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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Album très émouvant où Coco nous fait part de ses émotions, de son cheminement difficile. Il y a des retours arrière, il y a bien sûr les dessins, du bleu, comme l'eau de la mer, comme cette enveloppe bleue, comme le ciel, et il y a du noir, comme les ombres qui la suivent, comme les nuits blanche (un paradoxe) et comme les idées. Un cheminement difficile mais, on sens en filigrane qu'elle va y arriver grâce aux dessins. Dessiner... encore
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Le dessin comme exutoire

" L'attentat du 7 janvier 2015 tourne en boucle dans ma tête. Tout fout le camp en moi mais le dessin résiste."

Avec Dessiner encore, Corinne Rey alias Coco nous livre l'horreur, l'indicible, la terreur, la mort qu'elle a côtoyé le 7 janvier 2015 dans les bureaux de Charlie Hebdo.

Mais elle nous raconte aussi l'après : l'incompréhension, la peur, la culpabilité, les insomnies, les séances chez le psy, la résilience (ou quelque chose qui s'en approche les bons jours) ...

Un roman graphique qui prend aux tripes, rappel indispensable que la liberté de la presse n'est pas un acquis pour tous, qu'aujourd'hui encore c'est un combat, une mission même !

Merci à @masscritics_books et Les Arènes pour la découverte de ce superbe ouvrage oscillant entre bande-dessinée et illustration !

💙 On pardonne mais on oublie pas ...
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Qu'il est dur de parler de ce livre, ce pavé qui me faisait si peur et qui résonne longtemps après la lecture….
Coco livre un témoignage tout simplement bouleversant, utile évidemment, qui ressemble à un catharsis pour elle, un signe de résistance aussi car il faut lutter et pour ça dessiner, dessiner encore

Je pourrais vous parler des trouvailles géniales pour exprimer les regrets, la tristesse, la terreur, les cauchemars, avec par exemple cette vague sublime inspirée par Hokusai qui va et vient pour tantôt empoigner, tantôt relâcher..

Je pourrais vous parler des tentatives de thérapie traitées avec humour car il faut rire aussi…

Je pourrais vous parler du récit à la fois simple et horrible de la journée du 7 janvier 2015 mais je préfère pas…

Je préfère vous parler de cette table où résonnent encore les rires et les engueulades des confs de rédac entre Charb, Cabu et les autres…

Au final, le talent de Coco rend cette lecture aussi poignante que nécessaire…

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Coco, canon sur la tempe, a tapé le code d'ouverture de la porte du journal ce 7 janvier 2015. Peut-on se relever d'une telle horreur?
Je ne sais pas si on peut, mais on DOIT se relever. Ce ne sont pas juste des dessins, ce n'est pas juste un journal, ce n'est pas juste de l'humour, c'est la garantie de notre liberté et de notre démocratie.

Coco se relève grâce au dessin, au travail, sûrement à l'amour de ses proches et de sa fille.
Je ne m'attendais pas à être si bouleversée par cet ouvrage.

C'est le 5e que je lis de ces “survivants morts”, parce qu'il est important de raconter, d'être lu, de comprendre, de savoir et de ne rien oublier.
Parce qu'ils sont là pour raconter ceux qui ne sont plus là. Personne ne racontera Samuel Paty ou les centaines d'autres anonymes victimes de la connerie humaine et du fanatisme religieux. Alors je plonge dans ces histoires avec toute la gravité qu'ils demandent.

Coco, bravo pour ce parcours, pour votre humilité et votre brillance intellectuelle.

