"Alors je sais comment serait le Paradis de ma mère, affirme Oscar. Une prairie de montagne avec un torrent, un tas de fleurs et, tout autour, rien que les gens qu'elle a choisis." p.25
... dans les maisons qui sentent la peinture fraîche, les dernières imperfections s'apprêtent à devenir définitives. Le fil électrique dans l'escalier, le bout de plinthe manquant derrière le canapé : des défauts auxquels personne ne songera à remédier et qui témoigneront de l'époque fondatrice. p.33
Des essais et des erreurs. L’intelligence ne consiste pas à savoir faire, mais à savoir apprendre.
Roberto s’était désormais résigné à penser que tel était l’amour entre adultes : un exercice d’indulgence et de tolérance consistant à s’accoutumer aux défauts d’un autre individu et à lui infliger les siens, à porter sur son dos le fardeau de son malheur.
Vous autre, vous êtes comme les cathos, si vous vous cassez autant le cul, c’est parce que vous croyez en l’avenir. Moi, je veux être heureuse maintenant,
Tu comprends que personne ne peut décider de qui tu es ?
Tu es la maîtresse et l’élève de ta vie. Tu tire les enseignements de ton passé et du donnés des leçons à ton moi de l’avenir : les gens normaux s’égarent là-dedans, toi, tu t’y déplaces en dansant.
En bonne fille unique de la petite bourgeoisie lombarde, Sofia écoute avec stupéfaction des histoires regorgeant de tantes, soeurs, nièces et cousines entassées dans le même quartier napolitain.
Alors que sa mère se rêve à l'horizontale -sur elle plane l'ombre de Sylvia Plath- Sofia est d'emblée dans la verticalité, la lutte. Ainsi, enfant, perdue dans un magasin flanque-t-elle une gifle à sa mère pour la peur qu'elle avait eue, ou bien affirme avec aplomb dans une rédaction qu'elle ne connaît pas son père, manière de signaler à ce dernier qu'il est trop souvent absent de la maison.
Ce caractère bien affirmé et la manière dont Sofia évolue, nous les découvrons au fil de chapitres où elle ne tient pas forcément le rôle principal, dans une chronologie bousculée qui ne perd pourtant jamais son lecteur en route et éclaire -ou laisse volontairement dans l'ombre, certains aspects de sa vie. Au lecteur de combler les vides à son gré.
Ce portrait-mosaïque, fait aussi la part belle à la mère et la tante de Sofia, personnages hauts en couleur, chacune à leur façon. Vite, faites-vous une nouvelle amie, découvrez Sofia !
213 pages aux mille tonalités qui filent sur l'étagère des indispensables
Elle m'avait dit un jour qu'elle avait un seul et vrai talent, celui de savoir reconnaître le moment où les choses s'achèvent.