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Jonathan Coe a choisi un parti rédactionnel fantaisiste. L'écueil est que la lecture du roman en est perturbée – du moins à mes yeux. Nombre de "private jokes" typiquement britanniques m'ont laissé de marbre ; je songe à ces articles satiriques des magazines estudiantins, horripilants et pas drôles. Ce roman m'a en revanche appris des choses "à la marge" sur la civilisation britannique, en particulier la brutalité inouïe des Anglais à l'égard des Irlandais ou des Gallois. le destin des personnages, je dois l'avouer, m'a été assez indifférent, malgré mes efforts soutenus et répétés pour doper mon empathie. À part le final de la première partie (ceux qui liront comprendront), je me suis souvent ennuyé, le pompon étant remporté par les dernières pages, ce fil de pensées sans jamais le moindre point, une sorte de morceau de bravoure… encore plus horripilant que les autres fantaisies que ce roman nous assène sans cesse, comme si l'auteur cherchait par la forme à se dédouaner du désordre de son projet littéraire. Je conçois en revanche que l'on puisse être enthousiaste, mon ressenti est indéniablement personnel, ce ne fut malheureusement pas le cas pour moi !