Lisez cet ouvrage aussi remuant que fascinant.
Lisez aussi La légèreté de Catherine Meurisse, Catharsis de Luz, Une minute quarante-neuf secondes de Riss, le lambeau de Philippe Lançon.
Chacun à sa manière dit l'indicible et écrit/dessine l'Histoire.
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Comment rendre compte de l'indicible ...
Chacun fait ce qu'il peut ...
Un écrivain écrit ... un chanteur chante ... un dessinateur dessine ...
Enfin chacun essaie de faire ce qu'il peut pour que le gouffre qui nous étreint puisse s'évacuer !
La représentation graphique des émotions est remarquable.
Le texte est léger mais il n'est pas là pour nous faire comprendre les sentiments, juste pour accompagner la dessinatrice qui nous explique,
L'impression de noyade quand on sait qu'une lame de fond vous entraîne et vous prive de la capacité de réagir,
L'impression de vivre et revivre toujours et encore le même moment, celui qui a tout déclenché, lui qui a sonné comme le terminal de la vie, celui qui a fait que tac tac tac,
L'impression de ne pas savoir si on peut ... si on peut être heureux ... si on peut aimer ... si on peut être aimer ... si on peut vivre ... quand d'autres ne le peuvent plus de par sa propre faute ... mais est ce vraiment sa faute ?
L'impression d'essayer de reprendre le cours de sa vie avec l'autre ... avec sa gamine .. avec les autres .. tout est compliqué .. vivre ou revivre est compliqué,
L'impression de ce que c'est de dessiner ... comment saisir le trait ... comment représenter ce qu'on cherche à dire où à faire dire ... comment parler de ce qui a été, non pas au passé mais dans un présent toujours vivant.

La solution, la seule solution ...
Pour nous ... écrire encore et encore ...
Pour d'autres ... chanter encore et encore ...
Pour coco ...dessiner encore et encore ...
Pour tous ... crier encore et encore ... je suis CHARLIE
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« Dessiner encore » de Coco est un livre de poids. le poids du traumatisme, le poids de l'émotion, le poids des souvenirs, de la mauvaise conscience. Et celui du temps, celui de la reconstruction après l'attentat contre Charlie Hebdo, de la parole à libérer, par le dessin à reconquérir, celui qui donnera la légitimité. Une oeuvre au graphisme efficace, inoubliable par les choix esthétiques opérés, qui ballotte le lecteur/contemplateur dans des tourbillons d'émotions, emmenés qu'il est dans les vagues qui submergent l'artiste. du grand art.
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Cette petite bonne femme aux cheveux bruns emportée par les vagues et les flots, c'est Coco, dessinatrice à Charlie Hebdo présente dans les locaux le 7 janvier 2015. C'est elle qui a ouvert la porte de la salle de réunion aux deux terroristes.
Et aussitôt la fusillade à éclaté.
Et depuis, elle ne s'en remet pas, et comment peut-on se remettre de ce traumatisme ?
Elle raconte son cheminement et aussi les souvenirs des moments de travail lorsque ses amis victimes étaient encore là ; un croquis et un souvenir pour chacun.
Les pages consacrées à ses amis dessinateurs et chroniqueurs sont plus apaisées et il faut lui souhaiter plus apaisantes.
C'est un livre beau, touchant, poignant, étonnant, les dessins ou les pages noires sont plus explicites qu'un long texte...
Je souhaite que le dessin et la rédaction de ce livre ait pu apporter à l'autrice autant de réconfort que possible, la tâche n'est certainement pas facile. Merci.
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Dessiner encore - Coco

Se rappeler encore ?
Tout le monde se rappelle ce qu'il faisait ce 7 janvier 2015 quand les nouvelles ont commencé à tomber. Des tirs, Charlie ?, des morts, Cabu ?, non ? Wolinski ? , non pas Bernard Maris ? et la longue tirade des morts. Cette sidération qui nous a pris tous ce jour-là. Coco aussi.

Se souvenir encore ?
Coco, elle, elle y était. Jeune dessinatrice, elle participait à cette fameuse séance de rédaction avec toute l'équipe. Coco est toujours là. Elle a survécu. Elle est vivante quoi. Mais morte aussi un peu.

Revivre ces scènes encore ?
Ah ! Les images en boucle, elles hantent le sommeil de Coco, le peu de sommeil d'ailleurs. Elles peuvent surgir n'importe où, n'importe comment, telles des vagues qui vous submergent et vous noient.
Vivre encore ?

Coco ne sait pas trop, cette culpabilité d'avoir survécu la ronge. Ce jour-là, elle a perdu des collègues, des amis, des mentors et l'innocence aussi.

Alors dessiner encore.
Dessiner. Dessiner. Dessiner. Pour leur rendre hommage, pour ne pas les oublier, pour qu'ils ne meurent pas une deuxième fois.

J'ai entendu Coco parler dans une émission de France Inter, sur le chemin pour aller dans ma librairie préférée, cela tombait bien. Cette lourde bd (plus de 300 pages) est un hommage vibrant aux gens de Charlie, à ce qu'ils aimaient et détestaient. C'est triste et beau, c'est aussi douloureux et gai : il n'y avait pas de meilleure façon de les faire ressurgir parmi nous. Merci pour ce magnifique moment !

