce à travers la violence du père qui va mener a des extrémités. Ce très court roman montre de manière chirurgicale les différentes étapes du drames. Hélas - pour moi - les tournures de phrases ne m'ont pas convaincues ; je ne sais pas si l'auteur cherchait la poésie, montrer la confusion ou la détresse mais je n'ai pas réussi à adhérer à cette écriture qui était pour moi trop confuse voir surréaliste.

Claque poétique. Douleurs et espérances du récit tetanisent avec douceur le lecteur.
Une véritable découverte durant cette période de confinement. Un véritable écrivain dont j'attends la parution d'un prochain texte. Il est philosophe de formation et dieu merci nulle trace de démonstration dans ce poème épique de courte distance qui m'aura bouleversé. Un entretien de l'auteur nous conduit à lire l'Orestie d'Eschyle. On y retourne, hélas.
https://youtu.be/nHbqnaBqQVw

Instant de grâce.
La vie est brutale, cruelle. Il faut des mots comme de la poésie, des mots brillants, tranchants. Tout est beau dans ce roman. C'est tout.

L' ecriture reinventee. Au plus juste. Très fort

Ce petit livre de 90 pages s'est retrouvé entre mes mains lors de la célébration du 500ème titre Libretto que je remercie ici.

Le sujet me rebutait un peu. Mais ayant parcouru quelques critiques, je me suis lancée. La lecture fut douloureuse, plombante et longue. Je n'ai apprécié ni le fond ni la forme. Suis-je passée à côté ? Je ne pense pas. Simplement, ce n'était pas pour moi. La misère, les catastrophes nous entourent tellement qu'en ce moment, je ne cours surtout pas après ce genre de lecture.

Il semble avoir trouvé un public. Bonne découverte à qui serait tenté !

Marthe, une adolescente, raconte ce que fut sa jeune vie à la ferme, coincée entre une mère aimante, un frère aimé et surtout un père violent.
Un texte bouleversant et poignant.