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Citations sur Carnets 1978 (11)

On me conseille aussi de prier, c'est à dire de me suggérer à moi-même que Tu es. Je veux que Tu sois par Toi et non par moi. Je veux une foudre de vérité lancée sur moi par Ton amour. Et d'ailleurs, qu'est-ce que cette fantaisie de vouloir être prié, fantaisie de roi nègre qui veut qu'on le supplie? Si tu es Dieu, Tu sais que je suis malheureux sans Toi et que je T'attends. N'est-ce pas assez, et pourquoi des prières?
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Ce que je crois aussi, c’est que dans le génie, il y a un mariage miraculeux des contraires. Le génie, c’est (…) un fou de la sensibilité, qui sent trop, qui sent follement, qui est constamment prêt à la douleur absolue pour tout, à la joie absolue pour tout, qui souffre presque autant de ne pas retrouver ses clefs que d’avoir perdu sa femme, qui éprouve autant de joie paradisiaque à retrouver son stylo qu’à voir revenir à lui la bien-aimée qui l’avait abandonné.
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Au long des années, j’ai vu et j’ai jugé. J’ai vu les causes misérables de la naissance d’une amoureuse passion. J’ai vu comment, toujours, la plus ardente passion s’étiole. J’ai vu ce qui attend les nobles amants s’ils se condamnent à vivre délicieusement seuls, hors du compagnonnage humain. J’ai vu que dans la solitude, sans les vitamines du social et privée des fortifiants obstacles, la passion la plus ardente agonise vite dans le désert des délices. Moribonde, elle revit un temps, la pauvre, par la lugubre luxure ou par la bestiale jalousie, et ensuite elle meurt.
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Ô toujours les mêmes reproches, ô lamentable passe-temps dans le désert de conjugalité. Ô cette faiblesse de l’époux qui le faisait récriminer sans cesse, et ce désespoir en lui de savoir que plus il revendiquait et réclamait l’amour disparu, et moins il était important à sa femme, moins il lui était vivant, moins il lui était réel et prestigieux. Mais il ne pouvait s’empêcher de dire et redire sa douleur de n’être plus l’aimé d’autrefois, douleur toujours moins efficace et moins perçue par elle.
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N'est- il pas absurde que nous venions sur cette terre pour y vivre un temps, un temps court et plein de jalousies, de médisances, de haines, de guerres ? Car, si mortels que nous soyons, nous sommes méchants.
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Tu oublies sans cesse, nous oublions sans cesse, nous ne savons jamais, nous, ces fous de la terre, que notre place de terre nous attend quelque part, que le bois de notre cercueil existe déjà dans une scierie ou dans une forêt et que ce bois de notre cercueil attend tranquillement son heure qui viendra.
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En vérité, il y a deux amours, le vrai pour les bien-aimés et le faux pour les autres, l’amour dit du prochain.
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Mon âme n’est pas un impalpable ectoplasme à gogos. Mon âme, c’est moi.
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Ressasseur je suis, ressasseur je demeure.
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Tout ce que je pense, je l’écris avec mon index sur du vide, c’est ma manie de solitude.
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