Coco : je n'ai pas pu m'empêcher de vous « googler » à la suite de votre entretien chez Nagui, bravo pour cette belle caricature que vous vous appliquez à vous-même !
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Les faits sont ancrés. Ils la submergent, la retournent et la noient. Les vagues la broient, matin, soir, peu importe, elles reviennent lourdes de leurs souvenirs qui laminent réamorçant à chaque heure la culpabilité, la peur et le chagrin. Coco ne s'en défait pas, elle qui a vécu l'horreur et la perte, elle dont la vie a basculé un matin de janvier 2015, le 7 ; les amis sont morts ou blessés, elle, est brisée.

Dessiner : c'est extérioriser le mal, c'est occuper l'esprit, c'est dire et crier, rire, matérialiser la peine, offrir une place aux défunts, y penser, continuer, avancer, fucker les abrutis. Vivre. Et Coco vit.

Reste la douleur portée en fardeau, rivée aux pores, indissociable de sa personne malgré le temps et la psychothérapie. Coco la partage dans ce très bel album dont la lecture bouleverse. Un partage sans fard ou faux-semblant. Un don.

Une bande dessinée incontournable. (Pour entendre, pour savoir, pour comprendre…)
Lien : https://aufildeslivresbloget..
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J'avais repéré que Coco, l'une des dessinatrices de Charlie Hebdo, rescapée du massacre, venait de publier une BD sur sa vision des évènements, et surtout sur son ressenti, comment elle avait réussi, ou pas, à surmonter ces évènements dramatiques et traumatiques. Je pensais donc me l'acheter quand Babélio a fait une opération masse critique et devinez… la chance ! « Dessiner encore » en faisait partie. J'ai donc postulé et voilà, cette magnifique BD de 352 pages était dans ma boite aux lettres ! Je tiens à remercier vivement Babélio et Les Arènes BD pour cet envoi qui me comble.
Pour être honnête, je ne connaissais pas le dessin de Coco, son style. Quand j'ai vu comment elle se représentait, je suis vite allée sur internet pour la voir en « réel »… Elle ne se rend pas justice dans ses dessins, mais c'est une caricaturiste et visiblement elle s'applique à elle-même ce qu'elle « fait » aux autres. le noir et le bleu sont les deux couleurs dominantes de cette BD. le noir du terrorisme, de la haine, de la peur, des cauchemars… et le bleu des vagues qui submergent Coco à tout moment de sa vie, depuis le 7 janvier 2015, jour de l'attentat des frères Kouachi qui décime une bonne partie de la rédaction de Charlie Hebdo. Coco nous raconte à travers ses dessins son parcours difficile, traumatisant, depuis ce jour fatidique, sa tristesse d'avoir perdu des personnes qu'elle aimait et admirait, sa culpabilité aussi d'avoir été celle qui a dû sous la contrainte, ouvrir la porte de la rédaction aux terroristes, ses regrets, qui tournent sans fin dans sa tête, sa vie sous protection, ses tentatives, vaines, pour aller mieux (psy, EMDR…). Elle nous parle aussi de la vie au sein de la rédaction avant le drame, de l'esprit libre et convivial qui y régnait, elle nous parle de Charb, de Cabu et des autres. Elle nous relate également le contexte de la vie du journal satirique, ses convictions, ses combats, les autres attentats, les procès… et puis les lendemains des attentats de 2015, les soutiens, les pressions, les faux amis etc. Bref, avec Coco, on replonge dans l'un des évènements les plus marquants de ces dernières années dont je ne me suis toujours pas remise… Coco, non plus… mais elle résiste et continue de dessiner pour ne pas sombrer et ne pas oublier. Cette BD est donc aussi un hommage aux hommes et aux femmes qui sont tombés à cause du terrorisme et pour faire vivre leurs idées. A découvrir absolument en souvenir de ceux qui ne sont plus là, pour soutenir Coco et tous ceux qui défendent la liberté d'expression, la liberté de dessiner. En plus, malgré des côtés sombres, c'est une magnifique BD, un ouvrage de qualité. Ceci n'est que mon avis personnel de non spécialiste concernant les BD.

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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